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Politique Publié le mardi 16 avril 2013 | L’expression

Appel du FPI au Pdci : Les graves dérives de Miaka Ouréto

© L’expression Par FN
Activités du President de la Commission dialogue, vérité et réconciliation : Charles Konan Banny reçoit Miaka Ouréto et la direction intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi)
Lundi 25 juillet 2011. Abidjan. Siège de la Commission dialogue, vérité et réconciliation(CDVR)
Le Pdci-Rda va-t-il répondre, une fois encore, au chant de sirène du Front populaire ivoirien? Les supputations vont bon train. En tout cas, lundi, Miaka Ouréto, président du Fpi, dans une déclaration incendiaire, a appelé le Pdci à le rejoindre sur le sentier de la division et de la haine.

Si ce n’est un brûlot, elle en a tout l’air, la déclaration d’appel du pied, hier, du Front populaire ivoirien (FPI) au Pdci-Rda.
Il est clair, en parcourant les lignes de cet appel du pied, que les frontistes n’ont pas tiré les leçons de la grave crise qu’ils ont servie à la Côte d’Ivoire avec à la clé, selon les chiffres officiels, trois mille morts. En fait, le discours n’est pas nouveau. Il est l’essence de la politique des frontistes. Pour s’affirmer sur le terrain politique, ils font feu de tout bois. Et ils n’hésitent pas à surfer sur les vagues dangereuses du tribalisme, du clanisme, de la xénophobie et autres vilains sentiments.
Lisez plutôt ces lignes pour comprendre la gravité de la déclaration du président du Fpi, Miaka Ouréto.
«(…) L’enjeu est clair et dépasse de très loin les frontières idéologiques (libéralisme et socialisme). C’est la survie de notre nation qui est en jeu. La propriété de son sol, la jouissance de ses richesses, par ses propres fils et filles, le devenir de sa gestion démocratique, et partant le développement du pays (…)», écrit-il dans sa missive au Pdci. Mais, il ne s’arrêtera pas là. Péremptoire, il enfonce le clou: «(…) Le moment du grand sursaut national est venu. Resserrons nos rangs pour faire barrage aux prédateurs. Rassemblons-nous, pour défendre la Nation en péril. Nous n’avons que cette patrie, alors défendons-là ensemble, au risque de disparaître tous ensemble, quand l’on nous demande de vivre ensemble chez nous, sans nous».
Tous, en Côte d’Ivoire, se rappellent comment ils ont réussi à envenimer le discours politique sous la junte militaire en opposant les Ivoiriens les uns contre les autres avec les consonnes et/ou.
Tous, aussi on se rappelle que le Fpi a fait des pieds et des mains pour que les rédacteurs de l’actuelle Constitution introduisent la clause qui fait obligation au président de la République d’épouser une Ivoirienne noire bon teint. Et l’on a souvenance de la fameuse alliance patriotique Pdci-Fpi créée de toute pièce aux lendemains du coup d’Etat du général, Robert Guéi, pour barrer la route au Rdr aux élections. Mais, ce front, comme il fallait s’y attendre, n’a pas résisté au temps. Il a volé en éclats au passage d’un courant d’air. Le Pdci a fait l’amer constat de la mauvaise foi de son allié qui se servait de lui pour atteindre ses objectifs. Il a évoqué en, ce temps là, le cœur meurtri, l’allégorie du cheval et du cavalier. Le Pdci a-t-il la mémoire courte? Miaka Oureto a décidé de soumettre à l’épreuve la capacité du Pdci à se souvenir.
Il revient aujourd’hui vers le «Pneu réchappé» (Ndlr : Insulte adressée au président Henri Konan Bédié, par Pascal Affi Nguessan) pour lui proposer de sceller une nouvelle alliance.
Miaka Oureto, de fait, a décidé d’expérimenter un nouveau concept tout aussi abject que ceux auxquels son parti nous a habitués jusque-là. Toute honte bue, il invite le Pdci à s’associer à lui pour faire barrage à d’autres Ivoiriens qu’il traite de «prédateurs» qui mettent la vie de la nation en péril.
Pour Miaka Ouréto, le nouveau combat, dont il a ouvert les pages, se mènera contre l’allié du Pdci, c’est-à-dire, le Rdr, même s’il n’a pas eu le courage de le nommer. Mais, le discours n’est pas nouveau. D’aucuns diront que c’est du déjà entendu. Et on sait là où cette politique a conduit la Côte d’Ivoire: Trois mille morts. Mais Miaka et les siens n’ont pas fini de semer la désolation. Ils appellent à une autre conflagration. Pour ce faire, il a besoin de s’adosser à un allié. D’où le sens de l’appel du pied au Pdci-Rda.

K. Marras. D
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