L’actuel chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a été reçu, hier, par le président français François Hollande. Au sortir de l’audience, il a affirmé à la presse, à propos des élections locales, que «le Fpi est présent à ces élections avec des listes indépendantes ». Nous vous livrons la réaction du FPI, à travers son porte-parole, Dr. Richard Kodjo.
Notre Voie : Monsieur le secrétaire général du FPI, au sortir d’une audience hier avec François Hollande, Alassane Ouattara a affirmé que le Fpi est présent aux municipales et Régionales avec des candidats indépendants. Il a également dit vous avoir fait toutes les concessions. Que répondez-vous ?
Dr. Richard Kodjo: Je suis désolé de constater qu’à ce niveau de responsabilité qu’il se trouve, Ouattara dise des contrevérités. Le Fpi était en négociation avec le gouvernement. Et il était question qu’on s’entende sur la base minimale de la résolution 2062 de l’Onu. Qui suggère notamment que, premièrement, le pouvoir et son opposition significative décident de façon consensuelle d’une date opportune de tenue des élections locales. Deuxièmement, il fallait une réforme de la Commission électorale indépendante (Cei). Parce que la Cei actuelle où sont représentés le Mpigo, le Mpci et Mjp, des organisations qui n’existent plus, et dont la mission s’est arrêtée après les élections présidentielles et législatives, est illégale. Non seulement nous n’avons pas obtenu satisfaction sur ces deux points, mais c’est un coup de poignard dans le dos que le pouvoir nous a infligé en fixant de façon unilatérale la date des élections pendant que nous discutions.
Nous le leur avons rappelé à l’entrevue du 8 mars 2013 avec le Premier ministre Duncan. Qui a affirmé, et je le cite : «On ne reportera pas la date des élections. En ce qui concerne la Cei, on en discutera après les élections».
Nous en avons déduit que le gouvernement et le Rhdp ne veulent pas du Fpi à ces élections. M. Ouattara a voulu des élections à caractère monopartisan. Donc qu’il n’aille pas dire des contrevérités !
Ouattara et son gouvernement ont décidé de nous exclure des élections. Mais, comme nous sommes des démocrates et que nous ne voulons pas qu’on nous accuse d’avoir rompu les négociations, nous avons décidé de discuter jusqu’au bout.
N.V.: Que doit-on donc retenir après cette sortie de Ouattara ?
Dr. R.K.: Ce que nos militants doivent retenir et au-delà d’eux l’ensemble des Ivoiriens épris de justice, de paix et attachés à la démocratie, c’est que le Fpi n’est pas concerné par ces élections. Par conséquent, il n’a pas de tête de liste. Pas même sous forme d’indépendant. Et quiconque s’inscrira sur une liste ou même fera campagne pour un adversaire sera suspendu du parti jusqu’au prochain congrès. C’est une position qui a été clairement dégagée depuis la conférence de presse du président Miaka et confirmée par le Comité central. Qu’on le retienne une fois pour toutes, ces élections ne concernent pas le Fpi.
Propos recueillies par
Boga Sivori
Notre Voie : Monsieur le secrétaire général du FPI, au sortir d’une audience hier avec François Hollande, Alassane Ouattara a affirmé que le Fpi est présent aux municipales et Régionales avec des candidats indépendants. Il a également dit vous avoir fait toutes les concessions. Que répondez-vous ?
Dr. Richard Kodjo: Je suis désolé de constater qu’à ce niveau de responsabilité qu’il se trouve, Ouattara dise des contrevérités. Le Fpi était en négociation avec le gouvernement. Et il était question qu’on s’entende sur la base minimale de la résolution 2062 de l’Onu. Qui suggère notamment que, premièrement, le pouvoir et son opposition significative décident de façon consensuelle d’une date opportune de tenue des élections locales. Deuxièmement, il fallait une réforme de la Commission électorale indépendante (Cei). Parce que la Cei actuelle où sont représentés le Mpigo, le Mpci et Mjp, des organisations qui n’existent plus, et dont la mission s’est arrêtée après les élections présidentielles et législatives, est illégale. Non seulement nous n’avons pas obtenu satisfaction sur ces deux points, mais c’est un coup de poignard dans le dos que le pouvoir nous a infligé en fixant de façon unilatérale la date des élections pendant que nous discutions.
Nous le leur avons rappelé à l’entrevue du 8 mars 2013 avec le Premier ministre Duncan. Qui a affirmé, et je le cite : «On ne reportera pas la date des élections. En ce qui concerne la Cei, on en discutera après les élections».
Nous en avons déduit que le gouvernement et le Rhdp ne veulent pas du Fpi à ces élections. M. Ouattara a voulu des élections à caractère monopartisan. Donc qu’il n’aille pas dire des contrevérités !
Ouattara et son gouvernement ont décidé de nous exclure des élections. Mais, comme nous sommes des démocrates et que nous ne voulons pas qu’on nous accuse d’avoir rompu les négociations, nous avons décidé de discuter jusqu’au bout.
N.V.: Que doit-on donc retenir après cette sortie de Ouattara ?
Dr. R.K.: Ce que nos militants doivent retenir et au-delà d’eux l’ensemble des Ivoiriens épris de justice, de paix et attachés à la démocratie, c’est que le Fpi n’est pas concerné par ces élections. Par conséquent, il n’a pas de tête de liste. Pas même sous forme d’indépendant. Et quiconque s’inscrira sur une liste ou même fera campagne pour un adversaire sera suspendu du parti jusqu’au prochain congrès. C’est une position qui a été clairement dégagée depuis la conférence de presse du président Miaka et confirmée par le Comité central. Qu’on le retienne une fois pour toutes, ces élections ne concernent pas le Fpi.
Propos recueillies par
Boga Sivori