Abidjan – Un atelier de réflexion sur le suivi indépendant du premier Contrat de désendettement et développement (C2D) s’est ouvert mardi à Abidjan, à l’intention de membres des sociétés civiles de Côte d’Ivoire, du Cameroun et de la Guinée.
Cet atelier est organisé sur l’initiative de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), en partenariat avec la Plateforme dette et développement de France, la Plateforme d’information et d’action sur la dette du Cameroun, le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, ainsi que des acteurs de la société civile ivoirienne et internationale, grâce à l’appui de l’Agence française de développement (AFD) et du Service de coopération et d’action culturelle (SCAC).
A l’ouverture des travaux, le coordonnateur national de la CSCI, Dr Kouamé Christophe a souligné qu’après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, la Côte d’Ivoire pays a conclu un accord de remise de sa dette avec le Gouvernement français.
« Cet accord a été l’objet d’un contrat appelé Contrat de Désendettement et Développement (…) intervenu á l’issue d’un long processus au cours duquel les organisations de la société civile en général et la CSCI en particulier ont été associées », a-t-il ajouté.
Voulant s’inspirer du Cameroun qui a déjà bénéficié de ce mécanisme et pour inspirer la Guinée qui va emboiter le pas à la Côte d’Ivoire, la CSCI a donc invité ces deux pays frères à l’atelier d’Abidjan. Aussi, indiquant les raisons de sa tenue, Dr Kouamé a indiqué que le suivi indépendant dans lequel la société civile ivoirienne s’engage s’avère d’ores et déjà comme un exercice éprouvant certes, mais passionnant au regard de l’espoir qu’il suscite auprès des populations.
Tout en regrettant les difficultés traversées par la Convention dont le siège est illégalement occupé, depuis le 08 avril, par « des personnes n’ayant aucun acte juridique, judiciaire ou règlementaire, et cela avec le soutien de certaines autorités policières, judiciaires », Dr Kouamé s’est interrogé, par ailleurs, sur les tenants et aboutissants de « cette énième tentative de musellement et d’anéantissement » dont elle est victime.
« Pourtant, ce contrôle citoyen de l’action publique, puisque c’est de ça qu’il est question ici, est indispensable car légitimera l’action du Gouvernement », a situé Dr Kouamé, précisant que ce contrôle a pour objectif essentiel de veiller au respect des normes et procédures internationalement admises.
« Nous fondons l’espoir qu’au sortir de cette rencontre, nous produirons des outils solides pour la mise en œuvre d’un suivi indépendant du C2D qui apportera une nouvelle touche à la démocratisation et à la lutte contre la pauvreté », a-t-il conclu.
Quant au représentant de l’ambassadeur de France, en l’occurrence Christian Oquet, conseiller de coopération et d’action culturelle, il a insisté sur l’importance de la place qu’occupe la société civile en tant qu’acteur indépendant, dans la démocratisation d’un Etat. Il a souhaité que les difficultés rencontrées par la CSCI soient vite surmontées, préconisant en outre la représentation de tout le mouvement social aux préparatifs et à la mise en œuvre du C2D.
« Le C2D avec la Côte d’Ivoire est le plus important de l’histoire du C2D, à partir des sommes engagées et sur la durée aussi », a fait observer M. Oquet, précisant qu’il porte sur 630 millions d’Euros (413 milliards FCFA) sur une douzaine d’années. Un grand nombre de secteurs sont également concernés par ce mécanisme de conversion de dette en crédit de développement. Il s’agit, entre autres, des secteurs de l’Education (de base au niveau universitaire), la santé, la justice, l’agriculture, la biodiversité, les aménagements urbains.
Du côté français, il a souhaité l’obtention de résultats perceptibles par les populations bénéficiaires, en termes notamment de reconstruction institutionnelle et de lutte contre la pauvreté. Après un premier décaissement consacré à l’apurement de la dette de l’Etat envers quelques entreprises sinistrées, l’année dernière, la mise en œuvre du C2D devrait être effective à partir du 2ème semestre 2013 et connaître une montée en puissance en 2014 et 2015, a noté M. Oquet.
Cet atelier international de trois jours porte sur trois thématiques, à savoir "Les secteurs de concentration, les programmes et projets retenus dans le 1er C2D", "Bilan de l’expérience Camerounaise : quels enseignements pour la société civile ivoirienne?" et "Les moyens d’action indispensables à la société civile pour un suivi indépendant efficient du C2D".
(AIP)
cmas
(AIP)
Cet atelier est organisé sur l’initiative de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), en partenariat avec la Plateforme dette et développement de France, la Plateforme d’information et d’action sur la dette du Cameroun, le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, ainsi que des acteurs de la société civile ivoirienne et internationale, grâce à l’appui de l’Agence française de développement (AFD) et du Service de coopération et d’action culturelle (SCAC).
A l’ouverture des travaux, le coordonnateur national de la CSCI, Dr Kouamé Christophe a souligné qu’après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, la Côte d’Ivoire pays a conclu un accord de remise de sa dette avec le Gouvernement français.
« Cet accord a été l’objet d’un contrat appelé Contrat de Désendettement et Développement (…) intervenu á l’issue d’un long processus au cours duquel les organisations de la société civile en général et la CSCI en particulier ont été associées », a-t-il ajouté.
Voulant s’inspirer du Cameroun qui a déjà bénéficié de ce mécanisme et pour inspirer la Guinée qui va emboiter le pas à la Côte d’Ivoire, la CSCI a donc invité ces deux pays frères à l’atelier d’Abidjan. Aussi, indiquant les raisons de sa tenue, Dr Kouamé a indiqué que le suivi indépendant dans lequel la société civile ivoirienne s’engage s’avère d’ores et déjà comme un exercice éprouvant certes, mais passionnant au regard de l’espoir qu’il suscite auprès des populations.
Tout en regrettant les difficultés traversées par la Convention dont le siège est illégalement occupé, depuis le 08 avril, par « des personnes n’ayant aucun acte juridique, judiciaire ou règlementaire, et cela avec le soutien de certaines autorités policières, judiciaires », Dr Kouamé s’est interrogé, par ailleurs, sur les tenants et aboutissants de « cette énième tentative de musellement et d’anéantissement » dont elle est victime.
« Pourtant, ce contrôle citoyen de l’action publique, puisque c’est de ça qu’il est question ici, est indispensable car légitimera l’action du Gouvernement », a situé Dr Kouamé, précisant que ce contrôle a pour objectif essentiel de veiller au respect des normes et procédures internationalement admises.
« Nous fondons l’espoir qu’au sortir de cette rencontre, nous produirons des outils solides pour la mise en œuvre d’un suivi indépendant du C2D qui apportera une nouvelle touche à la démocratisation et à la lutte contre la pauvreté », a-t-il conclu.
Quant au représentant de l’ambassadeur de France, en l’occurrence Christian Oquet, conseiller de coopération et d’action culturelle, il a insisté sur l’importance de la place qu’occupe la société civile en tant qu’acteur indépendant, dans la démocratisation d’un Etat. Il a souhaité que les difficultés rencontrées par la CSCI soient vite surmontées, préconisant en outre la représentation de tout le mouvement social aux préparatifs et à la mise en œuvre du C2D.
« Le C2D avec la Côte d’Ivoire est le plus important de l’histoire du C2D, à partir des sommes engagées et sur la durée aussi », a fait observer M. Oquet, précisant qu’il porte sur 630 millions d’Euros (413 milliards FCFA) sur une douzaine d’années. Un grand nombre de secteurs sont également concernés par ce mécanisme de conversion de dette en crédit de développement. Il s’agit, entre autres, des secteurs de l’Education (de base au niveau universitaire), la santé, la justice, l’agriculture, la biodiversité, les aménagements urbains.
Du côté français, il a souhaité l’obtention de résultats perceptibles par les populations bénéficiaires, en termes notamment de reconstruction institutionnelle et de lutte contre la pauvreté. Après un premier décaissement consacré à l’apurement de la dette de l’Etat envers quelques entreprises sinistrées, l’année dernière, la mise en œuvre du C2D devrait être effective à partir du 2ème semestre 2013 et connaître une montée en puissance en 2014 et 2015, a noté M. Oquet.
Cet atelier international de trois jours porte sur trois thématiques, à savoir "Les secteurs de concentration, les programmes et projets retenus dans le 1er C2D", "Bilan de l’expérience Camerounaise : quels enseignements pour la société civile ivoirienne?" et "Les moyens d’action indispensables à la société civile pour un suivi indépendant efficient du C2D".
(AIP)
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