La journée du 13 Mai 2013 restera gravée dans la mémoire de Cissé Ibrahim Bacongo, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique comme l’une des plus noires de sa carrière de ministre. La raison: Des étudiants de l’université Félix Houphouet- Boigny de Cocody fous furieux ont voulu en découdre avec lui parce qu’ils le jugent incompétent et incapable de régler leurs problèmes. Des problèmes qui ont pour nom le manque d’amphis et de salles de TD, un personnel enseignant insuffisant et le manque criant de matériels didactiques.
Il était un peu plus de 10heures lorsque depuis l’amphi A appelé communément amphi district où se tenait la cérémonie d’ouverture du colloque Dagri Diabaté, l’on pouvait voir un attroupement d’étudiants sur l’esplanade de la présidence de l’université que dirige Bakayoko Ly-Ramata. Que se passe t-il ? s’interroge-t-on. Une fois sur les lieux quelques instants après, l’on comprend très tôt qu’il s’agit d’une manifestation d’étudiants visiblement remontés contre les gestionnaires de l’ex-université nationale de Côte d’Ivoire. «On est fatigué de faire cours sur gazon » ; «départ nouveau, mauvais départ » ; «Bacongo démissionne ! » pouvait-on lire sur des feuilles de papier faisant office de pancartes.
Les raisons du soulèvement
Interrogés sur la raison de cet accès de colère, des étudiants s’expliquent mal le fait qu’après avoir mené une grosse campagne publicitaire autour du concept du « départ nouveau » à l’université, le ministre Bacongo soit encore à balbutier sur des questions telles que le manque d’amphis. « On a fait que repeindre ce qui existait déjà, alors qu’on a besoin de nouveaux amphis et de nouvelles salles de TD. Aujourd’hui, nous faisons cours sur le gazon, Dans certains amphis, il n’y a pas de micro,pas de tableaux, pas de climatisation. Ce qui rend les conditions de travail difficiles et insupportables » a laissé entendre un étudaint de l’Ufr LLC (Langues, Littératures, Civilisations) tandis qu’un autre du département d’histoire se plaint quant à lui, du manque de bibliothèque. « On nous donne des travaux à effectuer alors que la bibliothèque centrale est toujours fermée, dans ces conditions comment peut-on étudier ? ». Ce n’est pas tout. Pour un autre étudiant du département de sociologie, alors que l’année universitaire est censée prendre fin en Août, de nombreux cours n’ont toujours pas démarré faute d’enseignants et de salles de TD.
Bacongo échappe à un lynchage
C’est dans cette atmosphère de protestation tendue, surchauffée et survoltée qu’on voit apparaître tout souriant aux environs de 11h sur l’esplanade de la présidence de l’université Félix Houphouet-Boigny, Cissé Bacongo. C’est alors que les clameurs vont s’amplifier et se faire plus mordantes. « Bacongo voleur ! Bacongo déhors ! » scandent les étudiants en colère tandis que d’un calme olympien, le concerné marche sereinement et fend la foule, escorté par quelques gardes de la sécurité universitaire jusque sur l’estrade de la présidence et s’engouffre dans un bureau. Quelques minutes plus tard, il en ressort avec un micro. Il veut s’adresser aux étudiants. Mais, ces derniers ne lui en donneront pas l’occasion. Pis, ils vont le huer. Certains lui jettent des pierres avant que l’infortuné ministre de l’enseignement superieur et de la recherche scientifique ne trouve refuge dans un bâtiment de l’Ufr Math-Info (Mathématique-informatique). Mais, il ne s’en tirera pas aussi facilement, lancent plusieurs dizaines d’étudiants qui dans un mouvement d’ensemble prennent d’assaut le bâtiment en question. Cissé Ibrahim Bacongo est alors sequestré pendant près de 3 quarts d’heures sur l’un des ses plus grands et prestigieux territoires: L’université Félix Houphouet-Boigny. Pour éviter que les étuduants n’aient accès à ce bâtiment, des éléments de la brigade anti émeute garde les entrées et les sorties. Tandis que déhors des dizaines d’étudiants surexcités ne démordent pas. Ils attendent de pieds fermes leur ministre. Pour quoi faire? On le saura plus tard lorsqu’il sera exfiltré de la salle. Puisque le véhicule de type 4×4 dans lequel s’est engouffré le ministre Bacongo avant de démarrer en trombe a subi des jets de pierres. Il était un peu plus de 12 heures. Après quoi, les policiers vont faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les étudiants dont certains dans leur fuite semblaient bien fier d’eux. « Ce n’est que le début » ont laissé entendre certains d’entre eux.
Francis Kouamé
Il était un peu plus de 10heures lorsque depuis l’amphi A appelé communément amphi district où se tenait la cérémonie d’ouverture du colloque Dagri Diabaté, l’on pouvait voir un attroupement d’étudiants sur l’esplanade de la présidence de l’université que dirige Bakayoko Ly-Ramata. Que se passe t-il ? s’interroge-t-on. Une fois sur les lieux quelques instants après, l’on comprend très tôt qu’il s’agit d’une manifestation d’étudiants visiblement remontés contre les gestionnaires de l’ex-université nationale de Côte d’Ivoire. «On est fatigué de faire cours sur gazon » ; «départ nouveau, mauvais départ » ; «Bacongo démissionne ! » pouvait-on lire sur des feuilles de papier faisant office de pancartes.
Les raisons du soulèvement
Interrogés sur la raison de cet accès de colère, des étudiants s’expliquent mal le fait qu’après avoir mené une grosse campagne publicitaire autour du concept du « départ nouveau » à l’université, le ministre Bacongo soit encore à balbutier sur des questions telles que le manque d’amphis. « On a fait que repeindre ce qui existait déjà, alors qu’on a besoin de nouveaux amphis et de nouvelles salles de TD. Aujourd’hui, nous faisons cours sur le gazon, Dans certains amphis, il n’y a pas de micro,pas de tableaux, pas de climatisation. Ce qui rend les conditions de travail difficiles et insupportables » a laissé entendre un étudaint de l’Ufr LLC (Langues, Littératures, Civilisations) tandis qu’un autre du département d’histoire se plaint quant à lui, du manque de bibliothèque. « On nous donne des travaux à effectuer alors que la bibliothèque centrale est toujours fermée, dans ces conditions comment peut-on étudier ? ». Ce n’est pas tout. Pour un autre étudiant du département de sociologie, alors que l’année universitaire est censée prendre fin en Août, de nombreux cours n’ont toujours pas démarré faute d’enseignants et de salles de TD.
Bacongo échappe à un lynchage
C’est dans cette atmosphère de protestation tendue, surchauffée et survoltée qu’on voit apparaître tout souriant aux environs de 11h sur l’esplanade de la présidence de l’université Félix Houphouet-Boigny, Cissé Bacongo. C’est alors que les clameurs vont s’amplifier et se faire plus mordantes. « Bacongo voleur ! Bacongo déhors ! » scandent les étudiants en colère tandis que d’un calme olympien, le concerné marche sereinement et fend la foule, escorté par quelques gardes de la sécurité universitaire jusque sur l’estrade de la présidence et s’engouffre dans un bureau. Quelques minutes plus tard, il en ressort avec un micro. Il veut s’adresser aux étudiants. Mais, ces derniers ne lui en donneront pas l’occasion. Pis, ils vont le huer. Certains lui jettent des pierres avant que l’infortuné ministre de l’enseignement superieur et de la recherche scientifique ne trouve refuge dans un bâtiment de l’Ufr Math-Info (Mathématique-informatique). Mais, il ne s’en tirera pas aussi facilement, lancent plusieurs dizaines d’étudiants qui dans un mouvement d’ensemble prennent d’assaut le bâtiment en question. Cissé Ibrahim Bacongo est alors sequestré pendant près de 3 quarts d’heures sur l’un des ses plus grands et prestigieux territoires: L’université Félix Houphouet-Boigny. Pour éviter que les étuduants n’aient accès à ce bâtiment, des éléments de la brigade anti émeute garde les entrées et les sorties. Tandis que déhors des dizaines d’étudiants surexcités ne démordent pas. Ils attendent de pieds fermes leur ministre. Pour quoi faire? On le saura plus tard lorsqu’il sera exfiltré de la salle. Puisque le véhicule de type 4×4 dans lequel s’est engouffré le ministre Bacongo avant de démarrer en trombe a subi des jets de pierres. Il était un peu plus de 12 heures. Après quoi, les policiers vont faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les étudiants dont certains dans leur fuite semblaient bien fier d’eux. « Ce n’est que le début » ont laissé entendre certains d’entre eux.
Francis Kouamé