Le délégué général de la Fondation Chirac, Marc Gentilini a déclaré récemment au cours d’une visite au Gabon, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la santé, que plus de 50% des faux médicaments vendus dans le monde sont écoulés en Afrique. Selon lui, cette vente libre des faux médicaments en Afrique est « un véritable problème » de société qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Les gouvernements africains paradoxalement sont laxistes sur cette question et les pharmacies dites "par terre" se multiplient partout dans les grandes villes notamment, malgré les conséquences désastreuses que subissent les populations. La vente des faux médicaments est un véritable commerce de la mort. L’ancien président de la Croix Rouge française veut freiner ce commerce dans le continent, qui consomme, selon lui, plus de la moitié de ces produits nuisibles à la santé des populations. Au Gabon et partout ailleurs, des produits hautement toxiques sont vendus en toute liberté dans les lieux publics. A Abidjan, des personnes ayant en leur possession ces produits nocifs qui proviennent des pays voisins continuent de se pavaner dans les rues sans être inquiétées. La porosité des frontières, la pauvreté et la corruption des agents de douane, ainsi que l’absence des textes réglementaires sont autant de facteurs qui expliquent dans de nombreux pays africains la bonne santé du marché de faux médicaments.
Iris Fabiola Yaëlle/AFP
Iris Fabiola Yaëlle/AFP