On peut l’aimer ou non. Le président de la jeunesse du Pdci-Rda n’est pas hypocrite et il ne porte pas de gants pour asséner ses vérités à qui veut l’entendre. KKB est reconnu au sein de son parti comme étant celui qui dit haut ce que certains pensent tout bas. Et lors de sa conférence de presse le mercredi 15 mai dernier au siège de son parti à Cocody, il n’a pas dérogé à la règle. Sans faux-fuyant, le président sortant de la Jpdci a passé au peigne fin les maux qui minent l’alliance politique dont le Pdci est membre. Sans s’en prendre ni à une personne ni à une formation politique quelconque, il s’est senti investi du devoir de tirer la sonnette d’alarme afin de sauver le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) d’un éventuel naufrage. En clair, KKB a voulu appeler aussi bien le Pdci et tous les autres membres de l’alliance à sauvegarder les acquis du Rhdp et les valeurs de l’houphouétisme. Malheureusement, le Député de Port-Bouët semble avoir été incompris par ceux qui étaient prédisposés à ne pas comprendre le langage de la vérité. En effet, comme si ses détracteurs avaient déjà préparé la réplique avant même sa déclaration , au lendemain de sa conférence, KKB est trainé dans la boue à travers une certaine presse. Selon elle, le numéro un de la jeunesse du plus vieux parti ivoirien « est devenu fou ». Cette manchette a choqué plus d’un. Aussi bien au sein du Pdci que dans toute la classe politique ivoirienne. Ainsi, les réactions ne se sont pas fait attendre. « Non, non et non KKB n’est pas fou et n’a jamais été atteint de folie. Il a dit tout haut ce que tous pensent tout bas. Il a plutôt piqué là où ça fait plus mal et c’est de bonne guerre », a-t-on entendu de la part de plusieurs Ivoiriens de tous les bords politiques qui ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils ont qualifié de « méchanceté » de la part d’un confrère et aussi apporter leur soutien à l’Honorable Kouadio Konan Bertin. Pour d’autres, la sortie du président de la Jpdci est l’expression achevée de la démocratie et de la bonne cohabitation. Car expliquent-ils « même dans une famille, l’on a le droit de se dire la vérité même si elle rougit les yeux ».
Gisèle Tienfô
Gisèle Tienfô