Forêt classée du Mont Péko / Offensive contre Amadé Ouérémi - Ce qui s’est réellement passé à Duékoué

Des éléments de la gendarmerie nationale sont positionnés depuis le jeudi 16 mai 2013 à Duékoué, chef-lieu de la région du Guémon à l’Ouest de la Côte d’Ivoire pour une offensive, dit-on, imminente en vue de déloger Amadé Ouérémi de la forêt classée du Mont Péko. Située à une vingtaine de kilomètres de Duékoué, la forêt classée du Mont Péko est illégalement occupée par le sieur Amadé Ouérémi et ses hommes. Une vaste offensive se prépare actuellement, mais elle n’a pas encore été lancée, selon une source à Duékoué. «Des gendarmes, des commandos pour la plupart sont arrivés à Duékoué et ils sont appuyés par les FRCI placées sous le commandement du lieutenant «Moses». Il n’y a pas eu d’affrontements comme cela a été rapporté dans la presse, parce que cette offensive ne peut être lancée en l’absence du commandant du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO), le commandant Loss qui se trouve actuellement à Abidjan. Donc les gendarmes et les FRCI attendent», a expliqué notre source qui a ajouté que l’annonce d’affrontements dans la forêt du Mont Péko a créé une véritable psychose au sein de la population. «Les populations souhaitent que Ouérémi et ses hommes quittent leurs terres, mais elles n’ont pas besoin de guerre. En tout cas, elles n’en veulent pas après tout ce qui s’est passé dans notre région», a souligné notre interlocuteur. La présence à Duékoué des commandos-gendarmes venus de Daoukro, de Dimbokro et d’autres localités de l’intérieur du pays doit être considérée comme un signal fort lancé à Amadé Ouérémi pour qu’il tienne sa promesse de quitter la forêt du Mont Péko qu’il occupe illégalement depuis 2000 et y règne en seigneur. Les autorités ivoiriennes ont décidé de prendre leurs responsabilités, pour ne pas être un complice d’Amadé Ouérémi, comme le pense Mamadou Koulibaly, président de LIDER : «Amadé Ouérémi occupe une propriété de l’Etat de Côte d’Ivoire qui a, à sa tête quelqu’un, qui est chef de l’Etat, Président de la République, président du Conseil national de défense et qui est nargué par Amadé Ouérémi qui n’a aucun grade. Si le puissant Ouattara qui a cinq grades est incapable de sortir Ouérémi de la forêt, ma thèse, c’est que Ouattara est complice de Ouérémi», avait-il lancé récemment lors du séminaire-bilan des deux ans de gestion du chef de l’Etat ivoirien.

O.Dion