Le complexe de la Sucrerie Africaine de Côte d’Ivoire (SUCAF-CI) de Ferké 2 était sujet à des manifestations. Les chefs des villages des sous-préfectures de Tafiré et de Badikaha, dans leurs boubous de commandement, et leurs populations brandissant des pancartes, ont assiégé et bloqué plusieurs heures durant, certains points stratégiques du complexe sucrier. L’administration et son personnel, l’entrée de l’usine, les principales entrées et sorties du complexe, le domicile de la responsable du service juridique de la SUCAF-CI et les sites des pylônes de téléphonie mobile sont restés sous le contrôle des jeunes des villages riverains, de 11h à 15h. En effet, c’est à cette heure qu’un accord a été trouvé autour des principales conditions de négociations qui doivent s’engager aujourd’hui, entre la direction générale de la SUCAF-CI et les Chefs. Sous la médiation du sous-préfet de Badikaha, Kouadio Kan et le chef de brigade de la gendarmerie de Tafiré, l’adjudant Lago, un groupe de cinq chefs conduit par Coulibaly Kpotéry Alassane, le chef du Conseil Suprême des chefs coutumiers (COSUP-Chefs), a rencontré une équipe de l’administration de la SUCAF-CI, conduite par le directeur des complexes, Emmanuel Bourbon. Objectif : définir les bases des négociations qui commencent en principe ce mardi entre la Direction générale de la SUCAF-CI et les riverains. Les chefs ont exigé et obtenu de ne négocier qu’avec le directeur général, Jean Claude Schmidt, attendu aujourd’hui sous l’arbre à palabre de Badikaha d’où vont partir les négociations qui tournent autour de quatorze points. Selon Kpotéry, ce sit-in qu’il qualifie d’action préalable à ce que prévoit le COSUP-chefs, a pour objectif d’exprimer leur mécontentement face à l’absence de mesures sociale (école, électricité, eau potable, routes, etc.) de la SUCAF-CI à leur encontre. En contrepartie de ce premier acquis, les manifestants ont libéré les sites occupés, en attendant les conclusions des négociations.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant
