Ils sont 5400 réfugiés dont 3000 au camp de réfugiés et plus de 2000 en ville au Togo. Une délégation composée, entre autres, de Kessé Lahoré Angèle, épouse Tapé, représentante des femmes exilées à Lomé, Depacome Agoua, parlementaire à Yopougon, Traoré Clément, ancien garde du corps du président Laurent Gbagbo, Gbahou Adonis, responsable de groupe d’autodéfense à Bangolo, séjourne depuis lundi à Abidjan pour s’enquérir de la vie en Côte d’Ivoire afin d’aller inciter les autres à revenir au pays. Hier, le député Soro Alphonse, que nous avons trouvé en compagnie de ces leaders des Ivoiriens réfugiés au Togo, a situé le cadre de ce « come back » au pays. «(…) Nous avions eu des échanges dans lesquels nous avons souhaité leur retour. Je pense qu’avec l’arrivée de cette première équipe, c’est un bon signe qui augure d’un lendemain meilleur avec d’autres délégations plus grandes, pourquoi pas avec tous ceux de nos frères qui sont encore à Lomé … ». Kessé Lahoré Angèle, épouse Tapé, livrant ses impressions, a déclaré ceci : « Au départ, on avait très peur. Mais aujourd’hui, nous sommes vraiment très contents d’être chez nous en Côte d’Ivoire. Depuis lundi, nous sommes là. On a fait presque le tour d’Abidjan. Ça va. La sécurité, il n’y a pas de problème. Nous sommes venus constater pour ensuite retourner pour aller dire aux autres de s’apprêter, pour qu’on revienne pour aider les autres qui sont en Côte d’Ivoire à développer notre pays au lieu de développer ailleurs ». Essé Aka Bérenger, porte-parole du groupe, secrétaire national à l’organisation de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), ne dira pas le contraire : « Nous avons trouvé un pays qui a retrouvé le cours normal de sa vie, nous avons circulé, nous sommes allés à Yopougon, nous n’avons vu aucun barrage. Il n’y a pas de Frci à chaque carrefour. Nous nous sommes amusés avec nos amis que nous avons quittés depuis deux ans. Je voudrais demander à l’Etat de poser des actions fortes, surtout pour cette jeunesse qui est encore craintive afin qu’elle puisse regagner rapidement son pays avec toutes les dispositions qu’il mettra en œuvre. Après une première vague, maintenant c‘est le grand chelem qui s’apprête avec tous les leaders pour revenir définitivement au pays. C’est pour vous dire que le retour, c’est pour bientôt».
DIARRASSOUBA SORY
DIARRASSOUBA SORY