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Économie Publié le vendredi 17 mai 2013 | Cote d’Ivoire Economie

Premier Congrès africain de l’huile de palme à Abidjan : Synergie autour d’une filière à fort potentiel

© Cote d’Ivoire Economie Par DR
Le palmier à huile
On connaît le poids de la filière huile de palme dans l’économie ivoirienne. Afin de booster plus encore son développement et susciter l’intérêt des investisseurs étrangers, Abidjan va être le siège d’une manifestation particulièrement attendue par les nombreux acteurs de la filière. Revue de détail.



Les producteurs africains de l’huile de palmier à huile se retrouvent du 10 au 13 juin 2013 à Abidjan, sur les bords de lagune Ebrié. Ce à la faveur à la faveur du premier Congrès africain de l’huile de palme (Apoc). Durant ces assises, le Palais des congrès de l’Hôtel Ivoire sera l’occasion pour les pays producteurs africains de poser les fondements d’une plate-forme d’échanges entre tous les acteurs de la filière sur le continent. A Abidjan, les Africains auront l’occasion de faire le point de leurs activités, réfléchir à une politique commune et faire des recommandations pour le développement de la filière et la défense de leurs intérêts communs.
Selon les organisateurs de l’Apoc 2013, il s’agira de créer un réseau entre les pays producteurs d’huile de palme, aborder les problématiques de la filière et proposer des solutions pour promouvoir la culture du palmier à huile en Afrique. Sans oublier l’encouragement à sa consommation et la volonté d’accorder une place prioritaire au développement durable de sa filière. Une rencontre propice entre les planteurs de palme à huile, les producteurs industriels, les transformateurs et les distributeurs et les bailleurs de fonds. Sans oublier la communauté scientifique, les organisations non gouvernementales (ONG), qui auront là l’occasion d’échanger sur les meilleures méthodes culturales, leur expérience mais aussi jeter les base d’une filière africaine très dynamique et à fort potentiel. A l’unisson, les participants auront également à faire chorus et soutenir la lutte contre la campagne de dénigrement, acquérir de nouvelles.

Une volonté de communiquer sur les opportunités d’investissement (inter)
La cérémonie d’ouverture officielle aura lieu le mardi 11 juin 2013 et sera ponctuée de coupures de rubans, de visites de stands et de conférences. Ces dernières vont se poursuivre le mercredi 12 juin. Quant au jeudi 13 juin, il sera consacré à la « journée du planteur », avec des visites de plantations. En termes de retombées, les producteurs et animateurs de la filière ivoirienne, très dynamique, auront également la possibilité d’exposer leur savoir-faire et de présenter les possibilités d’investissement dans la mouvance de la post-crise. Il est à noter que le secteur ivoirien des oléagineux attire des nombreux hommes d’affaires. On mentionnera à cet effet le séjour d’une délégation d’hommes d’affaires américains sur les bords de lagune Ebrié. Conduits par Fahim-El Khoury, ils sont porteurs d’un projet d’investissement de 2 500 milliards FCFA dans divers domaines, notamment l’agriculture, l’aquaculture et le secteur du palmier à huile. Ceux-ci comptent investir sur une surface de 100 à 200 000 hectares pendant quinze à vingt ans pour un taux d’intérêt d’environ 3%

La filière ivoirienne du palmier à huile en chiffres

Originaire d’Afrique, le palmier à huile – ou Elaeis guinenesis –, est largement cultivé dans les zones tropicales. De tout temps, ce palmier a été exploité en économie de cueillette, pour l’alimentation locale dans les pays du continent. Des preuves archéologiques de son utilisation remontent à 5000 ans. Ce n’est qu’en 1911 que débute les premières plantations à Sumatra avec les Hollandais, puis en Malaisie avec les Anglais, pour prendre leur essor dans les années 1960, à l’époque des décolonisations. La Malaisie a été le fer de lance de ce développement, suivie, une quinzaine d’années plus tard par l’Indonésie. En Afrique, des sociétés d’Etat se sont simultanément lancées dans cette aventure, avec des impacts plus modestes. En Amérique latine, Thaïlande, Papouasie-Nouvelle-Guinée… c’est surtout le secteur privé qui a joué un rôle clé dans l’émergence de cette filière. Le chiffre d’affaires de la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire est estimé à plus de 400 milliards de francs CFA. La Côte d’Ivoire est le premier producteur de l’Uemoa avec 90% du volume total, premier exportateur africain et le plus grand consommateur d’huile végétale de la zone. 20% de la production nationale est exportée sous forme d’huile brute, le reste étant utilisé par les industries locales dont 40% des produits finis sont exportés (margarine, huile de palme, savons, etc.) On estime à deux millions, soit 10% de la population ivoirienne, le nombre de personnes tirant l’essentiel de leurs revenus du palmier à huile. En effet, la production, la transformation et le transport des produits du palmier génèrent directement ou indirectement 200 000 emplois réguliers, donc, en comptant les familles, quelque 2 millions de personnes concernées.
Stéphane d’Avignon
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