Le gouvernement ivoirien a décidé d’en finir avec la pollution de la baie lagunaire de Cocody. Des travaux d’envergure sont en cours. Nous nous sommes attardés sur ce chantier pour en savoir les tenants et les aboutissants. Reportage.
Enfin, les nénuphars et autres plantes sauvages qui recouvrent la baie lagunaire du café de Rome, aux abords de la Pisam, sur la corniche, conférant au plan d’eau un paysage répugnant de pollution, sont en passe de devenir un vieux souvenir. En effet, depuis le mois de mars dernier, le Centre ivoirien antipollution a entamé la dépollution de cette baie. Sur le site, le dispositif est en place et les machines sont bien à l’?uvre pour restaurer cette baie dans sa situation originelle. Il s’agit, selon le directeur du CIAPOL, le capitaine de Frégate Diby Niangne Martin, d’une dragueuse et d’une unité de dépollution. Ce matériel acheté par l’Etat de Côte d’Ivoire est man?uvré par un personnel dont la formation s’est achevée peu avant le démarrage officiel des travaux. Lesquels s’annoncent longs et même coûteux. 10,5 milliards FCFA dont 10% financé par l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces opérations de dépollution entamées, s’étendront sur quatre ans. C’est que l’opération en cours, est le résultat d’un partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Suède.
Mais à terme, quel sera le futur visage de la baie lagunaire quand les travaux auront pris fin ? Cette question est du ressort du district autonome d’Abidjan qui a déjà concocté un projet d’aménagement.
Des projets futuristes en vue
Selon le directeur de l’environnement et du développement durable du district d’Abidjan, M. Yao Kouadio, la baie lagunaire va abriter un projet futuriste. « Le gouverneur du district veut donner un nouveau visage à cette baie lagunaire en y construisant des infrastructures socio-culturelles et économiques pour permettre à l’espace de s’autofinancer. Un cabinet d’architecte a déjà sorti la maquette qui a été présentée au ministre de l’Environnement et du développement durable et au président de la république qui l’ont validé», a-t-il expliqué. M. Yao Kouadio a bien voulu nous donner un aperçu de l’aménagement. Selon lui, le district prévoit entre autres, un aquarium géant présentant les espèces maritimes, des aires de spectacles avec podiums, des bateaux de plaisances, des hôtels, des restaurants, des espaces verts, des espaces de promenade, des pistes cyclables et des piscines pour enfants. «Pour la réalisation de ces projets, le district entend dégager suffisamment d’espace sur le long des rives de part et d’autre du plateau et de la corniche», précise t-il. Coût estimatif des investissements pour l’ensemble des projets énumérés, 20 milliards FCFA selon le directeur de l’environnement et du développement durable du district. « Ça sera un site à vocation touristique et commerciale», a conclu M. Yao.
Mais de manière pratique, le district, selon les informations que nous avons pu recueillir de bonne source, envisage réaliser ces projets sous contrats de BOT (Build, Operate and Transfer). A charge pour les sociétés promotrices de récupérer sur un certain nombre d’années, leur investissement. Le district se chargera donc d’accompagner, orienter les projets et veiller à leur réglementation. Mais pour que ce si beau projet soit déroulé, il faudra attendre la fin des opérations de dépollution et de restauration de la baie lagunaire.
Alexandre Lebel Ilboudo
Le sort des fleuristes et des crocodiles
C’est l’amertume en ce moment chez les fleuristes qui occupaient les abords de la baie lagunaire, entre la Corniche et la Pisam. Déguerpis du site dans le cadre de l’opération de dépollution en cours, ils n’ont ni été recasés ni dédommagés. Sur la question, le directeur du CIAPOL qui a eu une rencontre avec ces derniers a été très clair : «L’Etat n’a pas prévu de dédommagement». Le district non plus n’a pas prévu réparation pour ces fleuristes, dans la mesure où il n’est pas initiateur des travaux. Toutefois, dans le cadre de l’aménagement de la baie qui lui revient de droit, le district entend offrir un cadre à ces derniers. En les réorganisant. A en croire le directeur de l’environnement, un espace vert leur sera réservé avec des stands. Une volonté du gouverneur du district qui tient à les intégrer. Seulement, les fleuristes que nous avons rencontrés, regrettent de devoir gérer l’attente sans aucune mesure d’accompagnement.
Il en sera de même des crocodiles de la baie lagunaire qui font actuellement l’objet de capture. C’est qu’en collaboration avec le ministère des Eaux et Forêt, le Zoo et le Groupement des sapeurs pompiers militaires, le district a mis en place un dispositif de capture des amphibiens qui sont conservés au Zoo. Selon M. Yao, directeur de l’environnement du district, ces crocodiles pourraient être aussi utilisés dans un bassin spécial, une fois l’aménagement de la baie achevée.
ALI
Enfin, les nénuphars et autres plantes sauvages qui recouvrent la baie lagunaire du café de Rome, aux abords de la Pisam, sur la corniche, conférant au plan d’eau un paysage répugnant de pollution, sont en passe de devenir un vieux souvenir. En effet, depuis le mois de mars dernier, le Centre ivoirien antipollution a entamé la dépollution de cette baie. Sur le site, le dispositif est en place et les machines sont bien à l’?uvre pour restaurer cette baie dans sa situation originelle. Il s’agit, selon le directeur du CIAPOL, le capitaine de Frégate Diby Niangne Martin, d’une dragueuse et d’une unité de dépollution. Ce matériel acheté par l’Etat de Côte d’Ivoire est man?uvré par un personnel dont la formation s’est achevée peu avant le démarrage officiel des travaux. Lesquels s’annoncent longs et même coûteux. 10,5 milliards FCFA dont 10% financé par l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces opérations de dépollution entamées, s’étendront sur quatre ans. C’est que l’opération en cours, est le résultat d’un partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Suède.
Mais à terme, quel sera le futur visage de la baie lagunaire quand les travaux auront pris fin ? Cette question est du ressort du district autonome d’Abidjan qui a déjà concocté un projet d’aménagement.
Des projets futuristes en vue
Selon le directeur de l’environnement et du développement durable du district d’Abidjan, M. Yao Kouadio, la baie lagunaire va abriter un projet futuriste. « Le gouverneur du district veut donner un nouveau visage à cette baie lagunaire en y construisant des infrastructures socio-culturelles et économiques pour permettre à l’espace de s’autofinancer. Un cabinet d’architecte a déjà sorti la maquette qui a été présentée au ministre de l’Environnement et du développement durable et au président de la république qui l’ont validé», a-t-il expliqué. M. Yao Kouadio a bien voulu nous donner un aperçu de l’aménagement. Selon lui, le district prévoit entre autres, un aquarium géant présentant les espèces maritimes, des aires de spectacles avec podiums, des bateaux de plaisances, des hôtels, des restaurants, des espaces verts, des espaces de promenade, des pistes cyclables et des piscines pour enfants. «Pour la réalisation de ces projets, le district entend dégager suffisamment d’espace sur le long des rives de part et d’autre du plateau et de la corniche», précise t-il. Coût estimatif des investissements pour l’ensemble des projets énumérés, 20 milliards FCFA selon le directeur de l’environnement et du développement durable du district. « Ça sera un site à vocation touristique et commerciale», a conclu M. Yao.
Mais de manière pratique, le district, selon les informations que nous avons pu recueillir de bonne source, envisage réaliser ces projets sous contrats de BOT (Build, Operate and Transfer). A charge pour les sociétés promotrices de récupérer sur un certain nombre d’années, leur investissement. Le district se chargera donc d’accompagner, orienter les projets et veiller à leur réglementation. Mais pour que ce si beau projet soit déroulé, il faudra attendre la fin des opérations de dépollution et de restauration de la baie lagunaire.
Alexandre Lebel Ilboudo
Le sort des fleuristes et des crocodiles
C’est l’amertume en ce moment chez les fleuristes qui occupaient les abords de la baie lagunaire, entre la Corniche et la Pisam. Déguerpis du site dans le cadre de l’opération de dépollution en cours, ils n’ont ni été recasés ni dédommagés. Sur la question, le directeur du CIAPOL qui a eu une rencontre avec ces derniers a été très clair : «L’Etat n’a pas prévu de dédommagement». Le district non plus n’a pas prévu réparation pour ces fleuristes, dans la mesure où il n’est pas initiateur des travaux. Toutefois, dans le cadre de l’aménagement de la baie qui lui revient de droit, le district entend offrir un cadre à ces derniers. En les réorganisant. A en croire le directeur de l’environnement, un espace vert leur sera réservé avec des stands. Une volonté du gouverneur du district qui tient à les intégrer. Seulement, les fleuristes que nous avons rencontrés, regrettent de devoir gérer l’attente sans aucune mesure d’accompagnement.
Il en sera de même des crocodiles de la baie lagunaire qui font actuellement l’objet de capture. C’est qu’en collaboration avec le ministère des Eaux et Forêt, le Zoo et le Groupement des sapeurs pompiers militaires, le district a mis en place un dispositif de capture des amphibiens qui sont conservés au Zoo. Selon M. Yao, directeur de l’environnement du district, ces crocodiles pourraient être aussi utilisés dans un bassin spécial, une fois l’aménagement de la baie achevée.
ALI
