Alioune Tine est défenseur des droits de l’Homme. Il était l’invité de la radio onusienne où la question de la reforme de la Commission électorale indépendante a été abordée.
Quel regard jetez-vous sur les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ?
La Côte d’Ivoire a fait beaucoup d’efforts. J’ai participé à une conférence organisée par l’Onu où j’ai vu que l’Etat est en train de prendre à bras-le-corps cette question qui a été soulignée par des rapports d’Amnesty international... Je vois qu’il y a des efforts pour créer une institution des droits de l’Homme dont les membres sont choisis par les différents segments de la société. Les faiblesses, on les connait. C’est, bien sûr, ce que soulèvent les rapports, sur les deux poids deux mesures au plan judicaire. Nous encourageons les autorités, notamment le ministre de la Justice, à aller de l’avant avec de l’audace. S’ils le font, ils auront le soutien de la communauté internationale.
La Côte d’Ivoire vient d’organiser des élections locales. Avez-vous suivi le processus électoral ?
Assez loin. Ce qu’il faut regretter, c’est la non participation du Fpi. La participation du Fpi aurait été un signal fort pour la réconciliation nationale, pour la normalisation de la vie politique. Parce que ce n’est pas souhaitable d’avoir une opposition hors institution. Des efforts doivent être faits par l’ensemble de la classe politique. Les intérêts partisans doivent venir après les intérêts de la nation. Il faut tirer toutes les leçons de la tragédie passée pour reconstruire une nouvelle Côte d’Ivoire. L’opposition ne doit pas rester en marge. Un pouvoir qui veut exclure l’opposition n’a pas d’issue. L’essentiel, c’est la réconciliation nationale. Il faut que le leadership économique accompagne le leadership politique.
A l’occasion des dernières élections locales, plusieurs acteurs politiques ont réclamé la reconstitution de la Commission électorale locale. Maintenant que le processus est terminé, que faut-il faire ?
Il faut la reformer. Aujourd’hui, ce qu’on appelle les commissions électorales indépendantes sont formées par des hommes qui ne sont pas dans des partis politiques comme au Sénégal. Des gens dont le mandat est d’arbitrer. Parce que si vous devez arbitrer, vous devenez non partisan. Avec tout ce qu’on a vécu, c’est de reformer la Cei.
Quel modèle de Cei pour la Côte d’Ivoire ?
Nous ne sommes pas là pour dire le modèle qu’il faut. Il appartient aux Ivoiriens de faire leur choix. Ils sont capables de faire le choix d’une institution de droits de l’Homme répondant aux normes internationales.
Propos retranscrits par FOUMSEKE COULIBALY
Source : Onucifm
Quel regard jetez-vous sur les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ?
La Côte d’Ivoire a fait beaucoup d’efforts. J’ai participé à une conférence organisée par l’Onu où j’ai vu que l’Etat est en train de prendre à bras-le-corps cette question qui a été soulignée par des rapports d’Amnesty international... Je vois qu’il y a des efforts pour créer une institution des droits de l’Homme dont les membres sont choisis par les différents segments de la société. Les faiblesses, on les connait. C’est, bien sûr, ce que soulèvent les rapports, sur les deux poids deux mesures au plan judicaire. Nous encourageons les autorités, notamment le ministre de la Justice, à aller de l’avant avec de l’audace. S’ils le font, ils auront le soutien de la communauté internationale.
La Côte d’Ivoire vient d’organiser des élections locales. Avez-vous suivi le processus électoral ?
Assez loin. Ce qu’il faut regretter, c’est la non participation du Fpi. La participation du Fpi aurait été un signal fort pour la réconciliation nationale, pour la normalisation de la vie politique. Parce que ce n’est pas souhaitable d’avoir une opposition hors institution. Des efforts doivent être faits par l’ensemble de la classe politique. Les intérêts partisans doivent venir après les intérêts de la nation. Il faut tirer toutes les leçons de la tragédie passée pour reconstruire une nouvelle Côte d’Ivoire. L’opposition ne doit pas rester en marge. Un pouvoir qui veut exclure l’opposition n’a pas d’issue. L’essentiel, c’est la réconciliation nationale. Il faut que le leadership économique accompagne le leadership politique.
A l’occasion des dernières élections locales, plusieurs acteurs politiques ont réclamé la reconstitution de la Commission électorale locale. Maintenant que le processus est terminé, que faut-il faire ?
Il faut la reformer. Aujourd’hui, ce qu’on appelle les commissions électorales indépendantes sont formées par des hommes qui ne sont pas dans des partis politiques comme au Sénégal. Des gens dont le mandat est d’arbitrer. Parce que si vous devez arbitrer, vous devenez non partisan. Avec tout ce qu’on a vécu, c’est de reformer la Cei.
Quel modèle de Cei pour la Côte d’Ivoire ?
Nous ne sommes pas là pour dire le modèle qu’il faut. Il appartient aux Ivoiriens de faire leur choix. Ils sont capables de faire le choix d’une institution de droits de l’Homme répondant aux normes internationales.
Propos retranscrits par FOUMSEKE COULIBALY
Source : Onucifm