Un candidat perdant aux municipales interpelle la Commission électorale indépendante (Cei). Il s’agit de l’indépendant Etienne M’Ponon. « Nous voulons attirer l’attention de la Cei. Il faudra qu’elle soit vigilante. Elle n’est pas venue pour installer des candidats », a-t-il interpellé l’institution, hier, lors d’une conférence de presse. Il n’a pas fait que rester en marge de la violence verbale et physique postélectorale. Le candidat critique la première expérience nationale des élections couplées, municipales-régionales. Retiré donc dans son Qg d’Anono, son village (Ebrié) à la Riviera II, il a fait des « observations, des constats et une analyse des irrégularités » du scrutin de dimanche. Ces ratés sont pour l’essentiel des bureaux « ouverts tardivement et fermés avant l’heure », alors que le scrutin devait durer 10 h, dira-t-il. Des urnes « non scellées » pendant le déroulement du scrutin. Egalement, la présence de « deux » bureaux de vote dans une même salle de classe. Des leaders d’opinion à l’image « du chef de village de Blockhaus en campagne, qui dirigeait les électeurs » le jour du vote. Autre mauvais point présumé qu’il a relevé, c’est « le bourrage des urnes » doublé du « manque d’isoloirs et du trucage des élections » dans certains centres. Mais en dépit de ces impairs qu’il a fustigés, il ménage, déjà, sa monture pour les batailles futures. «Je pense que j’ai ma place dans cette commune. Nous allons échanger sur les élections, parler aux femmes, aux jeunes… Nous allons reprendre notre bâton de pèlerin et continuer le travail », a-t-il assuré, se remettant en scelle. Son projet lui commande de « restructurer, rediscuter » avec son staff et autres soutiens. Etienne M’Ponon a appelé également les contestataires à utiliser les voies légales pour se faire entendre.
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