La conférence des présidents de fédérations ne parle pas de la même voix. Réunie le mercredi 15 mai 2013 dans la salle de conférence de la Ligue professionnelle de football à Treichville pour mettre à exécution son mot d’ordre de suspension des activités des fédérations sportives pour protester contre le non paiement de la parafiscalité et l’ingérence directe du Ministère des Sports dans la gestion des fédérations, la conférence n’a pu s’accorder. “Nous disputons les finales nationales ce week-end. On ne peut pas suspendre nos compétitions. Nous ne sommes pas solidaires de ce mouvement. Nous marchons ensemble mais on a l’obligation de respecter nos engagements avec nos partenaires”, a déclaré N’Goran Émile, directeur exécutif de la fédération ivoirienne de basketball. Une trompette embouchée par le président de la fédération ivoirienne de maracana et disciplines associées, Bleu Charlemagne. “Nous avons des engagements avec des multinationales et quelque soit la situation qui prévaut, on doit montrer que nous sommes sérieux et qu’on respecte nos engagements. J’ai un dîner gala vendredi et les finales le samedi. Il est donc impossible pour nous d’arrêter nos compétitions. Mais on rejoint le mouvement après”, a-t-il adjoint. Des propos qui viennent s’ajouter à ceux de Trazié Serge Pacôme. Le président de la fédération ivoirienne de sports paralympiques dans un entretien qu’il nous a accordé a marqué sa désapprobation vis-à-vis de ce mouvement. “Nous n’adhérons pas à ce mouvement des présidents de fédérations. Nous sommes une jeune fédération et nous avons besoin de calme afin que les choses avancent”, a-t-il confié. Des sons discordants qui indiquent clairement les positions tranchées des présidents de fédérations face à ce mouvement d’humeur initié par un groupe de responsables fédéraux. Malgré ce clivage, la conférence entend “maintenir son mot d’ordre de suspension jusqu’à nouvel”. Une action à laquelle s’est associée la fédération ivoirienne de football qui, par la voix de son porte-parole Gondo Pierre, se solidarise pour dénoncer dit-il le manque d’égard à l’endroit des fédérations. “Nous dénonçons le manque d’égard, le déficit de communication d’avec le Ministère. Nous arrêtons nos activités pour être solidaire des autres fédérations”. Une décision qui s’apparente à une stratégie de la fédération de football de se donner du temps pour régler le litige à l’Africa Sports d’Abidjan qui risque de porter un sérieux coup à son calendrier au cas où elle serait obligée d’ajourner le prochain match des Aiglons contre le Séwé Sport de San-Pedro (22ème journée).
OG
OG