PARIS - Un nouveau virement suspect, d'un montant de 25.000 euros et provenant de Jordanie, a été découvert sur un compte de Claude Guéant lors d'une perquisition, a indiqué mardi une source proche du dossier.
Contacté par l'AFP, l'ancien ministre de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire sur cette information révélée par L'Express.
Par ailleurs, selon L'Express, deux notes à en-tête du ministère de l'Intérieur ont été découvertes lors des perquisitions menées ce jour-là évoquant des relations régulières entre Claude Guéant et plusieurs personnes connues du régime libyen: les hommes d'affaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri ainsi que l'avocat Robert Bourgi. Un téléphone portable a également été saisi.
Les juges menant l'enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 s'interrogent déjà sur un versement de 500.000 euros au profit de l'ex-ministre, découvert lors de la même perquisition menée le 27 février.
M. Guéant l'a justifié par la vente à un avocat malaisien de deux tableaux d'un peintre flamand du XVIIe, Andries van Eertvelt. Mais les experts contestent la valorisation de ces oeuvres.
Claude Guéant affirme tenir tous les justificatifs à disposition de la justice. Il dit ne pas être un spécialiste et avoir cédé ces oeuvres au prix proposé.
Les enquêteurs ont également retrouvé des factures payées en liquide. Ce sont des "sommes modestes", "des petits paiements, d'un millier d'euro, des choses comme ça", avait expliqué début mai M. Guéant qui parle aussi de "moins de dix factures, pour une somme de 20 à 25.000 euros", des "achats de la vie courante".
Claude Guéant explique qu'il aurait accumulé ces fonds depuis son entrée dans les cabinets de l'Intérieur à la fin des années 1970 et ce jusqu'en 2006. De nombreux politiques, y compris à droite, ont contredit Claude Guéant sur l'existence de telles primes de cabinet après 2002.
L'ex-ministre de l'Intérieur est également, depuis peu, pointé du doigt dans une autre histoire de tableau. Il s'agit cette fois-ci d'une oeuvre qui orne aujourd'hui les murs de son cabinet d'avocats, alors qu'il lui a été offert en novembre 2011 par le président ivoirien Alasssane Ouattara, lors d'une visite officielle. M. Guéant aurait donc "privatisé" cette oeuvre en dépit d'une circulaire en vigueur.
Interrogé par Le Lab, Claude Guéant s'est justifié: "La lecture faite sur Internet de cette circulaire n'est pas exacte. C'est oublier le critère de valeur. Or ce tableau n'a pas de valeur marchande mais il a une valeur affective bien réelle", a-t-il assuré. Le ministre fait référence à un passage de la note, qui stipule que le dispositif ne "concerne que les cadeaux de
valeur ou qui présentent un intérêt artistique, culturel, scientifique ou historique".
Interrogé par l'AFP à Abidjan, le peintre James Houra a déclaré ne pas se souvenir du nom de l'oeuvre offerte par le président ivoirien à Claude Guéant.
Selon le critique d'art ivoirien Henri N'Koumo, les oeuvres de cet artiste "ne s'écoulent pas à moins de deux millions de francs CFA (3.000 euros)", a indiqué le critique d'art ivoirien Henri N'Koumo. Les tableaux de James Houra ornent les murs de nombreuses institutions d'Abidjan.
jac-tib/ng/ct
Contacté par l'AFP, l'ancien ministre de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire sur cette information révélée par L'Express.
Par ailleurs, selon L'Express, deux notes à en-tête du ministère de l'Intérieur ont été découvertes lors des perquisitions menées ce jour-là évoquant des relations régulières entre Claude Guéant et plusieurs personnes connues du régime libyen: les hommes d'affaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri ainsi que l'avocat Robert Bourgi. Un téléphone portable a également été saisi.
Les juges menant l'enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 s'interrogent déjà sur un versement de 500.000 euros au profit de l'ex-ministre, découvert lors de la même perquisition menée le 27 février.
M. Guéant l'a justifié par la vente à un avocat malaisien de deux tableaux d'un peintre flamand du XVIIe, Andries van Eertvelt. Mais les experts contestent la valorisation de ces oeuvres.
Claude Guéant affirme tenir tous les justificatifs à disposition de la justice. Il dit ne pas être un spécialiste et avoir cédé ces oeuvres au prix proposé.
Les enquêteurs ont également retrouvé des factures payées en liquide. Ce sont des "sommes modestes", "des petits paiements, d'un millier d'euro, des choses comme ça", avait expliqué début mai M. Guéant qui parle aussi de "moins de dix factures, pour une somme de 20 à 25.000 euros", des "achats de la vie courante".
Claude Guéant explique qu'il aurait accumulé ces fonds depuis son entrée dans les cabinets de l'Intérieur à la fin des années 1970 et ce jusqu'en 2006. De nombreux politiques, y compris à droite, ont contredit Claude Guéant sur l'existence de telles primes de cabinet après 2002.
L'ex-ministre de l'Intérieur est également, depuis peu, pointé du doigt dans une autre histoire de tableau. Il s'agit cette fois-ci d'une oeuvre qui orne aujourd'hui les murs de son cabinet d'avocats, alors qu'il lui a été offert en novembre 2011 par le président ivoirien Alasssane Ouattara, lors d'une visite officielle. M. Guéant aurait donc "privatisé" cette oeuvre en dépit d'une circulaire en vigueur.
Interrogé par Le Lab, Claude Guéant s'est justifié: "La lecture faite sur Internet de cette circulaire n'est pas exacte. C'est oublier le critère de valeur. Or ce tableau n'a pas de valeur marchande mais il a une valeur affective bien réelle", a-t-il assuré. Le ministre fait référence à un passage de la note, qui stipule que le dispositif ne "concerne que les cadeaux de
valeur ou qui présentent un intérêt artistique, culturel, scientifique ou historique".
Interrogé par l'AFP à Abidjan, le peintre James Houra a déclaré ne pas se souvenir du nom de l'oeuvre offerte par le président ivoirien à Claude Guéant.
Selon le critique d'art ivoirien Henri N'Koumo, les oeuvres de cet artiste "ne s'écoulent pas à moins de deux millions de francs CFA (3.000 euros)", a indiqué le critique d'art ivoirien Henri N'Koumo. Les tableaux de James Houra ornent les murs de nombreuses institutions d'Abidjan.
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