Dans le bras de fer qui les oppose avec leur tutelle, les enseignants regroupés au sein de l’Intersyndicale du secteur éducation-formation ne démordent pas. En dépit de la tournure des événements et malgré la main tendue de la ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique pour une reprise, les enseignants ne comptent pas faire profil bas. Dans la déclaration dont nous avons reçu copie et signé de Bli Blé David, ils appellent à la résistance. «L’ISEF félicite les enseignants pour leur mobilisation exemplaire et les encourage à maintenir la pression jusqu’à la victoire finale», disent-ils. Poursuivant, les grévistes se sont indignés du traitement subi par certains d’entre eux. «L’ISEF dénonce cette vague de répression qui s’abat sur les enseignants en général et sur les responsables de l’ISEF en particulier», a-t-il dénoncé. Avant d’inviter le Gouvernement «à la retenue et à la sagesse et l’invite à ouvrir de véritables discussions avec les enseignants pour sauver l’école». «Au 2ème jour de la grève déclenchée le lundi 08 avril 2013, le taux de suivi s’est amélioré surtout au secondaire général en atteignant les 85%. En effet, beaucoup d’établissements secondaires sont entrés dans la danse tant à l’intérieur du pays qu’à Abidjan et cela en dépit des intimidations et autres tracasseries administratives exercées par les chefs d’établissements, les DREN et parfois des préfets. Quant au primaire, le taux de suivi est estimé à 99% aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur», ont-ils fait savoir. Concernant l’enseignement technique et la formation professionnelle, ils ont estimé que c’est la satisfaction totale avec un taux de suivi de 100%. Dans les autres secteurs : «CAFOP, Préscolaire, Personnels des inspections…la grève est dans l’ensemble largement suivie». Le fait majeur, indique la déclaration, c’est l’arrestation par les FRCI du camarade ZRO Bi, inspecteur d’éducation au Lycée moderne de Grand-Bassam et cela à la demande de Madame le Proviseur. Le camarade Kouao de l’EPP Goudouko de Lakota a également été arrêté». «On note également le maintien en détention des camarades de la coordination ISEF de Cocody et de Yopougon, arrêtés depuis le lundi 08 avril 2013», ont-ils conclu. La bonne nouvelle est qu’hier soir, au moment où nous mettions sous presse, l’on a appris la mise en liberté des sept (7) enseignants arrêtés dans le cadre de cette grève.
A.Dedi
A.Dedi