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Économie Publié le mardi 16 avril 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Blanchiment de capitaux / Abdoulaye Bio Tchané (ex-président de la BOAD) : ‘‘Les flux illicites sortant de l’Afrique s’élèvent à plus de 25 000 milliards de FCFA par an’’

© L’intelligent d’Abidjan
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Abdoulaye Bio Tchané, ex-President de la BOAD
Le cabinet « Alindaou Consulting international », en collaboration avec la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a organisé le lundi 15 avril 2013, à l’hôtel Pullman, un séminaire sur la lutte contre la corruption et les trafics illicites pour renforcer les capacités des acteurs des administrations des pays membres de l’Union. Selon Abdoulaye Bio Tchané, ex président de la BOAD, par ailleurs président du cabinet «Alindaou Consulting international», la corruption et les trafics illicites de fonds ne cessent de s’accroître dans le monde d’une façon générale et dans les Etats africains en particulier surtout dans les pays riches en ressources nouvelles. « Le rapport global estime que les flux illicites sortant de l’Afrique s’élèvent à une moyenne annuelle de 50 milliards de dollars par an», [Ndlr : soit plus de 25 000 milliards de FCFA / an. Pour lui, ces flux sont destinés aux banques et aux institutions Off Shore des pays développés particulièrement au pays partenaires commerciaux de l’Afrique. Avant d’indiquer que les difficultés structurelles des administrations publiques, la faiblesse des institutions, le manque de moyens financiers et matériels, l’absence de financement pour combattre ces phénomènes sont des facteurs qui amplifient l’activité des criminels. Cependant, poursuit-il : «malgré la volonté politique des gouvernements les résultats peinent à se faire voir et les régions de l’Uemoa demeurent une grande cible pour ces trafics de narcotiques, les transferts en espèces d’importantes sommes à travers le système financier et des manipulations de facturation et déclarations douanières et fiscales». Raison pour laquelle le séminaire qui se tient actuellement est un autre pas vers la concrétisation pratique de cet engagement. «Il nous faut agir maintenant au risque de voir grandir les obstacles dans les relations commerciales et financières entre les pays tiers. Il incombe à chacun d’entre nous de rester vigilant», a-t-il exhorté. A sa suite, Jean-Luc Bernasconi, chef de division de la gouvernance financière à la Banque africaine développement (BAD) a assuré le soutien de son institution à cette initiative. Ce séminaire auquel participent une vingtaine d’acteurs des pays membres de l’UEMOA s’adresse, entre autres, aux responsables de l’administration des finances, des impôts, des douanes.
AK
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