Le porte-parole principal du RDR, le ministre Joël N’Guessan a tenu un point de presse hier, à son siège de la rue-Lepic de Cocody, afin d’entretenir les journalistes sur la situation exacte du RDR relativement aux élections locales qui viennent de se dérouler. Notamment sur le score réalisé par sa formation politique, le phénomène des indépendants, la défaite du Secrétaire général à Séguéla et l’entrée ou non des Forces nouvelles au sein de la Direction du RDR. Il s’est prêté aux questions des journalistes de la presse nationale et internationale.
Le trop grand nombre de candidatures indépendantes enregistrées au RDR n’est-il pas une erreur stratégique ? Ceux qui après leur victoire rejoignent la Direction, est-ce normal pour les électeurs qui les ont votés ? Est-ce que le RDR n’a pas l’impression de phagocyter de plus en plus la majorité ?
Je voudrais rappeler un peu le phénomène des indépendants. Il y a certaines presses et certaines personnes qui ont tendance à faire croire que les décisions de choix des têtes de listes l’ont été à vase clos au niveau du Secrétaire général Amadou Soumahoro. Il n’en ait rien. Au niveau de la Direction de notre parti, toutes les décisions sont prises de manière collégiale. Je voudrais vous rappeler ce que nous avons décidé : de manière collégiale, nous avons convenus que tous les anciens maires, surtout ceux qui étaient dans les zones CNO, qui n’ont pas pu travailler du fait de la grave crise que notre pays a connu, étaient systématiquement reconduit. C’était justice. Pour le choix de nos candidats, nous avons d’abord demandé, surtout aux Municipales, à nos bases, de nous faire remonter des informations et qu’il appartenait à la Direction du parti de manière collégiale, de décider et de faire l’arbitrage. C’est ce que nous avons fait. Certains cadres se sont sentis frustrés, ils sont partis en indépendants. On l’accepte. Mais contrairement à d’autres partis, vous constaterez que le RDR n’a pas suspendu ses indépendants. Nous les avons maintenus. Ils sont restés dans la case. Aujourd’hui, le fait qu’ils reviennent, je n’appelle même pas cela un retour, puisqu’ils ne sont jamais partis du RDR. Ceux qui ont voté pour eux, sont des militants du RDR. S’agissant de la question relative au RHDP, notre parti n’est pas un parti hégémonique. Notre ambition n’est pas de phagocyter qui que ce soit. C’est le jeu politique. On est sur le terrain, chacun bat sa campagne. Chacun propose son schéma, les Ivoiriens et les électeurs choisissent. Aujourd’hui, il se trouve que la majorité des électeurs ivoiriens considèrent que le RDR est le parti qui présente le meilleur profil pour assurer la gestion des communes, la gestion à l’Assemblée et la gestion de l’Etat. Pour cela, ils nous ont fait confiance. Donc, ce n’est pas une affaire d’hégémonisme.
Vous voulez dire que le RHDP se porte bien ?
Bien sûr que le RHDP se porte bien.
Est-ce que le RDR a déposé des recours auprès de la Chambre administrative de la Cour suprême, après ces élections ?
Oui, il y a eu des recours qui ont été déposés, mais je ne pourrai pas vous donner de détails.
Récemment, le président de la République avait félicité les candidats indépendants suite à leur victoire dans beaucoup de localités du pays. Il a estimé que cela faisait partie de la bonne marche de la Démocratie. Qu’est ce que le RDR dit face à cela ?
C’est le président de tous les Ivoiriens. Il a tenu un discours de rassembleur. Qu’on soit candidat indépendant ou officiel, il préside aux destinées de tous. Sinon, le fait qu’il y ait un rayonnement au niveau des candidatures indépendantes, cela ne peut que contribuer à l’avancement de la Démocratie comme le président Ouattara l’a si bien dit.
Relativement à la restructuration du parti dont on entend parler ces derniers temps. Qu’est-ce que la Direction du RDR pense de cela ?
Effectivement, on entend grogner certains de nos cadres. La question de la restructuration du parti n’est pas une affaire nouvelle. Et, la Direction du parti ne va jamais se dérober, surtout le Secrétaire général Amadou Soumahoro. La décision de restructurer notre parti a été déjà prise au niveau de la Direction du RDR. Lors de la présentation des têtes de listes à l’hôtel Ivoire, à la veille des élections, le Secrétaire général a annoncé que le parti sera restructuré. Donc, ce n’est pas une nouvelle question. Vous savez, le RDR est un parti libéral. On acceptera difficilement que des gens soient muselés. Mais que nos militants sachent que la case est là. Car, tout se discute à l’intérieur de la maison. Se rependre dans la presse, c’est bien beau. Mais, ça fait un peu cacophonie.
Certaines personnes estiment ou se basent sur la défaite du secrétaire général à Séguéla pour exiger sa démission. Quel est votre point de vue sur cet état de fait ?
Je vais me permettre de faire un petit rappel historique. Vous savez, M. Laurent Dona Fologo a été battu à Sinematiali aux Législatives, il y a de cela quelques années, quelque temps après il a été nommé Secrétaire général du PDCI-RDA ; Monsieur Djédjé Mady a été battu en son temps à Saïoua, cela ne l’a pas empêché de diriger de main de maître le PDCI-RDA. Il ne faut pas faire un amalgame entre les enjeux locaux et le destin national du RDR. Monsieur Amadou Soumahoro est au travail. Il est à la tâche. Et, il bénéficie de la confiance totale de la Direction du parti. S’il arrivait, que sa défaite aux Municipales soit confirmé par la Chambre administrative de la Cour suprême, cela voudrait dire que M. Amadou Soumahoro a donné de sa personne pour permettre au RDR de devenir un grand parti. Il n’a eu que 4 jours de campagne. Durant des mois et des mois, il a sillonné l’ensemble du territoire national pour soutenir nos différents candidats. C’est aux derniers jours seulement qu’il est parti à Séguéla. Franchement, nous estimons qu’au niveau de la Direction du parti que lorsqu’une personne arrive à positionner son parti à un grand niveau : N°1 aux Législatives, N°1 aux Municipales, N°1 aux Régionales. Pour cela, Amadou Soumahoro mérite un hommage. Donc, si sa défaite est confirmée, nous allons lui dire félicitation monsieur le Secrétaire général, continuez sur cette lancée parce que les enjeux sont ailleurs.
Quelle leçon vous tirez du phénomène des indépendants ? Puisqu’on se rend compte qu’ils n’ont pas respecté la discipline du parti, après leur victoire, ils sont accueillis à bras ouvert.
Notre case est ouverte.
Donc, les indépendants n’étaient pas des indisciplinés à la limite ?
Ce n’est pas une question d’indiscipline. Si vous avez suivi mes différentes déclarations par le passé. J’avais dit que là où les ambitions des individus sont fortes, qu’on laisse les électeurs décider. Je vous ai fait remarquer que le RDR est le seul parti à n’avoir pas suspendu de cadres allés en candidats indépendants. D’autres l’ont fait. Même le FPI a suspendu certains de ses cadres. Sinon, nous sommes d’accord pour la discipline, parce qu’un parti a besoin d’ordre. Nous n’allons pas bouder notre plaisir de fermer la porte à ces mêmes candidats indépendants qui reviennent à la maison. Nous sommes prêts à recevoir des candidats indépendants du FPI.
Pendant ces élections locales, il y a eu des foyers de tension un peu partout dans le pays. Et le Chef de l’Etat a demandé, lors de sa visite d’Etat à Man, aux perdants de reconnaître leur défaite. Au RDR où des violences ont été attribuées à certains candidats de ce parti. Y aura-t-il des sanctions à l’encontre de ces personnes ?
Avant de parler de sanction, si sanction il devait avoir, je voudrais vous faire remarquer que c’est le RDR qui a été le premier parti a déclaré que ceux qui ont perdu doivent féliciter les gagnants. Et que ceux qui ont gagné, ouvrent leurs bras aux perdants. C’est le RDR par ma voix qui a fait cette seule déclaration. Aucun autre parti politique n’a fait une déclaration dans ce sens. S’agissant des violences qui seraient attribuées aux candidats du RDR, tant que je n’ai pas un rapport de police qui l’atteste, je ne souscrirais pas à cette affirmation. On a vite fait d’aller brûler quelques urnes et attribué ces faits au RDR. Ce n’est pas vrai, le RDR n’est pas un parti violent. D’ailleurs, sachez que c’est nous qui sommes au pouvoir. Nous avons intérêt à ce qu’il y ait la paix. Ce n’est pas nous qui allons créer des foyers de tension.
Vous avez dit que les candidatures indépendantes dans une élection relèvent du jeu démocratique. Est-ce que le départemental du RDR de Vavoua qui a été demis de ses fonctions, parce qu’il est allé en candidat indépendant, sera-t-il rétabli ?
Justement ! Quand on est départemental, on est responsable d’un parti. Imaginez que Joël N’Guessan, porte-parole du RDR, parce que je ne suis pas d’accord avec le choix de la Direction, je décide d’aller en indépendant. Est-ce que vous trouvez cela normal ? Nous sommes tous solidaires au niveau de la Direction du parti des décisions qui sont prises ; à fortiori un départemental ! Celui sur qui repose le parti dans un département. Le parti opte pour quelque chose et lui en tant que départemental s’oppose ! Que ce soit un autre militant, cela est prenable. Mais, un départemental est le garant de la ligne du parti dans son département. Mais ne vous en faites pas, son cas sera analysé.
Mais le départemental d’Anyama n’a pas été sanctionné. N’est-ce pas deux poids, deux mesures ?
Le problème est simple. Ne nous comportons pas comme ces enfants qui disent pourquoi moi on me sanctionne et non pas l’autre. Ecoutez, chacun prend sa sanction.
Après que plusieurs cadres du RDR soient allés en indépendant, parce qu’ils se sont sentis trahi par le parti, est-ce que la Direction du RDR peut restaurer le contrat de confiance ?
Il n’y a pas de trahison. Je vous ai dit que ce sont les ambitions fortes des individus qui ont poussé à l’émergence du phénomène des indépendants. C’est normal ! Il en a eu au PDCI, au FPI et au RDR. Ce sont des ambitions locales fortes. Il n’y a pas de rupture avec notre base. Il y a eu quelques incompréhensions, qui ont vite été gommées. Aujourd’hui, dans le bureau du Secrétaire général, ce sont des lettres adressées par des indépendants à la Commission électorale - dont copie nous ait transmis – demandant à être pris en compte dans le quota des vainqueurs du RDR. Cela signifie clairement que ces personnes ne sont jamais parties du RDR. Je pense que les élections sont terminées, les résultats sont là. Nous sommes en tête de toutes les différentes élections. On prend acte. Notre objectif maintenant, ce sont les élections futures.
Parlant de restructuration de votre parti, est-ce qu’on doit s’attendre à l’entrée officielle des cadres des Forces Nouvelle au sein de la Direction du RDR ?
Pour le moment, je ne suis pas habilité à en parler. Mais, ce que je peux vous dire, c’est que la Direction du parti a déjà décidé.
Vous vous réjouissez d’avoir remporté les élections municipales et régionales. Le FPI, de son côté, parle de mascarade électorale, dénonce le taux de participation qui serait faux. Quel est votre position ?
Quand on ne participe pas à une élection, on est très mal placé pour parler de participation. Ce n’est pas le RDR qui a publié le taux de participation. C’est la Commission électorale indépendante (CEI). Aux régionales, nous avons eu près de 40%, aux Municipales 36%. Je vous fais remarquer que le taux de participation de 36% est supérieur au taux de participation qu’on avait enregistré en 2001 lors des Conseils généraux. C’est pour vous dire que le mot d’ordre de boycott lancé par le FPI a été un flop. Ça n’a pas marché. Les Ivoiriens sont sortis pour aller voter. Quand il parle de mascarade, je leur laisse le soin de chercher à exister politiquement encore en faisant ce type de déclaration.
Propos retranscrits par FOFANA Baba Idriss
Le trop grand nombre de candidatures indépendantes enregistrées au RDR n’est-il pas une erreur stratégique ? Ceux qui après leur victoire rejoignent la Direction, est-ce normal pour les électeurs qui les ont votés ? Est-ce que le RDR n’a pas l’impression de phagocyter de plus en plus la majorité ?
Je voudrais rappeler un peu le phénomène des indépendants. Il y a certaines presses et certaines personnes qui ont tendance à faire croire que les décisions de choix des têtes de listes l’ont été à vase clos au niveau du Secrétaire général Amadou Soumahoro. Il n’en ait rien. Au niveau de la Direction de notre parti, toutes les décisions sont prises de manière collégiale. Je voudrais vous rappeler ce que nous avons décidé : de manière collégiale, nous avons convenus que tous les anciens maires, surtout ceux qui étaient dans les zones CNO, qui n’ont pas pu travailler du fait de la grave crise que notre pays a connu, étaient systématiquement reconduit. C’était justice. Pour le choix de nos candidats, nous avons d’abord demandé, surtout aux Municipales, à nos bases, de nous faire remonter des informations et qu’il appartenait à la Direction du parti de manière collégiale, de décider et de faire l’arbitrage. C’est ce que nous avons fait. Certains cadres se sont sentis frustrés, ils sont partis en indépendants. On l’accepte. Mais contrairement à d’autres partis, vous constaterez que le RDR n’a pas suspendu ses indépendants. Nous les avons maintenus. Ils sont restés dans la case. Aujourd’hui, le fait qu’ils reviennent, je n’appelle même pas cela un retour, puisqu’ils ne sont jamais partis du RDR. Ceux qui ont voté pour eux, sont des militants du RDR. S’agissant de la question relative au RHDP, notre parti n’est pas un parti hégémonique. Notre ambition n’est pas de phagocyter qui que ce soit. C’est le jeu politique. On est sur le terrain, chacun bat sa campagne. Chacun propose son schéma, les Ivoiriens et les électeurs choisissent. Aujourd’hui, il se trouve que la majorité des électeurs ivoiriens considèrent que le RDR est le parti qui présente le meilleur profil pour assurer la gestion des communes, la gestion à l’Assemblée et la gestion de l’Etat. Pour cela, ils nous ont fait confiance. Donc, ce n’est pas une affaire d’hégémonisme.
Vous voulez dire que le RHDP se porte bien ?
Bien sûr que le RHDP se porte bien.
Est-ce que le RDR a déposé des recours auprès de la Chambre administrative de la Cour suprême, après ces élections ?
Oui, il y a eu des recours qui ont été déposés, mais je ne pourrai pas vous donner de détails.
Récemment, le président de la République avait félicité les candidats indépendants suite à leur victoire dans beaucoup de localités du pays. Il a estimé que cela faisait partie de la bonne marche de la Démocratie. Qu’est ce que le RDR dit face à cela ?
C’est le président de tous les Ivoiriens. Il a tenu un discours de rassembleur. Qu’on soit candidat indépendant ou officiel, il préside aux destinées de tous. Sinon, le fait qu’il y ait un rayonnement au niveau des candidatures indépendantes, cela ne peut que contribuer à l’avancement de la Démocratie comme le président Ouattara l’a si bien dit.
Relativement à la restructuration du parti dont on entend parler ces derniers temps. Qu’est-ce que la Direction du RDR pense de cela ?
Effectivement, on entend grogner certains de nos cadres. La question de la restructuration du parti n’est pas une affaire nouvelle. Et, la Direction du parti ne va jamais se dérober, surtout le Secrétaire général Amadou Soumahoro. La décision de restructurer notre parti a été déjà prise au niveau de la Direction du RDR. Lors de la présentation des têtes de listes à l’hôtel Ivoire, à la veille des élections, le Secrétaire général a annoncé que le parti sera restructuré. Donc, ce n’est pas une nouvelle question. Vous savez, le RDR est un parti libéral. On acceptera difficilement que des gens soient muselés. Mais que nos militants sachent que la case est là. Car, tout se discute à l’intérieur de la maison. Se rependre dans la presse, c’est bien beau. Mais, ça fait un peu cacophonie.
Certaines personnes estiment ou se basent sur la défaite du secrétaire général à Séguéla pour exiger sa démission. Quel est votre point de vue sur cet état de fait ?
Je vais me permettre de faire un petit rappel historique. Vous savez, M. Laurent Dona Fologo a été battu à Sinematiali aux Législatives, il y a de cela quelques années, quelque temps après il a été nommé Secrétaire général du PDCI-RDA ; Monsieur Djédjé Mady a été battu en son temps à Saïoua, cela ne l’a pas empêché de diriger de main de maître le PDCI-RDA. Il ne faut pas faire un amalgame entre les enjeux locaux et le destin national du RDR. Monsieur Amadou Soumahoro est au travail. Il est à la tâche. Et, il bénéficie de la confiance totale de la Direction du parti. S’il arrivait, que sa défaite aux Municipales soit confirmé par la Chambre administrative de la Cour suprême, cela voudrait dire que M. Amadou Soumahoro a donné de sa personne pour permettre au RDR de devenir un grand parti. Il n’a eu que 4 jours de campagne. Durant des mois et des mois, il a sillonné l’ensemble du territoire national pour soutenir nos différents candidats. C’est aux derniers jours seulement qu’il est parti à Séguéla. Franchement, nous estimons qu’au niveau de la Direction du parti que lorsqu’une personne arrive à positionner son parti à un grand niveau : N°1 aux Législatives, N°1 aux Municipales, N°1 aux Régionales. Pour cela, Amadou Soumahoro mérite un hommage. Donc, si sa défaite est confirmée, nous allons lui dire félicitation monsieur le Secrétaire général, continuez sur cette lancée parce que les enjeux sont ailleurs.
Quelle leçon vous tirez du phénomène des indépendants ? Puisqu’on se rend compte qu’ils n’ont pas respecté la discipline du parti, après leur victoire, ils sont accueillis à bras ouvert.
Notre case est ouverte.
Donc, les indépendants n’étaient pas des indisciplinés à la limite ?
Ce n’est pas une question d’indiscipline. Si vous avez suivi mes différentes déclarations par le passé. J’avais dit que là où les ambitions des individus sont fortes, qu’on laisse les électeurs décider. Je vous ai fait remarquer que le RDR est le seul parti à n’avoir pas suspendu de cadres allés en candidats indépendants. D’autres l’ont fait. Même le FPI a suspendu certains de ses cadres. Sinon, nous sommes d’accord pour la discipline, parce qu’un parti a besoin d’ordre. Nous n’allons pas bouder notre plaisir de fermer la porte à ces mêmes candidats indépendants qui reviennent à la maison. Nous sommes prêts à recevoir des candidats indépendants du FPI.
Pendant ces élections locales, il y a eu des foyers de tension un peu partout dans le pays. Et le Chef de l’Etat a demandé, lors de sa visite d’Etat à Man, aux perdants de reconnaître leur défaite. Au RDR où des violences ont été attribuées à certains candidats de ce parti. Y aura-t-il des sanctions à l’encontre de ces personnes ?
Avant de parler de sanction, si sanction il devait avoir, je voudrais vous faire remarquer que c’est le RDR qui a été le premier parti a déclaré que ceux qui ont perdu doivent féliciter les gagnants. Et que ceux qui ont gagné, ouvrent leurs bras aux perdants. C’est le RDR par ma voix qui a fait cette seule déclaration. Aucun autre parti politique n’a fait une déclaration dans ce sens. S’agissant des violences qui seraient attribuées aux candidats du RDR, tant que je n’ai pas un rapport de police qui l’atteste, je ne souscrirais pas à cette affirmation. On a vite fait d’aller brûler quelques urnes et attribué ces faits au RDR. Ce n’est pas vrai, le RDR n’est pas un parti violent. D’ailleurs, sachez que c’est nous qui sommes au pouvoir. Nous avons intérêt à ce qu’il y ait la paix. Ce n’est pas nous qui allons créer des foyers de tension.
Vous avez dit que les candidatures indépendantes dans une élection relèvent du jeu démocratique. Est-ce que le départemental du RDR de Vavoua qui a été demis de ses fonctions, parce qu’il est allé en candidat indépendant, sera-t-il rétabli ?
Justement ! Quand on est départemental, on est responsable d’un parti. Imaginez que Joël N’Guessan, porte-parole du RDR, parce que je ne suis pas d’accord avec le choix de la Direction, je décide d’aller en indépendant. Est-ce que vous trouvez cela normal ? Nous sommes tous solidaires au niveau de la Direction du parti des décisions qui sont prises ; à fortiori un départemental ! Celui sur qui repose le parti dans un département. Le parti opte pour quelque chose et lui en tant que départemental s’oppose ! Que ce soit un autre militant, cela est prenable. Mais, un départemental est le garant de la ligne du parti dans son département. Mais ne vous en faites pas, son cas sera analysé.
Mais le départemental d’Anyama n’a pas été sanctionné. N’est-ce pas deux poids, deux mesures ?
Le problème est simple. Ne nous comportons pas comme ces enfants qui disent pourquoi moi on me sanctionne et non pas l’autre. Ecoutez, chacun prend sa sanction.
Après que plusieurs cadres du RDR soient allés en indépendant, parce qu’ils se sont sentis trahi par le parti, est-ce que la Direction du RDR peut restaurer le contrat de confiance ?
Il n’y a pas de trahison. Je vous ai dit que ce sont les ambitions fortes des individus qui ont poussé à l’émergence du phénomène des indépendants. C’est normal ! Il en a eu au PDCI, au FPI et au RDR. Ce sont des ambitions locales fortes. Il n’y a pas de rupture avec notre base. Il y a eu quelques incompréhensions, qui ont vite été gommées. Aujourd’hui, dans le bureau du Secrétaire général, ce sont des lettres adressées par des indépendants à la Commission électorale - dont copie nous ait transmis – demandant à être pris en compte dans le quota des vainqueurs du RDR. Cela signifie clairement que ces personnes ne sont jamais parties du RDR. Je pense que les élections sont terminées, les résultats sont là. Nous sommes en tête de toutes les différentes élections. On prend acte. Notre objectif maintenant, ce sont les élections futures.
Parlant de restructuration de votre parti, est-ce qu’on doit s’attendre à l’entrée officielle des cadres des Forces Nouvelle au sein de la Direction du RDR ?
Pour le moment, je ne suis pas habilité à en parler. Mais, ce que je peux vous dire, c’est que la Direction du parti a déjà décidé.
Vous vous réjouissez d’avoir remporté les élections municipales et régionales. Le FPI, de son côté, parle de mascarade électorale, dénonce le taux de participation qui serait faux. Quel est votre position ?
Quand on ne participe pas à une élection, on est très mal placé pour parler de participation. Ce n’est pas le RDR qui a publié le taux de participation. C’est la Commission électorale indépendante (CEI). Aux régionales, nous avons eu près de 40%, aux Municipales 36%. Je vous fais remarquer que le taux de participation de 36% est supérieur au taux de participation qu’on avait enregistré en 2001 lors des Conseils généraux. C’est pour vous dire que le mot d’ordre de boycott lancé par le FPI a été un flop. Ça n’a pas marché. Les Ivoiriens sont sortis pour aller voter. Quand il parle de mascarade, je leur laisse le soin de chercher à exister politiquement encore en faisant ce type de déclaration.
Propos retranscrits par FOFANA Baba Idriss
