La grève des enseignants du secteur Education-Formation, entamée depuis le retour des congés de Pâques connaît des rebondissements. Hier, des centaines d’élèves ont pris d’assaut les locaux du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique pour revendiquer la reprise des cours. Tous issus des écoles publiques, ces élèves seraient partis d’Adjamé, après avoir délogé leurs camarades des écoles privées. Ces écoles publiques sont, le lycée Harris, le lycée Victor Schœlcher, le lycée Djédji Amondji Pierre, le collège Jean de Sad, le lycée Nangui Abrogoua… Arrivés à la cité administrative à 10h, 6 élèves, désignés pour servir de porte-voix, ont été reçus au cabinet dudit ministère aux environs de 15h. En attendant la sortie d’entretien, nous avons approché un élève qui a requis l’anonymat pour savoir les motivations réelles de cette manifestation peu ordinaire. «Depuis des jours, nous n’allons pas à l’école, parce que les enseignants disent qu’on a coupé leurs salaires. Par contre, la mesure n’est pas suivie dans certaines écoles. Dans le privé, les cours se déroulent bien. Alors que nous serons soumis aux mêmes épreuves pendant les examens qu’ils ont fixés en mai. C’est donc pour réparer cette injustice que nous protestons. Nous voulons donc qu’il y ait l’entente entre nos enseignants et le ministère pour que nous puissions aller à l’école», a-t-il indiqué, avec indignation. A la sortie de l’entretien, N’guessan Jean Louis, l’un d’entre eux, a tenu à rassurer ses camarades qui croupissaient sous les rayons ardents du soleil. «Calmez-vous. Madame le ministre et son équipe sont en train de résoudre le problème en haut. Le directeur de Cabinet nous a dit que nos préoccupations seront prises en compte. Ils nous ont demandé de reprendre les cours dès demain. Si jamais, il n’y a pas cours, ils nous recevront pour une 2ème fois», a-t-il rassuré. Ce qui a semblé bizarre, c’est que les policiers ont empêché les journalistes d’avoir les propos du directeur de Cabinet. Signalons que les élèves de plusieurs écoles ont été délogés.
JB KOUADIO
JB KOUADIO