Non à la grève, oui pour la négociation. C’est l’essentiel du message lancé hier, à l’EPP II Plateaux, par M Dosso Laciné, secrétaire général de la Fédération des Instituteurs pour la Revalorisation de l’Ecole en Côte d’Ivoire (FIRECI). Se prononçant sur l’actualité dans le secteur Education-Formation, notamment sur la grève annoncée par des formations syndicales, Dosso a estimé que l’heure n’est par à la ‘’lutte armée’’, mais à la négociation. L’intransigeance, a-t-il indiqué, tue la lutte. Pour preuve, il a rappelé la perte de certains avantages en 1980 par les enseignants, à cause de leur intransigeance. « Dans les années 80, vu que les charges de l'Etat de Côte d'Ivoire devenaient de plus en plus grandes, le père fondateur de notre pays a proposé que nous abandonnions les baux et, en contre partie, il proposait pour les professeurs, 180.000 F CFA, et 70 000 F CFA pour les instituteurs. Malheureusement, toutes ces propositions ont été rejetées. Le Président, très fâché, a pris alors un décret pour les chasser de ces maisons. Une fois chassés, ils décideront d'opter pour la négociation. Cette fois, le président en position de force, imposera aux Professeurs certifiés 50.000FCFA et 40.000F CFA pour les professeurs de collège. Voilà où l'intransigeance nous a amenés », a rappelé Dosso Laciné. Cette même intolérance, a-t-il déploré, a encore fait perdre des acquis de la lutte actuelle. « Depuis le 17 Décembre 2012, des propositions et non des moindres nous ont été faites. Les 5000F de l'indemnité de logement ont été payés depuis fin Janvier, portant ainsi à 100% ce montant. Sur la bonification indiciaire, 25% ont été payés en fin mars avec rappel des mois de janvier et février. Malheureusement, de par l'intransigeance de certains responsables syndicaux, cet argent tant attendu par nos collègues, leur a échappé lamentablement », a-t-il commenté. Pour le SG de la Fireci, il faut donc faire confiance au gouvernement. «Si nous posons des actes conséquents, allant dans le sens de la négociation, nous sommes sûrs de faire fléchir le gouvernement. Mais les actes de vandalisme, de grèves d'arrière- garde ne sont pas des solutions mais des éléments aggravants », a-t-il prévenu, non sans appeler ses militants et tous les instituteurs de Côte d'ivoire à reprendre le chemin de l'école.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna