"Djédjé Bagnon Joachim. Qui dans la région du Goh n’a jamais entendu ce nom ou profité de ses actions de solidarité et de développement ? Celui-là même qui, depuis le début des années 1980, s’activait sans être maire ni député, mais seulement Secrétaire général de la section PDCI-RDA de Ouaragahio, à poser des actions en faveur du développement de la Région du Fromager, aujourd’hui Région du GOH. C’est pourquoi nous soutenons la personne de Djédjé Bagnon, parce qu’il a commencé à bâtir, ce n’est pas à la faveur d’une élection", nous confie Philbert Gnagno, un inconditionnel du FPI, militant de première heure, qui se trouve être un ami personnel de Laurent Gbagbo et s’est inscrit sur la liste du candidat Joachim Djédjé Bagnon. "Quand nous allons gagner cette élection et que Laurent Gbagbo sortira de prison, il nous remerciera d’avoir sauvé sa région avec un bâtisseur de renom qui plus est son frère, Djédjé Bagon. Nous sommes prêts à assumer notre choix et les sanctions qui en découleront jusqu’à ce qu’un jour, on vienne nous féliciter quand ils auront compris le bien fondé de notre action", ajoute-t-il.
C’est le même son de cloche partout où nous sommes passés, avant même l’appel au rassemblement FPI-PDCI de Miaka Ouretto, président intérimaire du FPI. Pour les populations Bété, "nous ne soutenons pas le PDCI, mais un de nos frères qui a toujours lutté pour le développement de Gagnoa et qui malgré ses actions en faveur de notre région, il a souffert de la politique. Aujourd’hui, puisque nous parlons de développement et que le FPI n’a pas de candidat, nous pensons que, en tant que fils et filles de la région, le tour de Bagnon est arrivé pour mettre son rêve de bâtir une région du Goh développé en œuvre". A Guibéroua, dans le village de Blé Goudé, à Kpogrobouo, c’est la même position. Et le clou qui scelle la victoire de Djédjé Bagnon par le soutien total de ses parents, c’est la bénédiction qu’il a obtenu, le mardi dernier aux environs de 7H, à Mama par les parents de Laurent Gbagbo, village natal de l’ex-président de la République, aujourd’hui pensionnaire de la prison de La Haye à la CPI. Si donc Mama soutien Djédjé Bagnon, qui peut dire que les autres villages qui font comme Mama n’aiment pas ou ont trahi Laurent Gbagbo ?
Pour justifier qu’ils ne soutiennent pas le PDCI mais le candidat Djédjé Bagnon, ils arborent fièrement les tee-shirts "Votez Djédjé Bagnon Joachim" avec la photo du candidat, mais sans le logo du PDCI comme sur tous les autres tee-shirts de la campagne.
Ils sont 6 militants du FPI et non des moindres qui figurent sur la liste du candidat du PDCI avec les mêmes raisons que Gnagno Philbert. "Nous ne voulons pas que notre région nous échappe. Nous le faisons pour Gbagbo. Ceux qui ne nous comprennent pas aujourd’hui, nous comprendront demain", disent-ils. Des militants FPI à la COJEP en passant par la JFPI, tous sont mobilisés pour la victoire de Djédjé Bagnon qui est ressortissant du canton Gbadi, tout comme Laurent Gbagbo.
Avec l’appel de Dogo Raphael, ministre du dernier gouvernement Aké N’gbo (LMP) qui disait : "Selon l’appel de la direction du FPI, nous FPI et LMP devons reporter nos voix sur tous les candidats du PDCI-RDA", les militants se sont sentis soulagés et libérés par leur direction. Malheureusement, 48H après, un appel contraire vient d’être lancé par le même président intérimaire du FPI, Miaka Ouretto. Nouvel appel que les militants refusent de respecter pour la victoire de Djédjé Bagnon.
Du coup, la nouvelle décision de la direction du FPI qui dit que "ceux qui sont inscrits sur des listes, qui participent à ces élections ont trahi Laurent Gbagbo et le FPI" est battue en brèche. Et à Sylvain Zéliarou, président régional du COJEP, de citer Laurent Gbagbo lui-même : "Si, au cours du combat, je tombe, enjambez mon corps et continuez le combat". "C’est donc la direction du FPI qui trahit les pensées et la conviction de Laurent Gbagbo. Je demande donc à tous ceux qui trouvent en Djédjé Bagnon un bâtisseur, de ne pas considérer son étiquette politique et de ne pas écouter cette nouvelle décision. Ils ont leurs raisons qui leur sont propres. Mais, nous, nous respectons les convictions de notre leader et nous continuons le combat", affirme-t-il.
Dès lors, les militants FPI et les pro-Gbagbo d’un côté, la direction du FPI de l’autre, la division est consommée. Du moins sur le cas "Djédjé Bagnon Joachim", candidat proposé par le PDCI pour la conquête du fauteuil du Président du Conseil régional du GOH.
GUY TRESSIA
C’est le même son de cloche partout où nous sommes passés, avant même l’appel au rassemblement FPI-PDCI de Miaka Ouretto, président intérimaire du FPI. Pour les populations Bété, "nous ne soutenons pas le PDCI, mais un de nos frères qui a toujours lutté pour le développement de Gagnoa et qui malgré ses actions en faveur de notre région, il a souffert de la politique. Aujourd’hui, puisque nous parlons de développement et que le FPI n’a pas de candidat, nous pensons que, en tant que fils et filles de la région, le tour de Bagnon est arrivé pour mettre son rêve de bâtir une région du Goh développé en œuvre". A Guibéroua, dans le village de Blé Goudé, à Kpogrobouo, c’est la même position. Et le clou qui scelle la victoire de Djédjé Bagnon par le soutien total de ses parents, c’est la bénédiction qu’il a obtenu, le mardi dernier aux environs de 7H, à Mama par les parents de Laurent Gbagbo, village natal de l’ex-président de la République, aujourd’hui pensionnaire de la prison de La Haye à la CPI. Si donc Mama soutien Djédjé Bagnon, qui peut dire que les autres villages qui font comme Mama n’aiment pas ou ont trahi Laurent Gbagbo ?
Pour justifier qu’ils ne soutiennent pas le PDCI mais le candidat Djédjé Bagnon, ils arborent fièrement les tee-shirts "Votez Djédjé Bagnon Joachim" avec la photo du candidat, mais sans le logo du PDCI comme sur tous les autres tee-shirts de la campagne.
Ils sont 6 militants du FPI et non des moindres qui figurent sur la liste du candidat du PDCI avec les mêmes raisons que Gnagno Philbert. "Nous ne voulons pas que notre région nous échappe. Nous le faisons pour Gbagbo. Ceux qui ne nous comprennent pas aujourd’hui, nous comprendront demain", disent-ils. Des militants FPI à la COJEP en passant par la JFPI, tous sont mobilisés pour la victoire de Djédjé Bagnon qui est ressortissant du canton Gbadi, tout comme Laurent Gbagbo.
Avec l’appel de Dogo Raphael, ministre du dernier gouvernement Aké N’gbo (LMP) qui disait : "Selon l’appel de la direction du FPI, nous FPI et LMP devons reporter nos voix sur tous les candidats du PDCI-RDA", les militants se sont sentis soulagés et libérés par leur direction. Malheureusement, 48H après, un appel contraire vient d’être lancé par le même président intérimaire du FPI, Miaka Ouretto. Nouvel appel que les militants refusent de respecter pour la victoire de Djédjé Bagnon.
Du coup, la nouvelle décision de la direction du FPI qui dit que "ceux qui sont inscrits sur des listes, qui participent à ces élections ont trahi Laurent Gbagbo et le FPI" est battue en brèche. Et à Sylvain Zéliarou, président régional du COJEP, de citer Laurent Gbagbo lui-même : "Si, au cours du combat, je tombe, enjambez mon corps et continuez le combat". "C’est donc la direction du FPI qui trahit les pensées et la conviction de Laurent Gbagbo. Je demande donc à tous ceux qui trouvent en Djédjé Bagnon un bâtisseur, de ne pas considérer son étiquette politique et de ne pas écouter cette nouvelle décision. Ils ont leurs raisons qui leur sont propres. Mais, nous, nous respectons les convictions de notre leader et nous continuons le combat", affirme-t-il.
Dès lors, les militants FPI et les pro-Gbagbo d’un côté, la direction du FPI de l’autre, la division est consommée. Du moins sur le cas "Djédjé Bagnon Joachim", candidat proposé par le PDCI pour la conquête du fauteuil du Président du Conseil régional du GOH.
GUY TRESSIA