Les élections municipales et régionales, c’est dans trois jours. Et la campagne électorale bat, en ce moment, son plein, avec l’utilisation de la musique pour l’animation des meetings, donc des œuvres de l’esprit. Mais, pour payer les droits d’auteurs, les candidats ne se bousculent pas aux portes du Burida (Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur). Depuis l’ouverture de la campagne, il y a bientôt deux semaines, seuls 92 personnes, jusqu’à hier après-midi, ont accompli cet acte hautement citoyen, obtenant ainsi l’autorisation du Burida. Les autres, le plus gros contingent des candidats à ces deux scrutins, rechignent à le faire. Si certains n’ont pas encore sollicité l’autorisation du Burida, d’autres, selon le service de communication de la structure, refusent même catégoriquement de respecter la loi sur le droit d’auteur. Parmi ces « hors-la-loi », ce qui est curieux, on retrouve des présidents d’institution et des membres du Gouvernement, entre autres les ministres Toikeusse Mabri, Jean-Louis Billon, Anne-Ouloto Désiré, Alan Lobognon, Moussa Dosso, Ibrahima Cissé Bacongo, Amadou Gon Coulibaly, Zakpa Komenan, Aka Aouélé, d’anciens ministres comme Dagobert Banzio, Alponse Djédjé Mady, Ahoua N’doli Théophile, Adama Bictogo, Kafana Koné, Albert Flindé, Kabran Appiah, Gnonkonté Désiré, Amadou Soumahoro. On y note également des maires sortants ou anciens maires notamment Paulin Danho (Attécoubé), Adié Dominique (Bouaflé), Yao Yao Bertin (Yopougon), Amidou Sylla (Anyama), Ibrahim Fanny (Bouaké). Le «doyen» Abdoulaye Diallo (Djékanou) n’a encore pas sollicité l’autorisation du Burida, de même qu’Arthur Aloco, candidat aux Régionales dans le Bélier. Face à cette situation qui les écœure, les artistes de Côte d’Ivoire ont décidé de se faire entendre. Ce jeudi, ils crieront leur mécontentement devant la presse, dans les locaux du Burida, à Cocody-Les Deux Plateaux, histoire de prendre l’opinion publique à témoin.
YS
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