Il est sur la défensive : le Front populaire ivoirien (Fpi) rejette les accusations des experts onusiens. « Ce rapport des prétendus experts sur la Côte d’Ivoire relève en définitive d’une diversion. Il s’agit de divertir, au sens de distraire, de détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les vrais problèmes de la Côte d’Ivoire ... », ont répliqué, hier, les ‘’frontistes‘’. Dans une déclaration tout aussi corsée que le rapport de 300 pages de ceux qu’ils chargent, ils disent savoir pourquoi ce document a été produit en avril. Pour eux, le rapport constitue un élément de campagne, au moment où Alassane Ouattara a annoncé sa candidature à la présidentielle 2015. Il vise à « disqualifier » l’actuel président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, d’une part, et de l’autre, le Fpi lui-même. Pour ce qui est de la démarche pour l’élaboration du rapport, la direction de l’ex-parti au pouvoir dit qu’elle n’a pas été approchée. Elle s’est élevée contre une attitude partiale dont elle a dit savoir de quoi retourne cet « aspect du déséquilibre de l’information ». «Le groupe d’experts avoue avoir contacté toutes les sources possibles d’information, à l’exclusion du Front populaire ivoirien, le parti fondé par le président Laurent Gbagbo et qui a inspiré toute sa politique et les actes posés. Pourquoi le Front populaire ivoirien en particulier et les pro-Gbagbo sur qui porte l’enquête, ont été a priori considérés comme des sources non fiables par le groupe d’experts ? Toute démarche judiciaire ordinaire exige que tout présumé coupable soit entendu avant d’être condamné s’il y a lieu », s’est insurgé les ‘’bleus‘’. Autant ils ont dit être victimes d’un « acharnement » de la part des experts, autant ils ont réfuté l’équation « pro-Gbagbo = insécurité » que tendrait à promouvoir l’Onu. Pour rappel, le 17 avril dernier, un groupe d’experts de l’Onu pour la Côte d’Ivoire ont produit un « rapport final » qui épingle les partisans de Laurent Gbagbo. Ils se sont rendus coupables de violations de l’embargo, accusent les experts, du temps de la ‘’Réfondation‘’, depuis 2009.
Bidi Ignace
Bidi Ignace