La fête du 1er Mai restera décidément un cauchemar pour Ouattara qui n’aura sans doute jamais le courage de regarder les travailleurs en face. En effet, que pourra-t-il bien leur dire ? Qu’il est incapable de régler leurs problèmes ? Que son régime n’est pas en mesure de tenir ses nombreuses promesses et les engagements de son gouvernement en dépit de l’atteinte du Point d’achèvement de l’initiative Ppte ? Le dictateur ne veut certainement pas vivre l’humiliation d’avoir à balbutier et bégayer devant les travailleurs à qui, il ne saura quoi dire. Sinon que de reconnaitre son incompétence. Aussi Ouattara, après s’être adroitement esquivé le 1er mai 2012, en improvisant à dessein un voyage en France, a encore choisi d’éviter les travailleurs de Côte d’Ivoire en se débarrassant d’eux par la même manœuvre. Il préfère les confier à un Premier ministre sans réel pouvoir. En effet, le mardi 1er Mai 2012, un an après l’arrestation du Président Laurent Gbagbo que les travailleurs et les masses ouvrières de tous les secteurs d’activités regrettent aujourd’hui, Ouattara, prend la poudre d’escampette, laissant les travailleurs de Côte d’Ivoire à un Ahoussou Jeannot Kouadio dépassé par l’ampleur de la tâche.
Des Premier ministres dépassés par l’ampleur de la tâche
Révolté par cette fuite en avant, les centrales syndicales (Ugtci, Fesaci, Dignité et Force ouvrière) refusèrent d’aller perdre leur temps au palais dans une cérémonie qui n’avait plus de sens, du moment que le dictateur avait pris la clé des champs. «Pour éviter la douche froide qui lui était réservée par les syndicats», soupçonne-t-on. Ahoussou Jeannot Kouadio dû donc vivre seul ce désaveu cinglant des travailleurs. «Aucun leader des centrales syndicales en Côte d’ivoire ne s’est senti concerné par le 1er Mai de Ouattara. C’est la célébration des licenciements et du chômage», avaient-ils répliqué. Pour rappeler à Ouattara les vagues de licenciements collectifs, la politique de «rattrape ethnique» dans l’Administration et les entreprises publiques, la hausse du taux du chômage, la flambée du prix des denrées et services, la pauvreté croissante… Zadi Sességnon, le secrétaire général de la Centrale syndicale Force ouvrière (F.O), n’avait pas, nous l’avons écrit, effectué le déplacement du palais, pour commémorer le 1er Mai 2012. Il n’y était pas invité. De toutes les façons, il ne s’y serait certainement pas rendu. Ses camarades et lui s’étaient plutôt retrouver au siège de la F.O au Plateau, pour un point de presse, ce mardi 1er mai 2012. Pour saluer la mémoire des travailleurs et leurs familles tombées sous les balles lors de la crise postélectorale. Avant de dénoncer la pauvreté organisée que vivent les Ivoiriens. «Nous ne nous sentons pas concernés par ce 1er mai», avait-il dit. Pour marquer son indignation quant au mépris que le régime actuel observe vis-à vis des travailleurs dont les préoccupations sont aujourd’hui royalement ignorées par Ouattara. Le Sg de Force ouvrière avait rappelé: «les cascades de licenciements à la Sotra, à la Présidence de la République, à la Rti, à l’Agefop, au Port… ainsi que dans le privé, les mauvais aspects de la réforme du système de retraite qui touchent à la Cgrae, aux cotisations à la Cnps et l’inadaptation des lois du travail, la reprise en main de la Mugef-ci par l’Etat alors qu’elle n’était pas en faillite, par l’Etat. L’urgence de préserver les acquis des travailleurs ivoiriens et de se pencher sur les revendications, tout en réglant les problèmes du chômage, des licenciements en masse et de la cherté de la vie». Hélas, pour la commémoration de la fête du travail, le mercredi 1er mai de cette année 2013, le tyran ne changera pas sa façon de fuir les problèmes des travailleurs. Cette fois, c’est son nouveau Premier ministre, le docile Kablan Duncan, qui va servir de valet du roi dans ce jeu. Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 avril 2013, a déjà annoncé que Ouattara va encore se défiler. «La cérémonie officielle du 1er mai 2013 sera organisée dans les jardins de la Primature à Abidjan, sous la Présidence de Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement. Sont invités à cette cérémonie, outre les travailleurs des cinq centrales syndicales identifiées, les Présidents des Institutions de la République, les membres du Gouvernement, les partenaires au développement, les représentants des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, les responsables des Administrations publiques etc. A cette occasion, Monsieur le Premier ministre délivrera le message du Gouvernement aux partenaires sociaux». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’on ne serait pas surpris que «les partenaires sociaux», pour ce qui concerne les travailleurs, après avoir décliné l’invitation d’Ahoussou Jeannot en 2012, donnent la même suite à Kablan Duncan, dans deux jours.
Une mise en scène, pour amuser la galerie, dans «les jardins de la Primature»
On comprendrait qu’ils ne veuillent pas s’associer à une mise en scène grotesque organisée, pour amuser la galerie, dans «les jardins de la Primature à Abidjan par un pouvoir qui méprise les travailleurs et les jette à la rue depuis sont installation. Dans un contexte où de nombreuses entreprises ont été contraintes de mettre la clé sous le paillasson, en raison de la crise économique à laquelle Ouattara s’avère incapable de trouver les solutions promises. Les travailleurs de Côte d’Ivoire vont-ils boycotter cette année encore la cérémonie officielle du 1er Mai, pour exprimer leur mécontentement à Ouattara? Ce ne sont en tout cas pas les sujets de discorde qui manquent. De nombreux problèmes en suspend qui peuvent s’abattre à tout moment sur la tête de Ouattara : les ponctions illégales sur les salaires des enseignants grévistes, les revendications salariales du personnel de santé, la question de la revalorisation salariale et des avancements indiciaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, la question des redevances et les salaires non payés des agents qui asphyxient les formations et établissements de santé communautaires (Escom-Fsucom) …. Entre autres dossiers urticants. Qui pourraient relancer, si ce rendez-vous du 1er Mai 2013 était manqué, la fronde sociale qui risque de s’engager dans les jours à venir. On le voit, Ouattara qui joue avec l’avenir de la Côte d’Ivoire, fuit les travailleurs. Peut-être se payera-t-il encore un séjour doré à Paris où dans une autre capitale occidentale, avec l’argent du contribuable ivoirien, l’argent des travailleurs a qui, il n’accorde aucun égard. Après avoir vendu illusions sur illusions.
K. Kouassi Maurice
Des Premier ministres dépassés par l’ampleur de la tâche
Révolté par cette fuite en avant, les centrales syndicales (Ugtci, Fesaci, Dignité et Force ouvrière) refusèrent d’aller perdre leur temps au palais dans une cérémonie qui n’avait plus de sens, du moment que le dictateur avait pris la clé des champs. «Pour éviter la douche froide qui lui était réservée par les syndicats», soupçonne-t-on. Ahoussou Jeannot Kouadio dû donc vivre seul ce désaveu cinglant des travailleurs. «Aucun leader des centrales syndicales en Côte d’ivoire ne s’est senti concerné par le 1er Mai de Ouattara. C’est la célébration des licenciements et du chômage», avaient-ils répliqué. Pour rappeler à Ouattara les vagues de licenciements collectifs, la politique de «rattrape ethnique» dans l’Administration et les entreprises publiques, la hausse du taux du chômage, la flambée du prix des denrées et services, la pauvreté croissante… Zadi Sességnon, le secrétaire général de la Centrale syndicale Force ouvrière (F.O), n’avait pas, nous l’avons écrit, effectué le déplacement du palais, pour commémorer le 1er Mai 2012. Il n’y était pas invité. De toutes les façons, il ne s’y serait certainement pas rendu. Ses camarades et lui s’étaient plutôt retrouver au siège de la F.O au Plateau, pour un point de presse, ce mardi 1er mai 2012. Pour saluer la mémoire des travailleurs et leurs familles tombées sous les balles lors de la crise postélectorale. Avant de dénoncer la pauvreté organisée que vivent les Ivoiriens. «Nous ne nous sentons pas concernés par ce 1er mai», avait-il dit. Pour marquer son indignation quant au mépris que le régime actuel observe vis-à vis des travailleurs dont les préoccupations sont aujourd’hui royalement ignorées par Ouattara. Le Sg de Force ouvrière avait rappelé: «les cascades de licenciements à la Sotra, à la Présidence de la République, à la Rti, à l’Agefop, au Port… ainsi que dans le privé, les mauvais aspects de la réforme du système de retraite qui touchent à la Cgrae, aux cotisations à la Cnps et l’inadaptation des lois du travail, la reprise en main de la Mugef-ci par l’Etat alors qu’elle n’était pas en faillite, par l’Etat. L’urgence de préserver les acquis des travailleurs ivoiriens et de se pencher sur les revendications, tout en réglant les problèmes du chômage, des licenciements en masse et de la cherté de la vie». Hélas, pour la commémoration de la fête du travail, le mercredi 1er mai de cette année 2013, le tyran ne changera pas sa façon de fuir les problèmes des travailleurs. Cette fois, c’est son nouveau Premier ministre, le docile Kablan Duncan, qui va servir de valet du roi dans ce jeu. Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 avril 2013, a déjà annoncé que Ouattara va encore se défiler. «La cérémonie officielle du 1er mai 2013 sera organisée dans les jardins de la Primature à Abidjan, sous la Présidence de Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement. Sont invités à cette cérémonie, outre les travailleurs des cinq centrales syndicales identifiées, les Présidents des Institutions de la République, les membres du Gouvernement, les partenaires au développement, les représentants des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, les responsables des Administrations publiques etc. A cette occasion, Monsieur le Premier ministre délivrera le message du Gouvernement aux partenaires sociaux». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’on ne serait pas surpris que «les partenaires sociaux», pour ce qui concerne les travailleurs, après avoir décliné l’invitation d’Ahoussou Jeannot en 2012, donnent la même suite à Kablan Duncan, dans deux jours.
Une mise en scène, pour amuser la galerie, dans «les jardins de la Primature»
On comprendrait qu’ils ne veuillent pas s’associer à une mise en scène grotesque organisée, pour amuser la galerie, dans «les jardins de la Primature à Abidjan par un pouvoir qui méprise les travailleurs et les jette à la rue depuis sont installation. Dans un contexte où de nombreuses entreprises ont été contraintes de mettre la clé sous le paillasson, en raison de la crise économique à laquelle Ouattara s’avère incapable de trouver les solutions promises. Les travailleurs de Côte d’Ivoire vont-ils boycotter cette année encore la cérémonie officielle du 1er Mai, pour exprimer leur mécontentement à Ouattara? Ce ne sont en tout cas pas les sujets de discorde qui manquent. De nombreux problèmes en suspend qui peuvent s’abattre à tout moment sur la tête de Ouattara : les ponctions illégales sur les salaires des enseignants grévistes, les revendications salariales du personnel de santé, la question de la revalorisation salariale et des avancements indiciaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, la question des redevances et les salaires non payés des agents qui asphyxient les formations et établissements de santé communautaires (Escom-Fsucom) …. Entre autres dossiers urticants. Qui pourraient relancer, si ce rendez-vous du 1er Mai 2013 était manqué, la fronde sociale qui risque de s’engager dans les jours à venir. On le voit, Ouattara qui joue avec l’avenir de la Côte d’Ivoire, fuit les travailleurs. Peut-être se payera-t-il encore un séjour doré à Paris où dans une autre capitale occidentale, avec l’argent du contribuable ivoirien, l’argent des travailleurs a qui, il n’accorde aucun égard. Après avoir vendu illusions sur illusions.
K. Kouassi Maurice