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Politique Publié le jeudi 25 avril 2013 | Notre Voie

Propos de … Madi Bouabré, ancien député : «Le Fpi met les Ivoiriens devant leurs responsabilités»

Je voudrais commencer par dire merci aux journalistes. Parce que ça été dur quand je me suis retrouvé en prison et, à un moment donné, j’ai cru que j’allais perdre espoir. C’est maintenant que je comprends que c’est grâce à vous que les gens ont desserré un peu l’étau. Merci pour tout.
S’agissant du sens que je donne à l’appel du Fpi, c’est clair, c’est une explication de texte. Dans cette lutte, le Fpi a fait ce qu’il fallait. Il ya eu un désert électoral. Maintenant, on s’interroge sur ce qu’on va faire. Et c’est en ce moment-là qu’il appelle tous les démocrates à un sursaut national. Il met les Ivoiriens devant leurs responsabilités. La proposition du Fpi se résume en ceci : «Retrouvons-nous et parlons pour la Côte d’Ivoire. C’est l’amour que nous avons pour ce pays qui fait que nous lançons cet appel. Donc ceux qui aiment la Côte d’Ivoire nous rejoindront sûrement et je sais qu’il y en a.

Agnès Monnet, ancien maire : «L’appel du Fpi a tout son sens»

Dans la situation que vit la Côte d’Ivoire, je pense que cet appel à tous les démocrates de Côte d’Ivoire a tout son sens. Aujourd’hui, quand on observe ce qui se passe dans notre pays, on voit bien qu’on va à la dérive. Chaque jour que Dieu fait, c’est ce sentiment-là qui anime les Ivoiriens. Sur tous les plans, il y a un blocage et donc nous pensons que cet appel vient à propos. On est entre nous, on se fréquente, on s’écoute, on s’entend on échange quel que soit le bord politique. Il y a indéniablement un malaise et les Ivoiriens doivent se retrouver pour que le pays soit sauvé. Moi j’y crois, les enfants de ce pays y croient pour que la Côte d’Ivoire puisse reprendre sa marche là où elle a été arrêtée le 11 avril 2011.

Mme Gbédégné Désirée, membre du Comité de Contrôle : «Cet appel devrait être saisi au bond»
Je trouve que le Fpi a lancé un appel réaliste. Nous sommes des Ivoiriens et notre pays va mal. Et il y a des gens qui, bien que conscients de la situation, ne peuvent se lever pour une raison ou une autre. Cet appel a donc pour but de libérer ces énergies-là pour notre pays afin qu’elles comprennent la réalité des choses et qu’elles agissent en conséquence. Si, dans un pays, 13 % seulement de personnes élisent les représentants du peuple ou des gestionnaires de l’administration décentralisée, cela signifie que le peuple n’est pas concerné. Et il faut que le peuple soit concerné parce qu’il y va de l’avenir de notre pays. Donc cet appel devrait être saisi au bond par tous les Ivoiriens. En un mot, le sens de cet appel est qu’on se retrouve pour parler de notre pays. L’appel n’est pas forcément destiné aux seuls partis politiques, mais à tous les Ivoiriens soucieux de l’avenir de leur pays.

Tihi Kpao Victor, ancien maire de Duékoué, membre du Secrétariat général du Fpi : «Je mesure le sens de cet appel de grande portée»

C’est un appel de grande valeur que le Fpi vient de lancer. Et tant que fils de l’ouest, je mesure le sens de cet acte de haute portée. Car, depuis 2002, nous avons payé le plus lourd tribut et ce n’est pas fini. Le Sg, porte-parole du parti, a dit que quand on interroge un citoyen, à plus de 80%, on est sûr de tomber sur un Burkinabé, ce qui n’est faux. Allez à Duékoué, toutes les maisons en hauteur qui sortent de terre sont le fruit du blanchiment de l’argent tiré du Mont Péko. Et toutes ces réalisations appartiennent aux Burkinabé. Le commerce de café et de cacao est désormais à plus de 80% entre les mains des Burkinabé. Toutes les coopératives sont mises en veilleuse puisque les seuls qui ont les moyens d’acheter ces produits-là avec les paysans, ce sont les Burkinabé. Donc l’ouest ne sera pas la seule région à subir ce qui arrive. En réalité, je vois une manière méthodique de récupérer la Côte d’Ivoire. Au début de la crise, on parlait du port de San Pedro qui doit revenir au Burkina Faso. C’est ce schéma qui se met en œuvre et tous les Ivoiriens doivent être sensibilisés à cela. La maladie dont souffre l’ouest est contagieuse et risque d’atteindre toute la Côte d’Ivoire et nous serons étrangers chez nous si nous ne prenons garde. C’est surtout dans ce sens que l’appel est important.

Propos recueillis par Armand Bohui
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