«Le climat social risque de s’embraser à Yopougon si l’on n’y prend garde. Nous voulons interpeller le Président de la République, le président de l’Assemblée nationale et le président de la Chambre administrative de la Cour suprême pour que justice soit rendue afin que Yopougon ne sombre pas dans la violence». C’est l’appel lancé par le Collectif des artistes-créateurs qui vivent dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire, au cours d’un point-presse, le jeudi 2 mai 2013, à Yopougon. Cette sortie fait suite à la proclamation des résultats des élections municipales à Yopougon, où Koné Kafana du RDR a été déclaré vainqueur par la CEI. Ces artistes qui se disent très éloignés de la politique invitent les autorités ivoiriennes à faire attention aux calculs. «S’il y a quelque chose à rétablir, que les autorités le fassent parce que nous ne comprenons pas comment on peut proclamer les résultats de Yopougon un jour après les élections. Nous pensons que cette célérité dans la proclamation des résultats à Yopougon cache quelque chose. S’il y a eu mascarade, que celui qui a gagné soit rétabli dans ses droits, parce que si rien n’est fait la situation risque de dégénérer», a fait savoir Diabo Steck. Dans leurs propos, Gbi de Fer, Alan Bill, Kutchala Sutchi et Oli le Grand ont unanimement demandé la reprise des élections municipales dans les zones dites conflictuelles à Yopougon, afin que les populations sachent le poids des candidats. Diabo Steck et ses compagnons entendent aller jusqu’au bout de leur action, pour éviter à la plus grande commune d’Abidjan de revivre ce qui s’est passé lors de la crise postélectorale.
O.D
O.D
