L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a rendu un hommage appuyé à l’ancien président de cette institution, Brou Amoikon Atta Emile, décédé le 14 mars dernier. D’abord des honneurs militaires lui ont été rendus avant son entrée dans l’enceinte de son ancienne maison. Un piquet d’honneur a été fait par ses collègues députés et les employés de l’Assemblée nationale avant l’oraison funèbre prononcée par le vice-président Aka Aouélé. Il a d’abord passé en revue son brillant parcours scolaire et universitaire et son immense carrière professionnelle (en sa qualité de médecin) et politique : «Cher grand frère Emile Brou, ton dévouement à la tâche et ton abnégation au travail de ce ministère (ministère de la Santé où il était directeur de cabinet, Ndlr) ont été reconnus. C’est ainsi que le président Félix Houphouët-Boigny t’a appelé à ses côtés en te nommant ministre chargé des Relations avec l’Assemblée nationale», a-t-il rappelé. Pour lui, c’est tout naturellement qu’élu député en 1990 et réélu en 1995, il accéda au poste de président de l’Assemblée nationale, le 11 août 1997. L’honorable Aka Aouélé a aussi insisté sur les qualités humaines de l’homme qui forcent l’admiration de tous : «Les jeunes générations perdent avec le départ de Brou Emile, un modèle, un exemple vivant de modestie, de sagesse, de loyauté et d’humanité, un modèle de l’expression de l’amour pour le prochain», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «Tu es parti comme tu as vécu, dans la discrétion, sans tambour ni trompette. Quel sens d’humilité» ! Au nom de la famille, Aka Kouassi, porte-parole, a remercié l’Assemblée nationale pour l’hommage qu’elle rend à Emile Brou. Le drapeau couvrant le cercueil a été symboliquement remis par la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Sako Fadika Sara à la veuve Brou Amoikon Emile, née Pango Rose Angeline «pour la gratitude et l’infinie reconnaissance de la Côte d’Ivoire» à laquelle Emile Brou a rendu d’énormes services. Avant l’étape de l’Assemblée nationale, le corps du président Emile Brou est passé à la Cathédrale Saint Paul du Plateau où la levée du coprs a eu lieu sur le préau avant la messe dans l’enceinte de ce temple de Dieu. Après les honneurs et les prières pour le repos de son âme, la dépouille a pris la route d’Abengourou, hier, où aura lieu l’inhumation ce samedi au cimetière municipal.
François Konan
François Konan