“Le moment du grand sursaut national est venu. Resserrons nos rangs pour faire barrage aux prédateurs. Rassemblons-nous pour défendre la Nation en péril. Nous n’avons que cette patrie, alors défendons-la ensemble, au risque de disparaitre tous ensemble, quand l’on nous demande de vivre ensemble chez nous, sans nous ». Ceci est un extrait d’une déclaration produite et signée par de Sylvain Miaka Ouréto, le secrétaire général par intérim du FPI. Elle est parue hier dans la presse et particulièrement mise en exergue par Notre Voie, qui l’a placardée tel un tract à sa Une.
Par cette déclaration intitulée « Appel au PDCI-RDA », l’actuel premier responsable du FPI invite le vieux parti à se désolidariser de son allié du RDR, dont «l’attitude à son égard et les mésententes qui en ont résulté pour les candidatures (aux élections locales) tendent vers une marginalisation irréversible (du PDCI) du jeu politique». Pour plus l’atteindre dans son orgueil, Miaka prétend que le parti de Konan Bédié, jugé de «faire valoir» ou de «mouton du sacrifice», fait le lit du RDR dans son intention de parvenir à « l’accaparement total de la scène politique ». D’où l’appel au PDCI de «sauver la démocratie dans notre pays».
A ce stade de cette adresse des anciens tenants du pouvoir, on aurait pu se dire que c’est de bonne guerre pour un FPI, qui de toute façon, a toujours bataillé pour casser le RHDP, dans l’objectif quasi obsessionnel, d’isoler le parti cher à Alassane Ouattara. Avant les élections de 2010, ce combat a été vain. L’alliance des houphouétistes a bouté Gbagbo et les siens hors du palais présidentiel.
Mais là où ce discours est dangereux, au-delà de ses visées politiques, c’est dans sa deuxième partie, dans le choix des mots, dans leur charge pour le moins néfaste et les desseins qui les sous-tendent. C’est pour tout dire, dans la volonté manifeste des refondateurs de ressusciter les vieux démons de la haine et de la division.
En des termes qui rappellent de triste mémoire, les heures de gloire de l’ivoirité, Sylvain Miaka Oureto dit que «c’est la survie de notre Nation qui est en jeu». D’où, selon lui, l’impérieuse urgence pour les militants du FPI et ceux à qui est adressé cet appel, de s’opposer au bradage de la Côte d’Ivoire à des « prédateurs », attendez le RDR, ses dirigeants et l’ensemble des militants et sympathisants qui croient en ce parti.
Le FPI à l’occasion des élections locales, a décidé de reprendre du service. Mais de la façon la plus abjecte qui soit. Que recherche le parti de Laurent Gbagbo en tenant un tel discours dont la nocivité n’est plus à démontrer ? Certainement replonger la Côte d’Ivoire dans le cycle de la violence. Le FPI n’a pas choisi cette période par hasard. Tout le monde sait les élections créent des crispations et excitent les passions. L’objectif du FPI n’est pas de sauver ni la Côte d’Ivoire, encore moins le PDCI-RDA qui dit-il, est en train d’être marginalisé, après s’être lui-même « offert en mouton de sacrifice ». L’objectif du FPI est de replonger la Côte d’Ivoire dans la violence, par pure méchanceté. Mais cette fois en cherchant à manipuler le PDCI-RDA. D’autant que certains cadres de ce parti, au cours de cette campagne électorale, continue d’emboucher la même trompette de la division et de la haine tribale. C’est à ceux-là que le FPI qui est en perte de vitesse, malgré son appel au boycott, fait appel pour des raisons politiciennes. Dans le but de plonger une fois de plus les populations dans la désolation. Non ! Il n’y a pas de péril en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas un plan diabolique du RDR pour vendre la Côte d’Ivoire aux étrangers. Comme le prétend « Notre Voie » encore dans sa parution d’hier. Mais il y a un parti politique, sinon des hommes politiques qui, à court d’arguments, veulent diviser pour mieux régner. Peu importe pour eux, si pour cela, la Côte d’Ivoire doit partir en fumée. Le RDR, comme toute formation politique, aspire à être premier. C’est légitime. Le PDCI-RDA veut également montrer sa force et refuse de mourir. Naturellement tout cela ne peut pas se faire sans friction. Mais de là à dire que le RDR veut toutes les mairies pour contrôler tout l’état-civil de la Côte d’Ivoire pour se constituer un bétail électoral pour les élections de 2015, est vraiment dangereux. C’est un discours irresponsable qui montre que le FPI et ses sicaires n’ont pas encore tiré ou refusent de tirer les leçons de la grave crise qui a failli emporter la Côte d’Ivoire au cours de la décennie passée. La Côte d’Ivoire, terre d’immigration, au même titre que les Etats Unis, la France ou encore le Canada ne peut se permettre d’épouser les thèses hautement xénophobes et tribalistes développées par le FPI de Miaka Oureto. Quelle est l’ « âme » de la Côte d’Ivoire ? Mais ce n’est pas ce que croit « Notre Voie ». C’est-à-dire un pays sectaire, replié sur lui-même. Ce n’est pas cette Côte d’Ivoire des tribus dont rêve le FPI. Le croire, c’est faire fausse route. La Côte d’Ivoire est condamnée à devenir une Nation à part entière. Le RDR qui prône le « Vivre ensemble » n’a pas l’intention d’exclure qui que ce soit du jeu politique. On ne demande pas au FPI de vivre chez lui, sans lui. Mais le FPI, par son irrédentisme, c’est mis hors-jeu lui-même. Le RDR, en son temps, n’a pas attendu d’avoir tout en même temps pour prendre part au jeu politique. Le RDR a pris sa place, malgré la farouche adversité à laquelle il faisait face. En pondant cette déclaration, Miaka Oureto a raté une bonne occasion de se taire. Comme le disent les sages : « Si ton chant n’est pas aussi beau que le silence, tais-toi ».
Jean-Claude Coulibaly
Par cette déclaration intitulée « Appel au PDCI-RDA », l’actuel premier responsable du FPI invite le vieux parti à se désolidariser de son allié du RDR, dont «l’attitude à son égard et les mésententes qui en ont résulté pour les candidatures (aux élections locales) tendent vers une marginalisation irréversible (du PDCI) du jeu politique». Pour plus l’atteindre dans son orgueil, Miaka prétend que le parti de Konan Bédié, jugé de «faire valoir» ou de «mouton du sacrifice», fait le lit du RDR dans son intention de parvenir à « l’accaparement total de la scène politique ». D’où l’appel au PDCI de «sauver la démocratie dans notre pays».
A ce stade de cette adresse des anciens tenants du pouvoir, on aurait pu se dire que c’est de bonne guerre pour un FPI, qui de toute façon, a toujours bataillé pour casser le RHDP, dans l’objectif quasi obsessionnel, d’isoler le parti cher à Alassane Ouattara. Avant les élections de 2010, ce combat a été vain. L’alliance des houphouétistes a bouté Gbagbo et les siens hors du palais présidentiel.
Mais là où ce discours est dangereux, au-delà de ses visées politiques, c’est dans sa deuxième partie, dans le choix des mots, dans leur charge pour le moins néfaste et les desseins qui les sous-tendent. C’est pour tout dire, dans la volonté manifeste des refondateurs de ressusciter les vieux démons de la haine et de la division.
En des termes qui rappellent de triste mémoire, les heures de gloire de l’ivoirité, Sylvain Miaka Oureto dit que «c’est la survie de notre Nation qui est en jeu». D’où, selon lui, l’impérieuse urgence pour les militants du FPI et ceux à qui est adressé cet appel, de s’opposer au bradage de la Côte d’Ivoire à des « prédateurs », attendez le RDR, ses dirigeants et l’ensemble des militants et sympathisants qui croient en ce parti.
Le FPI à l’occasion des élections locales, a décidé de reprendre du service. Mais de la façon la plus abjecte qui soit. Que recherche le parti de Laurent Gbagbo en tenant un tel discours dont la nocivité n’est plus à démontrer ? Certainement replonger la Côte d’Ivoire dans le cycle de la violence. Le FPI n’a pas choisi cette période par hasard. Tout le monde sait les élections créent des crispations et excitent les passions. L’objectif du FPI n’est pas de sauver ni la Côte d’Ivoire, encore moins le PDCI-RDA qui dit-il, est en train d’être marginalisé, après s’être lui-même « offert en mouton de sacrifice ». L’objectif du FPI est de replonger la Côte d’Ivoire dans la violence, par pure méchanceté. Mais cette fois en cherchant à manipuler le PDCI-RDA. D’autant que certains cadres de ce parti, au cours de cette campagne électorale, continue d’emboucher la même trompette de la division et de la haine tribale. C’est à ceux-là que le FPI qui est en perte de vitesse, malgré son appel au boycott, fait appel pour des raisons politiciennes. Dans le but de plonger une fois de plus les populations dans la désolation. Non ! Il n’y a pas de péril en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas un plan diabolique du RDR pour vendre la Côte d’Ivoire aux étrangers. Comme le prétend « Notre Voie » encore dans sa parution d’hier. Mais il y a un parti politique, sinon des hommes politiques qui, à court d’arguments, veulent diviser pour mieux régner. Peu importe pour eux, si pour cela, la Côte d’Ivoire doit partir en fumée. Le RDR, comme toute formation politique, aspire à être premier. C’est légitime. Le PDCI-RDA veut également montrer sa force et refuse de mourir. Naturellement tout cela ne peut pas se faire sans friction. Mais de là à dire que le RDR veut toutes les mairies pour contrôler tout l’état-civil de la Côte d’Ivoire pour se constituer un bétail électoral pour les élections de 2015, est vraiment dangereux. C’est un discours irresponsable qui montre que le FPI et ses sicaires n’ont pas encore tiré ou refusent de tirer les leçons de la grave crise qui a failli emporter la Côte d’Ivoire au cours de la décennie passée. La Côte d’Ivoire, terre d’immigration, au même titre que les Etats Unis, la France ou encore le Canada ne peut se permettre d’épouser les thèses hautement xénophobes et tribalistes développées par le FPI de Miaka Oureto. Quelle est l’ « âme » de la Côte d’Ivoire ? Mais ce n’est pas ce que croit « Notre Voie ». C’est-à-dire un pays sectaire, replié sur lui-même. Ce n’est pas cette Côte d’Ivoire des tribus dont rêve le FPI. Le croire, c’est faire fausse route. La Côte d’Ivoire est condamnée à devenir une Nation à part entière. Le RDR qui prône le « Vivre ensemble » n’a pas l’intention d’exclure qui que ce soit du jeu politique. On ne demande pas au FPI de vivre chez lui, sans lui. Mais le FPI, par son irrédentisme, c’est mis hors-jeu lui-même. Le RDR, en son temps, n’a pas attendu d’avoir tout en même temps pour prendre part au jeu politique. Le RDR a pris sa place, malgré la farouche adversité à laquelle il faisait face. En pondant cette déclaration, Miaka Oureto a raté une bonne occasion de se taire. Comme le disent les sages : « Si ton chant n’est pas aussi beau que le silence, tais-toi ».
Jean-Claude Coulibaly