1669 voix (27.36 %) pour Traoré Yacouba, candidat indépendant contre 2003 voix (32.83 %) pour son adversaire élu, Konan Kouadio Etienne. C’est le résultat donné par la Commission électorale indépendante après les opérations électorales du dimanche 21 avril 2013, à Béoumi. Traoré Yacouba rejette en bloc ces résultats car entachés selon lui, de beaucoup d’irrégularités. C’est ce qu’il a confié à l’IA lors de son passage dimanche, à notre rédaction. ‘’Notre adversaire a triché dans beaucoup de bureaux de votes. La tension reste vive sur le terrain, mais nous avons privilégié la paix en appelant nos militants au calme. Ceci a permis d’éviter un bain de sang’’, a commenté M. Traoré. Comme manifestation de cette tricherie, il relève les cas de Konsou et Niambrun, deux villages de la commune. A Konsou, explique-t-il, des gens non inscrits sur les listes des bureaux de vote ont été admis à voter à la place d’autres personnes régulièrement inscrites. A Niambrun, poursuit-il, des présidents de bureaux de vote ont donné des consignes de vote en orientant le choix des électeurs sur un candidat. Comme à Konsou, des personnes non inscrites ont voté. Mais ici, dit-il, il y avait un code vocal qui permettait de savoir si la personne était inscrite dans le BV ou pas : ‘’Tu as fait quoi à manger pour ce soir ?’’. Cette petite phrase suffisait pour savoir à quel genre d’électeur on avait affaire, relate Traoré Yacouba, qui note que la fraude a été bien planifiée. Il a également fait cas d’urnes non scellées et l’implication de chefs de villages dans la ‘’tricherie organisée’’. Pour tous ces manquements qui, de son avis, ont modifié significativement le résultat des urnes, il a déposé un recours en annulation à la CEI. ‘’Nous avons écrit à la CEI pour que les résultats soient invalidés et pour que justice soit faite. La CEI locale a montré ses défaillances. Il lui faut à l’avenir des agents charismatiques, normalement payés et qui sont conscients de la mission qui leur est confiée’’, a conclu M. Traoré qui conduisait la liste «Ekatchi» (Changement en langue baoulé, ndlr).
SD
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