Colère et agacement. c'est l'atmosphère qui a prévalu à la conférence de presse du patron de la jeunesse PDCI, Konan Kouadio Bertin, dit KKB, le 14 mai 2013. "Le PDCI est le seul à croire à l'alliance et est le seul à la porter à bout de bras... les résultats des élections sont là pour l'attester...", a martelé celui qui est considéré comme la mascotte des jeunes du vieux parti houphouëtiste. Il faut dire que rien ne va plus entre les deux alliés depuis les élections du 21 avril dernier qui ont permis au pays de se doter de maires, et de conseillers municipaux et régionaux.
Pourtant, l'union vertueuse entre le PDCI et le RDR fut célébrée avec faste en 2010, surtout à l'entre-deux-tours de la présidentielle. Outre l'accouchement du bébé RHDP, fruit de ce mariage de raison, ce rapprochement a ouvert, on se rappelle, grandement les portes de la présidence à Alassane Ouattara au détriment de son adversaire, Laurent Gbagbo.
Un Alassane qui, jusqu'à présent, a respecté ses promesses, ou plutôt le deal qu'il a ficelé avec son faiseur de roi qu'est le PDCI :
- Ainsi en est-il de la nomination d'un Premier ministre issu des rangs du PDCI, promesse-phare du président, qui l'a respecté en installant Me Ahousson Jeannot Koffi à la "Maison Blanche", (Primature), puis Daniel Kablan Dancan. Même si, il faut le reconnaître, ce fut après un long bail de Guillaume Soro dont ont fini par s'agacer les caciques du PDCI.
- L'hommage au Baobab de ce parti, Henri Konan Bédié, à travers la construction d'un 3e pont à Abidjan qui portera son nom.
- Sans oublier tous les postes de responsabilités qui ont échu aux cadres de cette formation.
Mais voilà, depuis le 21 avril 2013, la maison houphouëtiste se lézarde. La raison ? Non seulement le RDR a préempté électoralement dans ses bastions habituels du Nord, mais a aussi et surtout rafler la mise dans toute la Côte d'Ivoire à travers ses pseudo-candidats indépendants, ce qui d'ailleurs, soit dit en passant, a provoqué des grincements de dents au sein même du RDR. Laissant la portion congrue au PDCI, qui se sent ainsi floué.
Last but no least, la volonté légitime d'Alassane de solliciter un second bail en 2015 est venue s'ajouter aux nombreux facteurs qui commencent à dirimer ces épousailles de raison.
Désormais KKB s'est voulu précis, le PDCI, comme en 2010, aura son champion à la prochaine présidentielle. A la guerre comme à la guerre.
Est-ce Charles Konan Banny, qui a actuellement le profil de l'emploi ? Ou est-ce un des jeunes loups aux dents longues et acérées qui trépigne d'impatience ?
Enterrés également certains projets du RHDP. Aujourd'hui, outre la perspective de l'avènement d'un parti houphouëtiste unique, (idée caressée au lendemain de la présidentielle) qui s'éloigne comme une ligne d'horizon, il y a que de plus en plus le craquèlement de ce conglomérat se fait entendre.
Ces signes annonciateurs de divorce à l'ivoirienne n'étonnent nullement, car dès lors que l'adversaire commun, le FPI en l'occurrence, est pour le moment à terre, les alliées ne peuvent que se combattre, entre eux, car il n'y a même plus "maïs en face". Il n'y a que deux coépouses du président Alassane, qui se crêpent le chignon. Et de ces rivalités à venir, le principal bénéficiaire pourrait être le FPI, qui le sait, lui qui n'hésite pas à mettre de temps en temps le doigt dans les jointures du navire RHDP. 2015 promet une belle bagarre sur les bords de lagune Ebrié. Pourvu que tout cela se déroule dans le seul cadre républicain.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Pourtant, l'union vertueuse entre le PDCI et le RDR fut célébrée avec faste en 2010, surtout à l'entre-deux-tours de la présidentielle. Outre l'accouchement du bébé RHDP, fruit de ce mariage de raison, ce rapprochement a ouvert, on se rappelle, grandement les portes de la présidence à Alassane Ouattara au détriment de son adversaire, Laurent Gbagbo.
Un Alassane qui, jusqu'à présent, a respecté ses promesses, ou plutôt le deal qu'il a ficelé avec son faiseur de roi qu'est le PDCI :
- Ainsi en est-il de la nomination d'un Premier ministre issu des rangs du PDCI, promesse-phare du président, qui l'a respecté en installant Me Ahousson Jeannot Koffi à la "Maison Blanche", (Primature), puis Daniel Kablan Dancan. Même si, il faut le reconnaître, ce fut après un long bail de Guillaume Soro dont ont fini par s'agacer les caciques du PDCI.
- L'hommage au Baobab de ce parti, Henri Konan Bédié, à travers la construction d'un 3e pont à Abidjan qui portera son nom.
- Sans oublier tous les postes de responsabilités qui ont échu aux cadres de cette formation.
Mais voilà, depuis le 21 avril 2013, la maison houphouëtiste se lézarde. La raison ? Non seulement le RDR a préempté électoralement dans ses bastions habituels du Nord, mais a aussi et surtout rafler la mise dans toute la Côte d'Ivoire à travers ses pseudo-candidats indépendants, ce qui d'ailleurs, soit dit en passant, a provoqué des grincements de dents au sein même du RDR. Laissant la portion congrue au PDCI, qui se sent ainsi floué.
Last but no least, la volonté légitime d'Alassane de solliciter un second bail en 2015 est venue s'ajouter aux nombreux facteurs qui commencent à dirimer ces épousailles de raison.
Désormais KKB s'est voulu précis, le PDCI, comme en 2010, aura son champion à la prochaine présidentielle. A la guerre comme à la guerre.
Est-ce Charles Konan Banny, qui a actuellement le profil de l'emploi ? Ou est-ce un des jeunes loups aux dents longues et acérées qui trépigne d'impatience ?
Enterrés également certains projets du RHDP. Aujourd'hui, outre la perspective de l'avènement d'un parti houphouëtiste unique, (idée caressée au lendemain de la présidentielle) qui s'éloigne comme une ligne d'horizon, il y a que de plus en plus le craquèlement de ce conglomérat se fait entendre.
Ces signes annonciateurs de divorce à l'ivoirienne n'étonnent nullement, car dès lors que l'adversaire commun, le FPI en l'occurrence, est pour le moment à terre, les alliées ne peuvent que se combattre, entre eux, car il n'y a même plus "maïs en face". Il n'y a que deux coépouses du président Alassane, qui se crêpent le chignon. Et de ces rivalités à venir, le principal bénéficiaire pourrait être le FPI, qui le sait, lui qui n'hésite pas à mettre de temps en temps le doigt dans les jointures du navire RHDP. 2015 promet une belle bagarre sur les bords de lagune Ebrié. Pourvu que tout cela se déroule dans le seul cadre républicain.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana