Le procès des ex-barons de la filière café-cacao a enregistré hier, lundi 18 mars 2013, l’audition de Angéline Kili, présidente du Comité d’administration (Pca) du Fond de régulation et de contrôle des activités de la filière café-cacao (FRC) et de Firmin Kouakou, le directeur général, dans la recherche de la matérialité des faits infractionnels à eux imputés. Angéline Kili et son collaborateur Firmin Kouakou se sont contredits à la barre sur le décaissement de 6 milliards de Fcfa. Un prêt sollicité par le régime d’alors en vue du redressement de la Société ivoirienne de raffinerie (SIR). La Pca a confié avoir pris soin sur elle d’accorder ce prêt et d’ordonner le décaissement dans l’intérêt de l’Etat de Côte d’Ivoire et de l’économie nationale. Elle sera contredite par son directeur général, Firmin Kouakou. « Ce prêt n’a jamais été accordé », a-t-il rétorqué. Ils ont fini par s’accorder et convenir que l’argent n’a pas été décaissé. Le président du tribunal, Coulibaly Hamed, au regard de ces contradictions a exigé qu’on lui rappelle les objectifs du FRC ainsi que la procédure de décaissement des fonds. La Pca a rappelé que son institution est chargée de la régulation financière, de la gestion de la trésorerie et des risques et de l’optimisation des revenus de la filière café – cacao. « Il arrive que dans l’intérêt de l’Etat de Côte d’Ivoire et des producteurs, je prenne des décisions pour régler des situations qui visent le redressement de l’économie ivoirienne et pour mettre en œuvre toutes les sollicitations sociales », a précisé Kili. Pour ce qui concerne les décaissements, elle a déclaré que le directeur lui fait parvenir le parapheur et qu’elle s’imprègne d’abord de l’intérêt des dossiers avant de les viser.
Marcelle AKA
Marcelle AKA