Les enseignants du primaire, du secondaire, ainsi que ceux de l’Enseignement technique et préscolaire étaient en grève du 8 au 19 avril dernier. Cet autre mouvement de grève est le septième du genre, depuis début septembre 2012, date de la rentrée scolaire. Ceux-ci revendiquent de meilleures conditions salariales.
Mais, jamais, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, n’a daigné les rencontrer. Ils préfèrent plutôt laisser cela à son chef du gouvernement, Daniel Kablan Duncan, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances. Chose normale. Mais, ces différentes rencontres ayant accouché d’une souris, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a sollicité l’aide de la société civile pour discuter avec les enseignants grévistes. Cette attitude du chef de l’exécutif ivoirien dérange plus d’un et laisse planer beaucoup d’interrogations. Pourquoi, le chef de l’Etat ne prendrait-il pas ce dossier en main pour donner des réponses claires aux concernés, comme le faisaient ses prédécesseurs Félix Houphouët Boïgny et Laurent Gbagbo? Pourquoi, le chef de l’Etat évite les enseignants ? Autant de questions qui méritent des réponses. Cependant, le refus du chef de recevoir les enseignants cache beaucoup de choses. Un conflit vieux d’une vingtaine d’années oppose, l’actuel locataire du palais présidentiel aux enseignants de Côte d’Ivoire. Alors premier 1er ministre de feu-Félix Houphouët Boïgny en 1991, c’est Alassane Ouattara qui a institué le raccrochage, c’est-à-dire, le salaire à double vitesse. Ainsi, durant une dizaine d’années, les enseignants de cette époque, sortis fraîchement de l’Ecole normale supérieure (Ens) et du Cafop (Centre d’animation et de formation pédagogique), recevaient la moitié du salaire de leurs devanciers, alors qu’ils exercent la même fonction. Ce calvaire durera une vingtaine d’années, jusqu’en 2001, à l’avènement du Président Laurent Gbagbo. Enseignant de formation, celui-ci a trouvé inadmissible et inapproprié cette situation. Il rétablit alors les enseignants dans leur droit. Venu au pouvoir en 2010, le nouveau Chef de l’Etat semble ne pas digérer le nouveau statut des acteurs du système éducatif.
C’est d’ailleurs cette situation qui rend difficile les relations entre le Chef de l’Etat et les enseignants. Car, aujourd’hui, la quasi-totalité des dirigeants de syndicats des enseignants sont les victimes du raccrochage institué par l’actuel locataire du palais présidentiel. Les enseignants pensent, la main sur le cœur, que l’homme n’a pas encore digéré leur nouveau statut. D’où, son refus de régler rapidement les acquis obtenus en 2007.
Acquis qui se résument à l’indemnité de logement des instituteurs, bonification indiciaire des instituteurs, effets
financiers du reclassement des enseignants du secondaire général, technique, professionnel et assimilés, des conseillers pédagogiques et conseillers à l’extrascolaire, ainsi que le rappel de Cap des sessions 1998 à 1992
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Joseph Atoumgbré
Mais, jamais, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, n’a daigné les rencontrer. Ils préfèrent plutôt laisser cela à son chef du gouvernement, Daniel Kablan Duncan, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances. Chose normale. Mais, ces différentes rencontres ayant accouché d’une souris, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a sollicité l’aide de la société civile pour discuter avec les enseignants grévistes. Cette attitude du chef de l’exécutif ivoirien dérange plus d’un et laisse planer beaucoup d’interrogations. Pourquoi, le chef de l’Etat ne prendrait-il pas ce dossier en main pour donner des réponses claires aux concernés, comme le faisaient ses prédécesseurs Félix Houphouët Boïgny et Laurent Gbagbo? Pourquoi, le chef de l’Etat évite les enseignants ? Autant de questions qui méritent des réponses. Cependant, le refus du chef de recevoir les enseignants cache beaucoup de choses. Un conflit vieux d’une vingtaine d’années oppose, l’actuel locataire du palais présidentiel aux enseignants de Côte d’Ivoire. Alors premier 1er ministre de feu-Félix Houphouët Boïgny en 1991, c’est Alassane Ouattara qui a institué le raccrochage, c’est-à-dire, le salaire à double vitesse. Ainsi, durant une dizaine d’années, les enseignants de cette époque, sortis fraîchement de l’Ecole normale supérieure (Ens) et du Cafop (Centre d’animation et de formation pédagogique), recevaient la moitié du salaire de leurs devanciers, alors qu’ils exercent la même fonction. Ce calvaire durera une vingtaine d’années, jusqu’en 2001, à l’avènement du Président Laurent Gbagbo. Enseignant de formation, celui-ci a trouvé inadmissible et inapproprié cette situation. Il rétablit alors les enseignants dans leur droit. Venu au pouvoir en 2010, le nouveau Chef de l’Etat semble ne pas digérer le nouveau statut des acteurs du système éducatif.
C’est d’ailleurs cette situation qui rend difficile les relations entre le Chef de l’Etat et les enseignants. Car, aujourd’hui, la quasi-totalité des dirigeants de syndicats des enseignants sont les victimes du raccrochage institué par l’actuel locataire du palais présidentiel. Les enseignants pensent, la main sur le cœur, que l’homme n’a pas encore digéré leur nouveau statut. D’où, son refus de régler rapidement les acquis obtenus en 2007.
Acquis qui se résument à l’indemnité de logement des instituteurs, bonification indiciaire des instituteurs, effets
financiers du reclassement des enseignants du secondaire général, technique, professionnel et assimilés, des conseillers pédagogiques et conseillers à l’extrascolaire, ainsi que le rappel de Cap des sessions 1998 à 1992
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Joseph Atoumgbré