Le président Aimé Henri Konan Bédié sera candidat à sa succession au prochain congrès du PDCI

L’annonce a été faite par le relais du vieux parti, au lendemain du 79e anniversaire du « Sphinx de Daoukro ». Le journal va plus loin pour dire que le verrou de la limite d’âge va sauter. En d’autres termes, Bédié n’aura aucun obstacle devant lui pour se succéder à lui-même. A six mois du 12e congrès du PDCI- RDA, l’annonce n’est point fortuite. Depuis plusieurs mois, des hommes, du moins des personnalités tapies dans l’ombre de la duplicité, de la roublardise et du clair-obscur, montrent des signes à vouloir opérer une « révolution de palais », afin de renverser le numéro un du vieux parti et donner corps à leurs ambitions présidentielles. En dévoilant ses intentions, Bédié met assurément une grosse pression sur tous ceux qui aspirent à être « Calife à la place du Calife ». L’aile qui entend opérer le « pronunciamiento » s’était déjà signalée lors d’une réunion du bureau politique du PDCI, espérant prendre le vieux parti et présenter un candidat à la présidentielle de 2015. Après la déclaration de candidature de Bédié, l’opinion nationale et internationale attend que ces adversaires qui se croient masqués ou encagoulés, descendent dans l’arène. Il faut espérer que ces gens qui veulent avancer masqués se dévoilent et aient le courage d’assumer leurs options. Le président Bédié est coutumier de ce type de bataille. A son retour d’exil, après le coup de force de la junte militaire du Général Robert Guéi, Laurent Dona Fologo alors SG du PDCI, avait réclamé à cor et à cri, la tenue d’un congrès où il s’est déclaré candidat contre Bédié. En son temps, celui qui dirige actuellement un parti de peu d’envergure, a été battu à plâtre-couture, nonobstant les proclamations et professions de foi. A présent, à qui le tour ? Le sphinx, bien énigmatique, attend tranquillement tous ceux qui souhaitent l’affronter dans un scrutin démocratique. De plus en plus, on avance le nom d’une personnalité qui veut se convaincre ou du moins contraindre ses compatriotes à accepter qu’il a désormais un destin national. Le brouillard se dissipe progressivement sur le visage de cette personnalité que tout le monde voit mais qui se croit cachée.