«Appel de Miaka au Pdci : le diable s’est réveillé. Fpi, le parti qui a brûlé la Côte d’Ivoire reprend son discours xénophobe, tribaliste et ultranationaliste». Le quotidien proche du Rassemblement des Républicains (Rdr), Le Patriote, dont beaucoup gardent en mémoire, en manchette, son image de la division de la carte de la Côte d’Ivoire, a présenté, lundi dernier, une Une qui a retenu l’attention de plus d’un. Le Front populaire ivoirien (Fpi), le principal parti de l’opposition, est assimilé au diable. Le diable, selon la Bible, est l’incarnation du mal, qui s’oppose au bien. Le Patriote veut ainsi dire que le Fpi incarne le mal. Or le mal, on met tout en œuvre pour s’en éloigner.
L’autre chose qui retient l’attention est l’accusation du Fpi de xénophobie. Ce n’est pas nouveau. C’est une chanson à laquelle le Rdr a habitué les Ivoiriens. Au point où, aujourd’hui, l’on est tenté de dire que le disque est rayé. En effet, dans l’opposition, le parti d’Alassane Ouattara a beaucoup joué sur cette corde pour noircir l’image du Fpi. Pour justifier la rébellion armée du 19 septembre 2002, Guillaume Soro et ses amis ont brandi cet argument dans l’éventail de leurs griefs. Ils ont dénoncé un climat de xénophobie exacerbé qui, selon eux, faisait que les ressortissants du nord étaient spoliés de leur nationalité. Les détracteurs du régime Gbagbo, qui n’attendaient pas mieux, se sont engouffrés dans cette voie et ont accusé le pouvoir de tous les mots. Cela, bien évidement, tranche carrément avec la réalité, d’autant plus que le Fpi, en tant que formation politique de gauche, a marqué sa désapprobation par rapport à l’ivoirité qui est un concept de droite.
Mais le disque est rayé aujourd’hui, parce que, depuis le 11 avril 2011, le Fpi est dans l’opposition et le Rdr au pouvoir. Le parti d’Alassane Ouattara a fait des promesses faramineuses et, aujourd’hui, l’on attend de voir que ces promesses soient traduites en actes.
Il ne s’agit pas de dire que le Fpi est un parti diabolique, mais il est question ici de prouver que le Rdr tient parole. Cinq universités en cinq ans, soins gratuits pour tous, création d’un million d’emplois... En tout cas, pour ce qu’on voit depuis deux ans, le Rdr berce les populations d’illusions.
César Ebrokié
L’autre chose qui retient l’attention est l’accusation du Fpi de xénophobie. Ce n’est pas nouveau. C’est une chanson à laquelle le Rdr a habitué les Ivoiriens. Au point où, aujourd’hui, l’on est tenté de dire que le disque est rayé. En effet, dans l’opposition, le parti d’Alassane Ouattara a beaucoup joué sur cette corde pour noircir l’image du Fpi. Pour justifier la rébellion armée du 19 septembre 2002, Guillaume Soro et ses amis ont brandi cet argument dans l’éventail de leurs griefs. Ils ont dénoncé un climat de xénophobie exacerbé qui, selon eux, faisait que les ressortissants du nord étaient spoliés de leur nationalité. Les détracteurs du régime Gbagbo, qui n’attendaient pas mieux, se sont engouffrés dans cette voie et ont accusé le pouvoir de tous les mots. Cela, bien évidement, tranche carrément avec la réalité, d’autant plus que le Fpi, en tant que formation politique de gauche, a marqué sa désapprobation par rapport à l’ivoirité qui est un concept de droite.
Mais le disque est rayé aujourd’hui, parce que, depuis le 11 avril 2011, le Fpi est dans l’opposition et le Rdr au pouvoir. Le parti d’Alassane Ouattara a fait des promesses faramineuses et, aujourd’hui, l’on attend de voir que ces promesses soient traduites en actes.
Il ne s’agit pas de dire que le Fpi est un parti diabolique, mais il est question ici de prouver que le Rdr tient parole. Cinq universités en cinq ans, soins gratuits pour tous, création d’un million d’emplois... En tout cas, pour ce qu’on voit depuis deux ans, le Rdr berce les populations d’illusions.
César Ebrokié