Après la visite du ministre Ahmed Bakayoko fin mars 2013, l’Etat ivoirien continue de rassurer les populations Guéré, Malinké et Baoulé qui constituent l’essentiel des habitants de la région de l’Ouest frontalier. Une partie du territoire qui peut être qualifiée de « zone rouge » en raison des récurrentes attaques. Du 9 au 11 avril 2013, le général Soumaïla Bakayoko a ainsi visité Guiglo, Toulépleu et Bloléquin. Il a remonté le moral de ses troupes à Bloléquin ville et aux postes avancés de Diboké et Tinhou. Quant à Zilébly, il n’a pu être atteint pour mauvais état de la route y menant. A Bloléquin, le Lieutenant Zouati Eloi a expliqué le plan de sécurisation de la frontière, piloté par la Brigade de Sécurisation de l’Ouest (Bso) de Losséni Fofana. A chaque étape de cette visite, Soumaïla Bakayoko a demandé aux troupes de reprendre courage. Avec bientôt les renforts en militaires et en matériel, vous ne serez plus surpris, a-t-il dit à Diboké (21km de Bloléquin). Dans la foulée, le Cemg Bakayoko, accompagné des forces onusiennes et Licorne, a offert une importante dotation logistique et de couchage à la Bso en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail de ses soldats. 30 véhicules militaires tactiques seront disponibles dans les jours à venir, a-t-il promis. 10 véhicules pour Danané, 10 pour Bloléquin et 10 autres pour Toulépleu. L’opération ‘Gnahoun’ entre ainsi dans une phase véritablement défensive quand on sait que les 600 soldats affectés pour cette opération seront presque multipliés par 2 après le passage du Cemg. Ce qui a fait dire au chef de village de Diboké ceci : «La visite de M. Bakayoko nous rassure et nous redonne confiance. L’Etat ivoirien ne nous a pas oubliés aussi loin que nous sommes d’Abidjan. Mais il faut que cela continue», plaide Daï Léopold. Notons que les villages de Zilébly et Petit-Guiglo ont récemment essuyé des attaques de la part des assaillants venus de la frontière ivoiro-libérienne.
Bayo Lynx
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