L’Afrique des pouvoirs « grincheux » périclite, face aux normes internationales de démocratie et de gestion optimisée. Ce constat, la première vice-présidente du parlement ivoirien l’a fait, à Abidjan, à l’ouverture du colloque du Club international de conférences sur le thème : « usages du langage et usages de la violence en Afrique ». « L’ère des dictatures africaines est heureusement en train de prendre fin : la soif de modernité des citoyennes et des citoyens sur notre continent va de pair avec un désir de justice, d’instruction, d’éducation et de qualification qui n’accepte plus de se nourrir des seuls bruits de la propagande ou des idéologies pompeuses », a expliqué la représentante du président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro. Elle a relaté ensuite que : « les peuples nous requièrent de produire avec eux, le sens de l’avenir. De les sortir de la désespérance ». Sara Sako-Fadiga a estimé que ce colloque devant « saisir les nœuds de la responsabilité de parler dans les démocraties émergentes, contourner les tentatives de violence arbitraire que la parole politique et quotidienne comporte, ne pouvait que rencontrer l’approbation, le soutien et la participation » de la représentation nationale ivoirienne. Sako-Fadiga a, pour ce faire, félicité les professeurs Franklin Nyamsi, coordonnateur du Club, Augustin Dibi Kouadio, Samir Patrice El maarouf de la France, et les docteurs Paul Aaron Ngomo, des Etats-Unis d’Amérique, Alexis Dieth, d’Autriche.
« Faillite des intellectuels »
La vice-présidente a effectué une rétrospective sur les années de braise de la Côte d’Ivoire. Elle a regretté que dans les tragédies que le pays a connues, ces vingt dernières années, les intellectuels aient failli. Cela, a-t-elle reconnu, « à côté des turpitudes des politiques que nous sommes ». A ses dires, «clivés par le conflit politique, nos intellectuels étaient simplement devenus, du moins pour bon nombre d’entre ceux qu’on attendait au summum de l’objectivité, des serviteurs de la haine identitaire, des laudateurs du nationalisme étriqué hérité des frontières coloniales… ». Ce n’était pourtant pas le désespoir total, car, selon elle, « dans ce concert des confusions mentales, quelques voix courageuses s’élevèrent pour nous rappeler la hauteur à laquelle l’exercice public de la parole nous appelle ». Opinant sur le thème central des assises, Sara Sako-Fadiga a déclaré que la politique requiert, dans sa pratique, la parole pour mobiliser, persuader, convaincre, vaincre, informer, instruire, condamner, défendre, justifier…Le responsable politique, a-t-elle plaidé, doit mesurer ses attitudes, ses propos et son langage, parce qu’il a la responsabilité des millions d’âmes et de consciences qui se reconnaissent souvent dans son leadership, partagent ses engagements et peuvent aller jusqu’au sacrifice pour la réalisation de ses projets. « L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a-t-elle fait savoir, est déterminée à être la maison de l’universel ». Le Pr Franklin Nyamsi a également soutenu que l’homme politique doit, dans les démocraties africaines naissantes, « utiliser le langage pour guérir et non pas tuer ».
Parfait Tadjau
« Faillite des intellectuels »
La vice-présidente a effectué une rétrospective sur les années de braise de la Côte d’Ivoire. Elle a regretté que dans les tragédies que le pays a connues, ces vingt dernières années, les intellectuels aient failli. Cela, a-t-elle reconnu, « à côté des turpitudes des politiques que nous sommes ». A ses dires, «clivés par le conflit politique, nos intellectuels étaient simplement devenus, du moins pour bon nombre d’entre ceux qu’on attendait au summum de l’objectivité, des serviteurs de la haine identitaire, des laudateurs du nationalisme étriqué hérité des frontières coloniales… ». Ce n’était pourtant pas le désespoir total, car, selon elle, « dans ce concert des confusions mentales, quelques voix courageuses s’élevèrent pour nous rappeler la hauteur à laquelle l’exercice public de la parole nous appelle ». Opinant sur le thème central des assises, Sara Sako-Fadiga a déclaré que la politique requiert, dans sa pratique, la parole pour mobiliser, persuader, convaincre, vaincre, informer, instruire, condamner, défendre, justifier…Le responsable politique, a-t-elle plaidé, doit mesurer ses attitudes, ses propos et son langage, parce qu’il a la responsabilité des millions d’âmes et de consciences qui se reconnaissent souvent dans son leadership, partagent ses engagements et peuvent aller jusqu’au sacrifice pour la réalisation de ses projets. « L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a-t-elle fait savoir, est déterminée à être la maison de l’universel ». Le Pr Franklin Nyamsi a également soutenu que l’homme politique doit, dans les démocraties africaines naissantes, « utiliser le langage pour guérir et non pas tuer ».
Parfait Tadjau