Lider, qui soufflait sa deuxième bougie, en a profité pour faire le bilan de la gouvernance de l’actuel président ivoirien, deux ans après sa prise du pouvoir. Dans une série de cinq conférences-débats, Mamadou Koulibaly intervenait sur « les propositions de LIDER pour une Côte d’Ivoire meilleure ». Plusieurs sujets brûlants de l’actualité en Côte d’Ivoire ont été évoqués par cet ancien militant et vice-président du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo), dont l’insécurité, le foncier rural, les élections générales de 2015, le recensement de la population, la justice. Pour le leader de LIDER, le principal problème à l’Ouest du pays, outre le foncier rural, reste la présence dans la forêt du Mont Péko, de « la star du régime Ouattara », Amadé Ouérémi. «Voilà la star! L’intouchable terroriste, maître sans conteste d’une partie du territoire national avec la bénédiction du président de la République, chef suprême des armées, ministre de la Défense, président du Conseil national de la sécurité, président du Conseil national de la Défense.
Si Ouattara ne sort par Amadé Ouérémi de la forêt du Mont Péko, c’est qu’il est complice d’Amadé Ouérémi. C’est une déduction logique», a martelé Mamadou Koulibaly, estimant que le chef de l’État est «incapable» de mettre fin au règne de ce chef de guerre qui sévit dans l’Ouest. Le cinquième conférencier de cette série de conférences-débats s’est aussi prononcé sur «le vote électronique» annoncé par le président Ouattara en 2015. A l’entendre, l’option du vote électronique dans un pays «qui n’a pas de courant», est un gros risque pour les électeurs et les candidats aux futures élections générales. L’une des propositions essentielles pour LIDER, c’est la réforme du foncier rural, qui à l’entendre, devrait se faire en même temps que le désarmement. «L’État fait des offres ridicules aux géomètres chargés de faire la réforme du foncier rural. Il faut donner la terre aux paysans, on les a trop volés comme ça», a crié le patron de LIDER. Avec ce brin d’humour auquel il a habitué son auditoire, l’éminent économiste a invité le pouvoir à «désacraliser les domaines soi-disant stratégiques comme le pétrole, l’électricité, l’eau», soulignant le fait que le régime Ouattara gagnerait à investir dans le secteur privé, qui est plus pourvoyeur d’emploi, au lieu de s’intéresser essentiellement aux dépenses publiques.
«Une opposition coalisée pour la rupture en 2015»
De façon solennelle, le Pr Mamadou Koulibaly a lancé un appel aux forces politiques de l’opposition au rassemblement contre le régime d’Alassane Ouattara. Mais pour lui, cette opposition qui sera tout aussi forte que le pouvoir, devra mener le débat pour la restauration de la démocratie et le retour définitif de la normalité dans le pays. Ainsi, pour lui, l’opposition devrait se mettre ensemble pour former une sorte de grand parti, pour que «le mandat de Ouattara ne s’arrête qu’à un seul, cinq ans».
De fait, cette opposition devrait faire des propositions concrètes au pouvoir, dont l’adoption d’une «nouvelle constitution pour un régime parlementaire où les députés qui travaillent ne sont pas aux ordres ou à la botte du président de la République». Cette proposition, dira-t-il, viendra mettre un terme «au concentré de pouvoir du président de la République qui fait trop de mal aux Ivoiriens». Une autre proposition de LIDER, s’il est écouté par les autres partis de l’opposition, c’est l’enrayement de l’impunité, avec l’avènement d’une justice impartiale et transparente. «Le président Ouattara et son ministre de la Justice ont affirmé qu’il n’y a pas de prisonnier politique en Côte d’Ivoire. `
La réalité, c’est que les politiciens sont entassés dans les prisons ivoiriennes. Il faut qu’il y ait une justice, que l’opposition connaisse le statut des prisonniers », a-t-il déclaré, revenant sur le cas Laurent Gbagbo. Il s’est offusqué de voir l’ancien président incarcéré à la Haye, alors que son principal adversaire, Alassane Ouattara, ne l’est pas. «On ne peut pas attraper l’un et laisser les autres tourner. Gbagbo est à la Haye, pourquoi Ouattara n’y est pas ? Si la justice reste en l’état, c’est la justice internationale elle-même qui est dans une situation délicate», a-t-il asséné devant plusieurs ambassadeurs européens, posant la problématique de l’impunité sous M. Ouattara.
Pour lui, la justice internationale «doit faire quelque chose», parce qu’à l’entendre, quelle que soit l’issue de la procédure engagée contre Laurent Gbagbo, « il faut que des décisions soient prises, il faut plus de clarté ». C’est en cela que M. Koulibaly a «sonné le tocsin de la mobilisation de l’opposition», un «plaidoyer» pour que l’Ouest soit libéré et que l’État de droit soit restauré en Côte d’Ivoire. «L’opposition coalisée doit obliger Ouattara à libérer l’Ouest, à libérer la Côte d’Ivoire d’Amadé Ouérémi. Sinon, en 2015, on risque tous de se faire massacrer», a-t-il craint. Notons qu’avant lui, des thèmes relatifs à la réconciliation nationale, à la bonne gouvernance, à l’émergence et aux conditions de vie des habitants de la Côte d’Ivoire, ont été débattus.
Si Ouattara ne sort par Amadé Ouérémi de la forêt du Mont Péko, c’est qu’il est complice d’Amadé Ouérémi. C’est une déduction logique», a martelé Mamadou Koulibaly, estimant que le chef de l’État est «incapable» de mettre fin au règne de ce chef de guerre qui sévit dans l’Ouest. Le cinquième conférencier de cette série de conférences-débats s’est aussi prononcé sur «le vote électronique» annoncé par le président Ouattara en 2015. A l’entendre, l’option du vote électronique dans un pays «qui n’a pas de courant», est un gros risque pour les électeurs et les candidats aux futures élections générales. L’une des propositions essentielles pour LIDER, c’est la réforme du foncier rural, qui à l’entendre, devrait se faire en même temps que le désarmement. «L’État fait des offres ridicules aux géomètres chargés de faire la réforme du foncier rural. Il faut donner la terre aux paysans, on les a trop volés comme ça», a crié le patron de LIDER. Avec ce brin d’humour auquel il a habitué son auditoire, l’éminent économiste a invité le pouvoir à «désacraliser les domaines soi-disant stratégiques comme le pétrole, l’électricité, l’eau», soulignant le fait que le régime Ouattara gagnerait à investir dans le secteur privé, qui est plus pourvoyeur d’emploi, au lieu de s’intéresser essentiellement aux dépenses publiques.
«Une opposition coalisée pour la rupture en 2015»
De façon solennelle, le Pr Mamadou Koulibaly a lancé un appel aux forces politiques de l’opposition au rassemblement contre le régime d’Alassane Ouattara. Mais pour lui, cette opposition qui sera tout aussi forte que le pouvoir, devra mener le débat pour la restauration de la démocratie et le retour définitif de la normalité dans le pays. Ainsi, pour lui, l’opposition devrait se mettre ensemble pour former une sorte de grand parti, pour que «le mandat de Ouattara ne s’arrête qu’à un seul, cinq ans».
De fait, cette opposition devrait faire des propositions concrètes au pouvoir, dont l’adoption d’une «nouvelle constitution pour un régime parlementaire où les députés qui travaillent ne sont pas aux ordres ou à la botte du président de la République». Cette proposition, dira-t-il, viendra mettre un terme «au concentré de pouvoir du président de la République qui fait trop de mal aux Ivoiriens». Une autre proposition de LIDER, s’il est écouté par les autres partis de l’opposition, c’est l’enrayement de l’impunité, avec l’avènement d’une justice impartiale et transparente. «Le président Ouattara et son ministre de la Justice ont affirmé qu’il n’y a pas de prisonnier politique en Côte d’Ivoire. `
La réalité, c’est que les politiciens sont entassés dans les prisons ivoiriennes. Il faut qu’il y ait une justice, que l’opposition connaisse le statut des prisonniers », a-t-il déclaré, revenant sur le cas Laurent Gbagbo. Il s’est offusqué de voir l’ancien président incarcéré à la Haye, alors que son principal adversaire, Alassane Ouattara, ne l’est pas. «On ne peut pas attraper l’un et laisser les autres tourner. Gbagbo est à la Haye, pourquoi Ouattara n’y est pas ? Si la justice reste en l’état, c’est la justice internationale elle-même qui est dans une situation délicate», a-t-il asséné devant plusieurs ambassadeurs européens, posant la problématique de l’impunité sous M. Ouattara.
Pour lui, la justice internationale «doit faire quelque chose», parce qu’à l’entendre, quelle que soit l’issue de la procédure engagée contre Laurent Gbagbo, « il faut que des décisions soient prises, il faut plus de clarté ». C’est en cela que M. Koulibaly a «sonné le tocsin de la mobilisation de l’opposition», un «plaidoyer» pour que l’Ouest soit libéré et que l’État de droit soit restauré en Côte d’Ivoire. «L’opposition coalisée doit obliger Ouattara à libérer l’Ouest, à libérer la Côte d’Ivoire d’Amadé Ouérémi. Sinon, en 2015, on risque tous de se faire massacrer», a-t-il craint. Notons qu’avant lui, des thèmes relatifs à la réconciliation nationale, à la bonne gouvernance, à l’émergence et aux conditions de vie des habitants de la Côte d’Ivoire, ont été débattus.