Les palabres à l’Africa Sports commencent à prendre une tournure inquiétante. Elles sortent petit à petit du cadre sportif pour se retrouver désormais sur le terrain politique. En effet, après avoir mobilisé l’armée à intervenir au Complexe sportif de la Sotra (Port-Bouët) et envoyé la gendarmerie cueillir les joueurs, de retour de Gagnoa, dimanche, le président demis, Koné Cheick Oumar, dans un entretien accordé à un confrère, a qualifié les membres du Conseil d’administration (CA) du club, de terroristes et de déstabilisateurs du pays. Hier, les sept membres (sur onze) du CA qui ont fait le choix de Vagba Alexis, étaient face à la presse, au Cercle du Rail au Plateau, pour apporter leur part de vérité. «Depuis le 3 mai, l’Africa Sports a changé de tête. Nous étions à la Caistab, il y a deux ans, quand la liste Koné Cheick a été retenue par les supporters de l’Africa. Dans une bonne entreprise, quand ça ne va pas, le Conseil d’administration se réunit et prend des décisions. C’est ce que nous avons fait. Aujourd’hui, nous pensons que nous nous sommes trompés», a admis Bahi Antoine, membre du CA. Il ne comprend pas la nouvelle orientation donnée au problème. «Koné Cheick déplace le problème sur le terrain politique. Nous sommes dans le sport. Alors, qu’il arrête d’envoyer les Frci et les gendarmes perturber l’équipe. Quant à Blé Guirao, s’il n’a rien eu à l’Udpci, ce n’est pas à l’Africa Sports qu’il va l’obtenir. J’ai peur pour Banzio qui a un serpent dans sa poche», a indiqué Bahi. Pour sa part, Rovia Kanga, Secrétaire général du club, a dénoncé les menaces dont les membres du CA sont l’objet. «Je suis prêt à mourir pour l’Africa Sports. Que Koné Cheick Oumar fasse ce qu’il veut, il ne sera plus le président de ce club. Il reste simplement administrateur comme il a été décidé par l’ensemble des administrateurs», a soutenu pour sa part Serges Dogbo, un des sept membres du Conseil d’administration.
Alexis Adélé
Alexis Adélé