Yopougon, la plus grande commune de Côte d’Ivoire, du fait de stéréotypes, a payé un lourd tribut à la crise post-électorale. Les populations meurtries reprennent peu à peu goût à la vie. Mais depuis lundi, il y flotte un air de chaos. Atmosphère tendue par le face-à-face qui oppose deux candidats aux municipales de dimanche, Kafana Koné du Rdr et Doukouré Moustapha du Pdci-Rda. Deux dinosaures qui réclament la victoire des urnes. Au point où, Yopougon ressemblerait à un champ de bataille. L’information est du maire sortant, Yao Yao Bertin. Il était face à la presse hier dans un restaurant de la place. «J’appelle les populations et les candidats à l’apaisement», a-t-il invité. Non sans souligner que Yopougon doit servir de modèle. «Malheur à celui par qui le scandale doit arriver», a-t-il prévenu. Poursuivant, le maire sortant dira, «si Kafana a été proclamé vainqueur par la Cei, je suis avec la Cei». Invitant le camp qui s’estime lésé de choisir la Cour suprême comme lieu de contestations. «La loi fait sa loi, la justice sa justice», a-t-il soutenu, suppliant Doukouré Moustapha à accepter le résultat proclamé par la Cei, en attendant la décision de la chambre administrative de la Cour suprême. «Je veux la paix à Yopougon», a plaidé Yao Yao Bertin. Il s’est dit disposé à mettre au service de son successeur, sa modeste expérience acquise en deux ans de gestion dont le bilan parlerait de lui-même.
TBT.
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