L’école ivoirienne connaît encore une fois de plus de graves perturbations. En effet, depuis le lundi, 08 Avril 2013, les classes du primaire, du secondaire général et technique sont fermées, suite à un mot d’ordre de grève lancé par les enseignants et éducateurs réunis au sein de l’Intersyndical du secteur éducation/formation (ISEF).
1 / Les faits
Sous le régime du président Laurent Gbagbo, les syndicats du secteur éducation/formation ont conduit plusieurs mouvements de grève en vue d’amener le pouvoir socialiste à améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ce qui fut acquis par la prise du décret n°2009-208 du 29 Juin 2009 «portant fixation des échelles de traitement des fonctionnaires enseignants ». Ainsi, les instituteurs, les professeurs, les encadreurs et autres agents dudit secteur ont vu leurs revenus connaître une hausse significative. Par ailleurs, le régime du président Laurent Gbagbo a versé à ces derniers la moitié des sommes dues après l’augmentation de leurs rémunérations. L’autre moitié, devant être payée après l’obtention du point d’achèvement de l’initiative PPTE.
Après l’avènement du régime Ouattara, des démarches ont été entreprises par lesdits syndicats afin de bénéficier de leurs acquis. Le gouvernement actuel, contre toute attente, a fait fi du principe de la continuité de l’Etat en rechignant à payer les reliquats des sommes dues aux ayants-droit. Les syndicats, après plusieurs négociations infructueuses avec le pouvoir, en sont arrivés à l’ultime moyen légal de lutte syndicale, à savoir la grève qu’ils ont faite du Lundi 04 au Dimanche 10 Février 2013. Malgré le refus du gouvernement de discuter avec les enseignants en grève, ceux-ci ont suspendu leur mot d’ordre de grève et ont repris les cours, pour montrer leur bonne foi. A leur grande surprise, les enseignants ont constaté une ponction sur leurs salaires du mois de mars 2013 pour fait de grève. Les syndicats ont interpellé alors le gouvernement sur cette ponction salariale et sur bien d’autres points de leurs revendications non encore satisfaites. C’est alors que s’est ouverte une période de tractations qui a abouti à une rencontre avec le premier ministre, le Vendredi 05 Avril 2013. Cette rencontre s’est soldée par un rejet, en bloc, des revendications des syndicats. Ces derniers se sont remis en grève le 08 Avril 2013. Jusqu’à ce jour, le secteur de l’éducation/formation est paralysé par une grève suivie, selon les syndicats, à 90 % dans le primaire et 70 % dans le secondaire. Dans le même temps, on a enregistré des arrestations d’enseignants et l’occupation, par les FRCI, du siège social de l’un des principaux syndicats, le MIDD.
2/ Notre analyse
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) constate avec regret, que le régime Ouattara, congénitalement minoritaire, impopulaire et illégitime met encore une fois de plus l’école ivoirienne à mal par son incapacité à gérer avec responsabilité les affaires de l’Etat.
Le FPI relève le peu d’intérêt que le régime Ouattara accorde à l’école, aux parents d’élève, aux enseignants et aux élèves de Côte d’Ivoire ; Le FPI retient qu’au cours de sa conférence de presse du Mardi 09 Avril 2013, Madame Kandia Camara, Ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignant Technique a indiqué que pour Sept(07) mois de cours, les enseignants ont fait Six (06) grèves. Cette déclaration montre, à l’évidence, l’incapacité notoire du régime Ouattara à résoudre les problèmes de l’école ; Le FPI observe que le régime Ouattara, par la répression, les arrestations et l’occupation du siège social des syndicats, veut confisquer les libertés syndicales dans la logique d’un régime fasciste ; Le FPI interpelle le peuple de Côte d’Ivoire et la communauté internationale sur les dérives politiques, sécuritaires, humanitaires et sociales dans lesquelles notre pays est profondément plongé ; Le FPI retient qu’en réalité le régime Ouattara, n’ayant aucun programme cohérent pour la Côte d’Ivoire, navigue à vue. Il est plutôt aveuglé par la vengeance, l’affairisme, la justice des vainqueurs, la haine, le rattrapage ethnique dans le seul but de consolider le fascisme en Côte d’Ivoire afin de la livrer à l’impérialisme internationale. C’est ce qui explique et justifie son arrogance, son mépris, sa violence vis-à-vis des ivoiriens lorsque ceux-ci soulèvent les vrais problèmes de société.
3/ Notre position
Face à cette situation, qui met en péril la cohésion, l’harmonie et la sérénité, indispensables au bon fonctionnement de l’institution scolaire, le FPI :
- Condamne la propension du régime Ouattara à brimer, sans retenue, les travailleurs de façon générale et les personnels du secteur éducation/formation, en particulier ;
- Tient le gouvernement pour responsable des troubles graves qui paralysent l’école ivoirienne ;
- Rappelle au gouvernement que les travailleurs du secteur éducation/formation demandent simplement à bénéficier des acquis sociaux obtenus sous le régime du président Laurent Gbagbo ;
- Recommande l’application, sans délai, du décret n° 2009-208 du 29 juin 2009 « portant fixation des échelles de traitement des fonctionnaires enseignants » signé par le président Laurent Gbagbo ;
- Exige le rétablissement des salaires ponctionnés afin de créer un climat de confiance entre le gouvernement et les syndicats ; Interpelle l’UNESCO, l’UNICEF et toutes les organisations en charge de l’enfance et de l’éducation afin qu’elles évitent, par leur silence, de se faire complice de la mort programmée de l’école ivoirienne ;
- Apporte son soutien aux travailleurs du secteur éducation/formation en lutte contre l’injustice, le mépris, la violence et l’arrogance orchestrés par le pouvoir actuel ; Exige du régime Ouattara l’arrêt des agressions, arrestations et emprisonnements de syndicalistes ;
- Demande avec insistance au gouvernement le respect de l’Etat de droit qui garantit les libertés syndicales et l’application du principe sacro-saint de la continuité de l’administration qui l’oblige à assumer les engagements antérieurs de l’Etat. Cela permettra de ramener la paix et la quiétude à l’école pour le bien de nos enfants et, partant, pour toute la nation ivoirienne.
Fait à Abidjan, le 15 avril 2013
Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole
Dr Kodjo Richard
1 / Les faits
Sous le régime du président Laurent Gbagbo, les syndicats du secteur éducation/formation ont conduit plusieurs mouvements de grève en vue d’amener le pouvoir socialiste à améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ce qui fut acquis par la prise du décret n°2009-208 du 29 Juin 2009 «portant fixation des échelles de traitement des fonctionnaires enseignants ». Ainsi, les instituteurs, les professeurs, les encadreurs et autres agents dudit secteur ont vu leurs revenus connaître une hausse significative. Par ailleurs, le régime du président Laurent Gbagbo a versé à ces derniers la moitié des sommes dues après l’augmentation de leurs rémunérations. L’autre moitié, devant être payée après l’obtention du point d’achèvement de l’initiative PPTE.
Après l’avènement du régime Ouattara, des démarches ont été entreprises par lesdits syndicats afin de bénéficier de leurs acquis. Le gouvernement actuel, contre toute attente, a fait fi du principe de la continuité de l’Etat en rechignant à payer les reliquats des sommes dues aux ayants-droit. Les syndicats, après plusieurs négociations infructueuses avec le pouvoir, en sont arrivés à l’ultime moyen légal de lutte syndicale, à savoir la grève qu’ils ont faite du Lundi 04 au Dimanche 10 Février 2013. Malgré le refus du gouvernement de discuter avec les enseignants en grève, ceux-ci ont suspendu leur mot d’ordre de grève et ont repris les cours, pour montrer leur bonne foi. A leur grande surprise, les enseignants ont constaté une ponction sur leurs salaires du mois de mars 2013 pour fait de grève. Les syndicats ont interpellé alors le gouvernement sur cette ponction salariale et sur bien d’autres points de leurs revendications non encore satisfaites. C’est alors que s’est ouverte une période de tractations qui a abouti à une rencontre avec le premier ministre, le Vendredi 05 Avril 2013. Cette rencontre s’est soldée par un rejet, en bloc, des revendications des syndicats. Ces derniers se sont remis en grève le 08 Avril 2013. Jusqu’à ce jour, le secteur de l’éducation/formation est paralysé par une grève suivie, selon les syndicats, à 90 % dans le primaire et 70 % dans le secondaire. Dans le même temps, on a enregistré des arrestations d’enseignants et l’occupation, par les FRCI, du siège social de l’un des principaux syndicats, le MIDD.
2/ Notre analyse
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) constate avec regret, que le régime Ouattara, congénitalement minoritaire, impopulaire et illégitime met encore une fois de plus l’école ivoirienne à mal par son incapacité à gérer avec responsabilité les affaires de l’Etat.
Le FPI relève le peu d’intérêt que le régime Ouattara accorde à l’école, aux parents d’élève, aux enseignants et aux élèves de Côte d’Ivoire ; Le FPI retient qu’au cours de sa conférence de presse du Mardi 09 Avril 2013, Madame Kandia Camara, Ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignant Technique a indiqué que pour Sept(07) mois de cours, les enseignants ont fait Six (06) grèves. Cette déclaration montre, à l’évidence, l’incapacité notoire du régime Ouattara à résoudre les problèmes de l’école ; Le FPI observe que le régime Ouattara, par la répression, les arrestations et l’occupation du siège social des syndicats, veut confisquer les libertés syndicales dans la logique d’un régime fasciste ; Le FPI interpelle le peuple de Côte d’Ivoire et la communauté internationale sur les dérives politiques, sécuritaires, humanitaires et sociales dans lesquelles notre pays est profondément plongé ; Le FPI retient qu’en réalité le régime Ouattara, n’ayant aucun programme cohérent pour la Côte d’Ivoire, navigue à vue. Il est plutôt aveuglé par la vengeance, l’affairisme, la justice des vainqueurs, la haine, le rattrapage ethnique dans le seul but de consolider le fascisme en Côte d’Ivoire afin de la livrer à l’impérialisme internationale. C’est ce qui explique et justifie son arrogance, son mépris, sa violence vis-à-vis des ivoiriens lorsque ceux-ci soulèvent les vrais problèmes de société.
3/ Notre position
Face à cette situation, qui met en péril la cohésion, l’harmonie et la sérénité, indispensables au bon fonctionnement de l’institution scolaire, le FPI :
- Condamne la propension du régime Ouattara à brimer, sans retenue, les travailleurs de façon générale et les personnels du secteur éducation/formation, en particulier ;
- Tient le gouvernement pour responsable des troubles graves qui paralysent l’école ivoirienne ;
- Rappelle au gouvernement que les travailleurs du secteur éducation/formation demandent simplement à bénéficier des acquis sociaux obtenus sous le régime du président Laurent Gbagbo ;
- Recommande l’application, sans délai, du décret n° 2009-208 du 29 juin 2009 « portant fixation des échelles de traitement des fonctionnaires enseignants » signé par le président Laurent Gbagbo ;
- Exige le rétablissement des salaires ponctionnés afin de créer un climat de confiance entre le gouvernement et les syndicats ; Interpelle l’UNESCO, l’UNICEF et toutes les organisations en charge de l’enfance et de l’éducation afin qu’elles évitent, par leur silence, de se faire complice de la mort programmée de l’école ivoirienne ;
- Apporte son soutien aux travailleurs du secteur éducation/formation en lutte contre l’injustice, le mépris, la violence et l’arrogance orchestrés par le pouvoir actuel ; Exige du régime Ouattara l’arrêt des agressions, arrestations et emprisonnements de syndicalistes ;
- Demande avec insistance au gouvernement le respect de l’Etat de droit qui garantit les libertés syndicales et l’application du principe sacro-saint de la continuité de l’administration qui l’oblige à assumer les engagements antérieurs de l’Etat. Cela permettra de ramener la paix et la quiétude à l’école pour le bien de nos enfants et, partant, pour toute la nation ivoirienne.
Fait à Abidjan, le 15 avril 2013
Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole
Dr Kodjo Richard