La vague de contestations des résultats des élections municipales et régionales du 21 avril 2013 continue. Et la Commission électorale indépendante (Cei) est toujours au centre de ces contestations. Face à la presse le lundi 6 mai, le candidat indépendant aux municipales à Port-Bouët, tête de la liste Mouvement des enfants de Port-Bouët (Mode-Pb), le Dr Emmou Sylvestre, dit ne pas admettre les résultats proclamés par la Cei qui donnent vainqueur, Mme Aka Anghui Hortense, du Pdci. Dans la mesure où avance-t-il, des cas de fraudes sont constatés. En allant de la corruption des électeurs aux attitudes partisanes des responsables locaux de la Cei, le Dr Emmou Sylvestre soutient avec preuves à l’appui, que la Cei centrale n’a pas joué franc-jeu. Et le cas le plus flagrant est, a en croire Dr Emmou Sylvestre, celui de Mme Kacou Ahimou, épouse Gbrobo, la présidente de la Cei locale 1, de Port-Bouët. En effet, selon le conférencier, cette dernière après avoir joint son directeur de campagne par téléphone, le samedi 20 avril 2013, a sollicité quatre (4) véhicules Kia pour convoyer les urnes au motif qu’une fraude massive s’orchestrait dans le camp de Mme Aka Anghui. «Dans le souci d’avoir un scrutin sécurisé, je me suis obligé de m’exécuter. Le montant de la facture s’élève à 240.000 Fcfa. Après des investigations, il leur sera révélé par le secrétaire général de la Cei locale 1 que la Cei centrale n’avait à aucun moment, exprimé un appui d’un quelconque candidat, puisqu’elle avait mis tout en œuvre à cet effet. Il s’étonnait de la démarche de Dame Kacou qui a tenté de corrompre le propriétaire des Kia pour lui établir une facture à son nom. Nous nous sommes déportés chez le Procureur qui, par Soit transmis, l’a fait convoquer par la Brigade de recherches de la Gendarmerie nationale, ce mardi 7 mai, à 10h», révèle le Dr Emmou. Il propose donc la reprise du scrutin à Port-Bouët à cause de nombreuses irrégularités.
Toussaint N’Gotta
Toussaint N’Gotta