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Sport Publié le vendredi 19 avril 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Interview / Lassina Diaby (International ivoirien du Lekhwiya Sports club du Qatar) : ‘‘J’ai la nationalité Qatarie mais je veux jouer pour mon pays’’

A 21 ans, Lassina Diaby fait les beaux jours du club qatari de Lekhwiya Sports club (première division de football). Parti d’Abidjan à l’âge de 15 ans, il a parachevé sa formation à l’Espérance de Tunis avant d’atterrir au Qatar deux ans plus tard. L’attaquant ivoirien s’est confié à l’IA récemment lors d’un passage à Abidjan.
Peut-on avoir une idée sur ton parcours avant d’atterrir au Qatar ?
J’ai d’abord atterri en Tunisie, précisément à l’Espérance Sportive de Tunis. J’ai évolué un moment avec ce club. J’ai fait quatre ans de formation. Et c’est de la Tunisie que j’ai pris mon envol pour le Qatar. Mais je précise que je suis parti d’un centre de formation de Côte d’Ivoire

Pourquoi avoir choisi la destination qatarie à ton jeune âge ?
Je devrais partir en Suisse pour évoluer dans ce championnat. Mais en attendant que les papiers soient au complet, j’ai saisi l’occasion qui s’offrait à moi, le Qatar. J’avoue que c’est dans l’attente de mon transfert que j’ai accepté la proposition du Qatar. Et puis, la proposition était bonne.

Un mot sur le championnat de football du Qatar ?
Il est bien. C’est un championnat beaucoup technique. Il n’est pas beaucoup physique. Certaines personnes trouvent ce championnat facile, mais quand ils viennent, ils n’arrivent pas à s’en sortir.

Des Ivoiriens ont évolué au sein de votre formation. Comment étaient vos rapports ?
A mon arrivée, Aruna Dindane et Baky Koné venaient de signer. Nous sommes restés ensemble comme une famille. Par la suite, Kalou Bonaventure est arrivé. Le départ d’Aruna était dû à sa blessure. Raison pour laquelle, il a été remplacé. Pour les autres, je n’ai pas grand’chose à dire.

Vous avez connu une blessure qui vous a éloigné des stades pendant six mois. Comment vous vous sentez en ce moment ?
Les blessures au football font partie du métier. Tant qu’on est dans le football, il faut s’attendre à ce genre de situation et ne pas baisser les bras. Il faut travailler pour revenir à son meilleur niveau. Je suis de retour, j’ai repris les entraînements. Le championnat est pratiquement à son terme, mais nous avons la coupe et la Champion’s League d’Asie à jouer.

De la Tunisie au Qatar, avez-vous été approchés par les dirigeants de la Fédération ivoirienne de football ?
J’ai été approché par les dirigeants de la Fif. C’était lors de mes débuts au Qatar. Il fallait que je m’installe, que j’ai un temps de jeu nécessaire. La Fif m’a contacté, mais le président de mon club n’a pas voulu que je vienne en sélection nationale. Je n’ai pas voulu insister parce que je n’avais pas assez de temps de jeu. Mais aujourd’hui, ça va. Si la sélection m’appelle, je serai disponible. Je suis jeune et je ne me précipite pas. Le plus important, c’est d’enchaîner de belles prestations. L’équipe nationale viendra forcément.

On a entendu dire que les autorités du Qatar vous ont naturalisé en vue d’une éventuelle sélection chez eux. Qu’en est-il ?
C’est vrai que j’ai la nationalité qatarie, mais tout dépendra de moi. Je compte venir en sélection nationale ivoirienne. Je veux jouer pour mon pays. Je n’ai encore rien décidé. Etre binational ne signifie pas que j’ai mis un trait sur les Eléphants. Je vous le dis, l’ex-coach des Eléphanteaux, Gouamené Alain, avait tenté de m’enrôler mais je venais d’arriver au Qatar et j’avais besoin d’un temps de jeu.

Jusqu’à présent, vous n’avez jamais joué pour le Qatar ?
Non. Je dois attendre deux ans. Présentement, il compte sur une nouvelle génération. L’équipe a été reconstituée. Ce sont des jeunes qui constituent l’ossature de cette selection. J’ai des amis du Ghana qui ont la nationalité qatarie qui ont été sélectionnés. A cause de ma blessure, j’ai pu échapper à une convocation. Mais tout dépend des dirigeants de la Fif. Moi, je joue au football. Mais c’est à 21 ans qu’on choisi sa destination. C’est à cet âge qu’on choisit son avenir, c’est a cet âge qu’on se fait un nom. Je ne vais pas attendre. C’est maintenant que je peux me faire un nom, vu que de grands clubs peuvent me contacter. Et pour ce faire, j’ai besoin de l’équipe nationale. Le Qatar me tend les bras. Certes je veux jouer pour mon pays, mais que voulez-vous…

A trois ans du terme de votre contrat, une aventure en Europe, vous tente-t-il ?
Je veux aller en Europe pour connaître plus. C’est bien le Qatar, mais ce n’est pas ce que je recherche. Je veux jouer au haut niveau où il y a de l’engouement. Avec des spectateurs. Ce n’est pas l’aspect financier qui m’importe. C’est la qualité du championnat et de la médiatisation qui se fait. Il y a de bons joueurs au Qatar, mais ils ne sont pas mis en lumière. Le football, c’est en Occident. C’est pourquoi, je veux y faire un tour. Je peux vous dire que mon agent a des contacts dans ce sens.

Un mot sur les débâcles répétées des Eléphants aux différentes Can.
C’est une question de chance. Au football, le talent ne suffit pas, il faut de la chance. Et les Eléphants ont manqué de chance lors de ces différentes Can. Il ne faut pas leur en vouloir, un jour, ils gagneront cette Can si capricieuse. Et puis, ils ont pu nous amener deux fois de suite au mondial.

Réalisée par Annoncia Sehoué ; Coll : K.Ange
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