Les démons de la violence se sont à nouveau signalés au sein des universités ivoiriennes, après le douloureux épisode de 2000. Deux factions d’étudiants se sont affrontées à la machette le mercredis et jeudi dernier. Pour autant, une charte de non violence avait été signée par tous les mouvements estudiantins, indiquant qu’ils se feraient les chantres de la non-violence et de la promotion de la paix sur le campus. Cette avalanche de la violence met à mal la dynamique du « Départ nouveau » annoncée en grande pompe par les autorités universitaires. Pour résorber les crises à n’en point finir sur le campus, le cadre de vie des étudiants à été redoré, le montant des inscriptions revu à la hausse, une sélection rigoureuse des étudiants débarrassés des ripoux qui gangrénaient le secteur de l’enseignement supérieur a été opérée, une police universitaire y a même été instaurée. Tel est le nouveau visage que présentent désormais les universités ivoiriennes. Mais rien n’y fit. Si pour les autorités ivoiriennes cela répond au principe d’assainissement, les étudiants eux, ne l’entendent pas de cette oreille. L’on a beau chasser le naturel, il revient au galop. C’est pourquoi, il urge que ces gestes ne se répètent plus sur les campus. Et les autorités gagneraient à veiller au respect scrupuleux de la charte que les étudiants ont eux-mêmes délibérément signé, pour créer un cadre sécurisé et un climat pacifique sur les universités. Car, si la hache de la guerre avait été enterrée-du moins momentanément- certains comportements pourraient donner lieu à une spirale de la violence due à des vendettas à n’en point finir. Ce qui créerait à coup sûr, un climat délétère. Ainsi, tous les efforts et sacrifices que le Gouvernement s’est donné à redorer le blason de l’école ivoirienne fortement terni depuis maintenant plusieurs décennies, se verraient ruinés.
A.Dedi
A.Dedi