« N’ayant rien obtenu, nous maintenons le cap. C’est ce que vous devez retenir », fulmine un enseignant en sortant de la salle de réunion d’un des syndicats de base de l’intersyndicale du secteur éducation-formation (ISEF). Plus d’une fois, des enseignants participant à cette assemblée générale extraordinaire de l’ISEF organisée hier à Adjamé, donnaient, au téléphone, ces informations à leurs camarades à l’écoute, qui n’étaient pas présents sur les lieux. Sans surprise, les enseignants dont le mouvement de grève se durcit, pour n’avoir pas eu gain de cause s’agissant de leurs revendications, ont décidé, à l’unanimité, de poursuivre leur grève. D’ailleurs, il ne s’agissait pas véritablement pour l’assemblée d’hier de se prononcer sur la poursuite ou non de la grève. Mais plutôt d’évaluer la première semaine de grève. A ce niveau, la satisfaction est totale pour les dirigeants syndicaux. « L’assemblée générale extraordinaire des secrétaires généraux de l’ISEF a enregistré 150 délégués. Nous avons évalué la première semaine de grève qui a été très bien suivie à 95% .Au secondaire technique et professionnel, elle a été suivie à 100%. Au niveau du primaire, c’est à 99%. Au secondaire général, la grève a été suivie à 85%. Soit, au total 95%. Nous maintenons le mot d’ordre de grève. Nous ne nous sentons pas concernés par les épreuves physiques du BEPC qu’organise aujourd’hui le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique », déclare Bli Blé David, au sortir de la réunion qui n’était pas ouverte à la presse. « En ce qui concerne les missions menées par le ministère de l’Education nationale pour sensibiliser à reprendre les cours, nous lui disons qu’en matière de grève, la seule hiérarchie qui prévaut, c’est la hiérarchie syndicale. C’est pourquoi nous appelons les camarades à appliquer toujours le mot d’ordre de grève jusqu’au 19 avril prochain », poursuit le président en exercice de l’ISEF. Qui souligne que les discussions avec M. Diawara, conseillé du chef de l’Etat, chargé du secteur éducation-formation, n’ont rien donné.
Les griefs des enseignants restent les mêmes. Ce sont, entre autres, la normalisation des salaires en 2013. Etant entendu que leurs salaires sont payés en deçà de leurs indices. En clair, les gouvernants doivent payer ici et maintenant les 25% restants relatifs au reclassement indiciaire et la bonification indiciaire, en ce qui concerne les instituteurs.
Les grévistes exigent pareillement l’établissement d’un échéancier pour le paiement des stocks des arriérés et l’annulation de toutes les mesures répressives, portant notamment sur les ponctions salariales, la confiscation des cotisations syndicales.
Les enseignants qui entendent davantage durcir le mouvement si rien n’est fait, dénoncent une vision néolibérale des gouvernants dont le dessein inavoué est d’affaiblir les syndicats et les partis politiques au maximum.
Félix Téha Dessrait
Les griefs des enseignants restent les mêmes. Ce sont, entre autres, la normalisation des salaires en 2013. Etant entendu que leurs salaires sont payés en deçà de leurs indices. En clair, les gouvernants doivent payer ici et maintenant les 25% restants relatifs au reclassement indiciaire et la bonification indiciaire, en ce qui concerne les instituteurs.
Les grévistes exigent pareillement l’établissement d’un échéancier pour le paiement des stocks des arriérés et l’annulation de toutes les mesures répressives, portant notamment sur les ponctions salariales, la confiscation des cotisations syndicales.
Les enseignants qui entendent davantage durcir le mouvement si rien n’est fait, dénoncent une vision néolibérale des gouvernants dont le dessein inavoué est d’affaiblir les syndicats et les partis politiques au maximum.
Félix Téha Dessrait