La mode des postérieurs bombés et des fortes poitrines a pris de l’ampleur ces dernières années. Plus c’est gros, plus c’est beau et les hommes en bavent. Les rondeurs féminines attirent de plus en plus l’attention de la gent masculine. Pour une belle paire de fesses, avec une petite hanche et de fortes poitrines, les hommes sont prêts à miser gros pour s’arracher la perle rare. Mais, ils ignorent à quoi s’exposent certaines femmes pour atteindre ce qu’on croirait être une œuvre parfaite de Dieu. Il est vrai qu’il en existe de naturel et de très belle.
Mais aujourd’hui, il est difficile de faire la différence, tant les«photocopies» sont parfois conformes aux originaux. Mais sous cette belle carapace se cachent des femmes qui souffrent de diverses maladies suite à l’utilisation de ces produits dont certains sont hautement toxiques. Certaines femmes vont jusqu’à l’extrême, mettant parfois leur vie en péril pour des fesses. Elles s’introduisent des suppléments alimentaires (cube maggi, gingembre), utilisent des comprimés, des gélules prohibés, des produits chimiques en surdose par voie orale ou anale, ou des pommades pour espérer se tailler une forme de sirène. Elles ne désemplissent pas les points de vente des produits qui gonflent la poitrine et les fesses. Incursion dans le monde des vendeuses de médicaments à Adjamé Roxy.
Samedi 2 février 2013, Adjamé Roxy, il est 8 heures. C’est le marché noir plein de toutes sortes de médicaments. Comme toujours, la place est bondée de monde. Les femmes s’activent à servir les clients. Toutes les maladies ont leur remède chez les vendeuses de médicaments de ce tristement célèbre marché. Aucune maladie n’a de secret pour elles. Maux de ventre, paludisme, fièvre jaune, «bobodouman», règle douloureuse, Mst, grossir fesse, pénis et seins, etc. Tout y est, dans de jolis emballages. «Nous cherchons des produits pour faire grossir certaines parties de notre corps», disons-nous à une des nombreuses vendeuses. Rokia Diomandé, c’est son nom, nous ouvre grandement ses étals. Elle fait sortir ses médicaments que nous recherchons. Il en a de toutes sortes. Comprimés, sirop, gélules, massages…tout y est. «Pour les femmes, nous avons «extra tassaba», qualité supérieure, «Bôtchô», plus de grosses gélules de couleur verte et d’autres de couleur marron. Pour faire grossir le pénis et rendre l’homme efficace, il faut utiliser le «Tchêfari», un énergisant qui revitalise et rend l’homme performant au lit, indique Rokia. Qui vante les prouesses de ses médicaments avec beaucoup d’enthousiasme. Les prix varient entre 1.500 et 2.500 Fcfa. Rokia nous informe qu’un mois suffit pour qu’une femme ait des seins et les fesses que les hommes désirent. Elle jure sur tous les toits que ses produits sont sans risque. Ses camarades, à qui elle a fait appel pour témoigner, abondent dans le même sens. Peut-on montrer son village de la main gauche ? Bien sûr que non. Une chose est sûre, un bon marketing fait vendre, et Rokia et ses camarades se mettent plein les poches ? «C’est ce que nous-mêmes on utilise. Il n’y a aucun problème. Il faut regarder mes fesses. Est-ce qu’il y a défaut dessus», nous lance une voisine de Rokia, en frappant de la main, ses grosses fesses. «C’est ça qui fait que mon mari est à moi seule. Si tu veux pour «serrer» ton sexe et puis il va devenir comme une fille vierge, il y en a. Quand tu es bien serrée, garçon ne va pas ailleurs. Ce je dis là, c’est vrai. Si tu veux, il faut essayer», nous invite Rokia à tester ses médicaments. La plupart de ces femmes ignorent le côté pervers de ces médicaments.
Les conséquences sur la vie des utilisateurs
Les conséquences de l’utilisation des ces produits toxiques sur la santé sont nombreuses, entrainant parfois la mort de la personne concernée. Même celles qui ont réussi à avoir la forme qu’elles désirent, vivent un calvaire dû aux effets secondaires des produits. En effet, le corps humain élimine une partie des suppléments alimentaires pris par voie orale lorsqu’il y a surdose. Mais, lorsqu’on use de la voie annale, l’absorption des produits est quasi-totale.
L’utilisation en surdose des produits chimiques aboutit à des intoxications et des infections de certaines parties du corps. Sentant son foyer menacé, par une maîtresse de son mari qui a de grosses fesses, contrairement à elle, Seri Margueritte, ménagère à Yopougon Sicogi, s’est faite une beauté par ce procédé. Les résultats sont concluants et de la concernée elle-même le témoigne. «Vous voyez que j’ai une belle poitrine et de jolies fesses. Mon mari ne découche plus. Il n’aime plus que moi maintenant. J’étais en train de perdre mon foyer. Il fallait que je fasse quelque chose d’autre pour le ramener à moi. Cela a marché. Même si je sens des brulures souvent au ventre. Le traitement que le médecin m’a prescrit, calme le mal, mais ne le guérit pas. Cela fait 5 ans que j’attends d’avoir d’autres enfants mais rien.
J’ai une fille et un garçon. Mon dernier à 7 ans et rien», explique la jeune dame qui traîne derrière une montagne de chair. Comme produits utilisés pour avoir ce résultat, Margueritte cite des gélules, qu’elle a introduites dans son anus, du sirop et du jus de gingembre mélangés à d’autres ingrédients qu’elle a introduits dans son anus. «On m’a dit que le cube Maggi est bon. Mais, j’ai eu peur de l’utiliser. Mon amie l’a fait, et elle a toujours mal au ventre, et elle saigne beaucoup lors de la période de ses menstrues. Malgré les soins à l’hôpital, le mal persiste, donc j’ai eu peur de prendre le cube Maggi.» Jointe, cette dernière a refusé de se prononcer. Malgré les risques de santé, Margueritte continue d’utiliser ces produits. Pour ne pas perdre son foyer.
Fatime Souamée
Mais aujourd’hui, il est difficile de faire la différence, tant les«photocopies» sont parfois conformes aux originaux. Mais sous cette belle carapace se cachent des femmes qui souffrent de diverses maladies suite à l’utilisation de ces produits dont certains sont hautement toxiques. Certaines femmes vont jusqu’à l’extrême, mettant parfois leur vie en péril pour des fesses. Elles s’introduisent des suppléments alimentaires (cube maggi, gingembre), utilisent des comprimés, des gélules prohibés, des produits chimiques en surdose par voie orale ou anale, ou des pommades pour espérer se tailler une forme de sirène. Elles ne désemplissent pas les points de vente des produits qui gonflent la poitrine et les fesses. Incursion dans le monde des vendeuses de médicaments à Adjamé Roxy.
Samedi 2 février 2013, Adjamé Roxy, il est 8 heures. C’est le marché noir plein de toutes sortes de médicaments. Comme toujours, la place est bondée de monde. Les femmes s’activent à servir les clients. Toutes les maladies ont leur remède chez les vendeuses de médicaments de ce tristement célèbre marché. Aucune maladie n’a de secret pour elles. Maux de ventre, paludisme, fièvre jaune, «bobodouman», règle douloureuse, Mst, grossir fesse, pénis et seins, etc. Tout y est, dans de jolis emballages. «Nous cherchons des produits pour faire grossir certaines parties de notre corps», disons-nous à une des nombreuses vendeuses. Rokia Diomandé, c’est son nom, nous ouvre grandement ses étals. Elle fait sortir ses médicaments que nous recherchons. Il en a de toutes sortes. Comprimés, sirop, gélules, massages…tout y est. «Pour les femmes, nous avons «extra tassaba», qualité supérieure, «Bôtchô», plus de grosses gélules de couleur verte et d’autres de couleur marron. Pour faire grossir le pénis et rendre l’homme efficace, il faut utiliser le «Tchêfari», un énergisant qui revitalise et rend l’homme performant au lit, indique Rokia. Qui vante les prouesses de ses médicaments avec beaucoup d’enthousiasme. Les prix varient entre 1.500 et 2.500 Fcfa. Rokia nous informe qu’un mois suffit pour qu’une femme ait des seins et les fesses que les hommes désirent. Elle jure sur tous les toits que ses produits sont sans risque. Ses camarades, à qui elle a fait appel pour témoigner, abondent dans le même sens. Peut-on montrer son village de la main gauche ? Bien sûr que non. Une chose est sûre, un bon marketing fait vendre, et Rokia et ses camarades se mettent plein les poches ? «C’est ce que nous-mêmes on utilise. Il n’y a aucun problème. Il faut regarder mes fesses. Est-ce qu’il y a défaut dessus», nous lance une voisine de Rokia, en frappant de la main, ses grosses fesses. «C’est ça qui fait que mon mari est à moi seule. Si tu veux pour «serrer» ton sexe et puis il va devenir comme une fille vierge, il y en a. Quand tu es bien serrée, garçon ne va pas ailleurs. Ce je dis là, c’est vrai. Si tu veux, il faut essayer», nous invite Rokia à tester ses médicaments. La plupart de ces femmes ignorent le côté pervers de ces médicaments.
Les conséquences sur la vie des utilisateurs
Les conséquences de l’utilisation des ces produits toxiques sur la santé sont nombreuses, entrainant parfois la mort de la personne concernée. Même celles qui ont réussi à avoir la forme qu’elles désirent, vivent un calvaire dû aux effets secondaires des produits. En effet, le corps humain élimine une partie des suppléments alimentaires pris par voie orale lorsqu’il y a surdose. Mais, lorsqu’on use de la voie annale, l’absorption des produits est quasi-totale.
L’utilisation en surdose des produits chimiques aboutit à des intoxications et des infections de certaines parties du corps. Sentant son foyer menacé, par une maîtresse de son mari qui a de grosses fesses, contrairement à elle, Seri Margueritte, ménagère à Yopougon Sicogi, s’est faite une beauté par ce procédé. Les résultats sont concluants et de la concernée elle-même le témoigne. «Vous voyez que j’ai une belle poitrine et de jolies fesses. Mon mari ne découche plus. Il n’aime plus que moi maintenant. J’étais en train de perdre mon foyer. Il fallait que je fasse quelque chose d’autre pour le ramener à moi. Cela a marché. Même si je sens des brulures souvent au ventre. Le traitement que le médecin m’a prescrit, calme le mal, mais ne le guérit pas. Cela fait 5 ans que j’attends d’avoir d’autres enfants mais rien.
J’ai une fille et un garçon. Mon dernier à 7 ans et rien», explique la jeune dame qui traîne derrière une montagne de chair. Comme produits utilisés pour avoir ce résultat, Margueritte cite des gélules, qu’elle a introduites dans son anus, du sirop et du jus de gingembre mélangés à d’autres ingrédients qu’elle a introduits dans son anus. «On m’a dit que le cube Maggi est bon. Mais, j’ai eu peur de l’utiliser. Mon amie l’a fait, et elle a toujours mal au ventre, et elle saigne beaucoup lors de la période de ses menstrues. Malgré les soins à l’hôpital, le mal persiste, donc j’ai eu peur de prendre le cube Maggi.» Jointe, cette dernière a refusé de se prononcer. Malgré les risques de santé, Margueritte continue d’utiliser ces produits. Pour ne pas perdre son foyer.
Fatime Souamée