Les populations de Mafiblé ont le sommeil troublé depuis vendredi dernier. En effet il y a eu des échauffourées entre elles et les Frci. Face à cette situation, les populations de cette localité située à 12 km de Gonzagueville, dans la commune de Port Bouët, ont au cours d’une rencontre avec la presse, hier, à ancien Koumassi, dénoncé la violence dont elles ont été victimes de la part des forces de l’ordre venues faire respecter une décision. Saley Amadou, le chargé de mission du chef de village et responsable de la gestion foncière, a dit ne pas comprendre l’attitude des soldats qui disent avoir agit au nom d’un opérateur économique qui aurait acquis une parcelle de terrain dans le village en vue de construire des habitations. Pour lui, cette descente musclée des FRCI dans son village ne se justifie pas. Le conférencier a expliqué, document à l’appui, qu’une décision de justice demandant l’arrêt des travaux sur le site ligieux a été rendue et notifiée à l’intéressé. Pour lui, il est inadmissible que l’on fasse entorse à la loi. « Nous sommes dans un pays de droit. Comment un juge peut rendre une décision et des gens prennent sur eux la responsabilité de fouler aux pieds cette décision ?», s’est interrogé M. Saley. Poursuivant, le chargé de mission du chef de Mafiblé a déploré la méthode musclée utilisée par les FRCI pour dissuader les populations. Saley Amadou a dit ne pas comprendre que l’on présente des populations qui revendiquent leurs droits, comme des miliciens. « Il n’y a aucun milicien à Mafiblé. Tout ce que nous demandons, c’est le respect de la décision de justice qui demande la suspension des travaux sur le site mis en cause », a insisté l’orateur. Faut-il le rappeler le bilan de cet effrontément a fait plusieurs blessés et des personnes portées disparues.
Zana Coulibaly
Zana Coulibaly