Malgré qu’elle ait été considérablement affaiblie par l’arrestation de quelques uns de ses membres influents, notamment Blé Goudé Charles et l’ex-commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie, Jean-Noël Abéhi, l’aile radicale du mouvement pro-Gbagbo n’a pas encore tourné le dos à sa volonté de renverser le régime d’Abidjan par la violence. En tout cas, c’est ce qui ressort du deuxième rapport du groupe des experts sur la Côte d’Ivoire mandaté par le conseil de sécurité de l’ONU. En effet, selon les investigations de ce groupe rendues publiques le dimanche dernier, les révélations faites dans son premier rapport publié en octobre 2012 sur les intentions des pro-Gbagbo en exil au Ghana à en découdre militairement avec le pouvoir ivoirien demeurent. « L’aile radicale du mouvement pro-Gbagbo présente au Ghana est une structure politique et militaire qui reçoit l’aide financière d’anciennes personnalités du régime de Laurent Gbagbo et qui a pour objectif de renverser le gouvernement par la violence», précise le document. Avant de poursuivre : « Ces groupes ont les moyens de mener des opérations militaires à l’aide d’armes et de matériel connexe qu’ils se procurent dans le non-respect total du régime de sanctions, ainsi que de recruter des combattants, en Côte d’Ivoire et ailleurs». Les cinq experts croient savoir qu’après l’arrestation de Blé Goudé l’aile radicale s’est réorganisée en cinq factions à partir d’Octobre 2012. Cependant note le document certaines ont été décapitée comme celle que dirigeait Jean-Noël Abéhi et les 4 autres factions continuent de man?uvrer. Selon les experts onusiens, Les quatre autres « factions » répertoriées dans le rapport sont respectivement dirigées par le colonel Alfonse Gouanou (ex-commandant de la région militaire de Daloa), Damana Pickass (président de la Coalition des patriotes ivoiriens en exil - Copie), Didier Goulia (ancien responsable des douanes), et par un certain « major Bamba ». Mais comment opère ces groupes extrémistes? Le rapport indique que la faction du colonel Gouanou reçoit l’aide financière de l’ancien ministre du budget, Justin Koné Katinan, de son avocate, Lucie Bourthoumieux, et de l’ancien ministre du commerce, Touré Amara ». De son côté, Damana Pickass est notamment appuyé par Ahoua Don Mello, le porte-parole de l'ex-gouvernement Aké N’Gbo (Premier ministre du dernier gouvernement de Gbagbo).
Tout en décryptant le mode opératoire des ennemis de la paix en Côte d’Ivoire.
«Communiquant par téléphones satellitaires Thuraya, « ces factions ont violé à maintes reprises le régime des sanctions en menant des opérations militaires sur le territoire ivoirien.
(...) Les combattants qui y sont entrés munis d’armes et de munitions étaient également en possession d’argent liquide visant à financer le recrutement d’autres combattants et l’achat d’armes et de matériel connexe dans le pays », dévoile le document présenté par les experts de l’ONU. L e groupe révèle que c’est depuis le Ghana que les fonds et les stratégies à suivre étaient transmis aux mercenaires basés au Libéria. Et ce processus a conduit aux attaques de Para, Sao et Nigré (proche de la frontière libérienne) menées dans la nuit du 7 au 8 juin 2012. Arrêté, notent les experts, Moses Sarpee, l’un des chefs des commandos libériens a révélé aux services ivoiriens avoir eu des contacts avec des financiers ivoiriens desquels ils recevaient des fonds destinés au recrutement des combattants et à l’achat d’armes. Et Damana Pickass selon lui, est l’un des investigateurs et « le principal pourvoyeur de fonds ».
Lacina Ouattara
Tout en décryptant le mode opératoire des ennemis de la paix en Côte d’Ivoire.
«Communiquant par téléphones satellitaires Thuraya, « ces factions ont violé à maintes reprises le régime des sanctions en menant des opérations militaires sur le territoire ivoirien.
(...) Les combattants qui y sont entrés munis d’armes et de munitions étaient également en possession d’argent liquide visant à financer le recrutement d’autres combattants et l’achat d’armes et de matériel connexe dans le pays », dévoile le document présenté par les experts de l’ONU. L e groupe révèle que c’est depuis le Ghana que les fonds et les stratégies à suivre étaient transmis aux mercenaires basés au Libéria. Et ce processus a conduit aux attaques de Para, Sao et Nigré (proche de la frontière libérienne) menées dans la nuit du 7 au 8 juin 2012. Arrêté, notent les experts, Moses Sarpee, l’un des chefs des commandos libériens a révélé aux services ivoiriens avoir eu des contacts avec des financiers ivoiriens desquels ils recevaient des fonds destinés au recrutement des combattants et à l’achat d’armes. Et Damana Pickass selon lui, est l’un des investigateurs et « le principal pourvoyeur de fonds ».
Lacina Ouattara