Les résultats de l’élection régionale dans le Gontougo sont entachés d’irrégularités flagrantes. Intimidations d’électeurs et de membres de bureaux de vote, fraudes massives et falsification de procès -verbaux ont été dénoncées par des centaines d’électeurs dans tous les cinq départements de la région. Après examen et analyse des procès -verbaux issus de l’ensemble des bureaux de vote , l’état major du candidat Babacauh Koffi Dongo s’est rendu compte de la véracité des faits et de l’ampleur de la fraude. Le professeur Babacauh Koffi Dongo victime de ce cambriolage électoral a animé une conférence de presse le mardi 23 avril pour dénoncer cette mascarade afin de prendre à témoin la communauté nationale et internationale. Le candidat de l’Union pour le développement du Gontougo a également saisi la chambre d’accusation de la cour suprême à travers la Commission électorale indépendante (Cei) aux fins de contester les résultats de cette élection qui dit-on donne gagnant au candidat du Rhdp avec plus de 72 % des suffrages exprimés. En attendant le délibéré de la Cour suprême, le candidat indépendant ne cesse d’appeler aussi bien ses partisans que l’ensemble des populations du Gontougo au calme. En effet, ces populations disent ne pas comprendre ce vol de la victoire de l’Udg. Selon elles, « le candidat du Rhdp ne pouvait en aucun cas gagner ces élections. Et même si par miracle, il devait les gagner, il ne pouvait aucunement obtenir le score des 60 % à plus forte raison 72 % comme le prétendent les résultats de la Cei. La commission centrale de la Cei a tout simplement été induite en erreur par des agents corrompus et manipulés des Cei locales. Nous avons toutes les preuves et nous sommes prêts à les présenter publiquement ». Des observateurs que nous avons rencontrés disent avoir également constaté de nombreux cas de fraudes dans la région du Gontougo lors de ces élections. Voici entre autres morceaux choisis « Dans la région du Gontougo , de nombreuses irrégularités caractérisées de fraudes massives , des intimidations et des chantages ont été constatés . Dans presque toutes les villes et villages de la région, nous avons relevé des imperfections. Bondoukou, Transua, Tanda, Koun-fao et Sandégué ont connu des fortunes diverses au cours du scrutin. Au vu des procès -verbaux recueillis il ressort que dans plusieurs lieux de vote, même des morts ou des absents ont participé au scrutin. C’est l’exemple du village de Kpana où 280 inscrits depuis 2009, se retrouvent encore ce 21 avril 2013 sur la même liste de vote avec le même effectif. Cela voudra dire que depuis quatre ans, il n’y a ni mort , ni d’ absence quelconque .Encore moins un cas de force majeure qui aurait pu empêcher un membre de ladite liste de se retrouver dans le bureau No1 pour exprimer son droit de vote .Ce même scenario a été également observé dans le village de Tambi. Dans ces localités citées et bien d’autres, c’est le candidat du Rhdp qui a raflé toutes les voix réelles et fictives avec 100% de suffrages exprimés contre 00% pour le candidat indépendant, le Professeur Babacauh Koffi Dongo. Dans les villages de Kalom et Magam, les représentants de Babacauh ont été chassés des bureaux de vote lors du décompte des voix par les partisans du ministre Adjoumani, candidat du Rhdp. La plupart des procès -verbaux ont été signés sur ordre des présidents des bureaux de vote avant même les heures de fermeture et les décomptes des bulletins. En outre, de nombreux procès-verbaux ont été validés alors qu’ils ne portent aucun sticker. Certains PV ont également été signés et pris en compte alors qu’ils ne portent aucun résultat de vote. A l’analyse, toutes les fraudes et les irrégularités constatées ont été faites au profit du candidat du Rhdp. Le moins qu’on puisse dire c’est que les résultats communiqués à la Cei pour ce qui concerne la région du Gontougo sont totalement fallacieux, falsifiés et le scrutin tel que effectué dans la région est aux antipodes de la démocratie et de la transparence ». Quant au candidat indépendant, il dit être choqué non seulement par les résultats mais aussi et surtout par le comportement de certains agents de la Cei qui se sont laissés avoir par le gain facile en cédant à la corruption au détriment de l’avenir de toute une région. « Au cours de la campagne, il nous revenait que nos adversaires disaient à nos parents que même si vous ne votez pas pour nous, nous allons gagner, c’était du genre on gagne ou on gagne. Mais je ne savais vraiment pas ce que cela voulait dire. A travers ces résultats, je viens de comprendre ce sur quoi ils comptaient en disant cela. En tout état de cause, pour ma part, je me réjouis d’avoir essayé de contribuer à sauver la démocratie et l’état de droit dans ma région. Je suis convaincu que ni le président Bédié, ni le président Alassane Ouattara ne s’opposent à ma vision démocratique étant attendu que eux-mêmes, sont des adeptes de cette démocratie ». Vivement que la commission électorale indépendante et le gouvernement se penchent sur ces imperfections et y apportent des solutions au plus tôt pour la sauvegarde de la démocratie dans un esprit d’apaisement. L’avenir de la région du Gontougo en dépend.
Service com de Babacauh
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