Ca bouche très fort dans la Case du Rdr ces dernières semaines. Les indépendants que le secrétaire général avait délibérément écartés au profit de ses ‘‘tocards’’ dans la course aux dernières locales, sont maintenant de retour dans la maison. Avec de nouvelles intentions et une détermination à mettre fin à certains dogmes érigés par Amadou Soumahoro. Ce dernier très fragilisé politiquement et dans son autorité depuis son cuisant échec chez lui à Séguela, ne tient plus que sur les seules et frêles béquilles de son porte-parole, Joël N’guessan. ‘‘S’il lui reste encore un peu de dignité, Amadou devrait partir avant qu’il n’en soit contraint’’, averti un cadre du Rdr, candidat malheureux aux municipales à Adjamé. Comme lui, nombreux sont-ils parmi ses nouveaux maires proches du parti au pouvoir, qui jugent que le temps a sonné pour les hautes instances du parti de prendre leurs responsabilités pour mettre fin aux activités nuisibles du sieur Amadou Soumahoro, qui bien qu’étant intérimaire, s’est arrogé des pouvoirs hors normes dont il a usé pour piétiner la vérité exprimée par la base du parti. Réagissant aux propos de Joël N’guessan qui précise que la restructuration en interne sera opérée au plus vite, le vice président d’un conseil général dans la partie Sud du pays, est formel : ‘‘Il ne peut avoir de changements tant qu’Amadou Soumahoro et sa bande de copains sont aux affaires. Ils ont fait trop de mal au parti’’. Un autre, député à Abobo s’en prend vertement aux propos tenus, par le même porte-parole du Rdr sur une chaine de radio, arguant que le Sg par intérim devrait rester à la barre, ne serait-ce que par reconnaissance pour les nombreux sacrifices consentis pour maintenir le Rdr à ce rang de premier parti national: ‘‘Le fait que notre parti soit 1er aux législatives, municipales et régionales, n’est pas à mettre au seul compte d’Amadou. Nous avons tous travaillé pour parvenir à ce score. Mais après les derniers résultats aux locales, il nous faut admettre que les lignes et les mentalités doivent bouger.’’ Un avis partagé par les militants de base, lesquels redoutent déjà l’échéance de 2015, avec un Pdci plus organisé et un Fpi de retour sur le terrain des élections.
Sei Brice
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