Le Rhdp a aujourd’hui huit ans d’existence. Souhaitant un joyeux anniversaire au Rassemblement qu’il a participé à créer et à porter au pouvoir, Anaky Kobena fait un bilan de la coalition après la conquête du pouvoir, non sans proposer des solutions en vue de la consolidation du Rhdp.
Rhdp, joyeux anniversaire dans la vérité !
Message aux jeunesses du Pdci, du Rdr, du Mfa et de l’Udpci
Nous apprenons avec plaisir que vous, les jeunes du Pdci, du Rdr, du Mfa et de l’Udpci avez pris sur vous d’organiser un sommet à Yamoussoukro, ce samedi 18 mai 2013, pour célébrer les huit (8) ans du lancement de la plate-forme politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le 18 mai 2005, à Paris.
Nous saluons cette initiative que nous trouvons aussi bénéfique qu’opportune, surtout que ces assises seront ouvertes aux jeunes d’autres formations politiques de Côte d’Ivoire et de la société civile, renforcés par des universitaires et politologues de haut niveau. Le thème proposé, « le Rhdp et l’avenir de la Côte d’Ivoire », répond parfaitement aux questions et préoccupations de toute la classe politique ivoirienne, surtout au terme du cycle électoral qui vient de se clore le 21 avril 2013 avec les régionales et municipales couplées. Par rapport aux dissensions observées lors de ces dernières joutes électorales, et des divergences désormais flagrantes entre le Pdci et le Rdr, les deux locomotives de l’alliance, il y a vraiment lieu de présenter au Rhdp un bouquet d’anniversaire aux couleurs de survie mais surtout de vérité.
Pourquoi ?
A/ Le Rhdp n’a jamais fonctionné :
Dans les faits, après la date du 11 avril 2011, qui a vu le candidat du Rhdp élu à la présidentielle de décembre 2010 prendre effectivement en mains le pouvoir d’Etat, après la grave crise postélectorale, l’on n’a jamais vu le Rhdp fonctionner comme une coalition de partis politiques dont la lutte commune a permis l’accès au pouvoir d’Etat.
- Il n’y a plus eu une seule réunion du présidium du Rhdp. Le présidium est l’instance suprême de concertation, d’échanges et de décisions de l’alliance, et rien ne peut le remplacer.
- Le directoire du Rhdp, l’organe exécutif, a eu le mérite d’œuvrer sans relâche dans l’esprit Rhdp qui s’est forgé et a prévalu de 2005 à 2010. Mais contraint de tout renvoyer aux décisions d’un présidium qui était devenu virtuel, le directoire était condamné à un dépérissement inéluctable, et est devenu une véritable "coquille vide".
- L’illusion a été entretenue que le Rhdp fonctionnait par les rencontres entre les présidents Ouattara et Bédié, alors qu’il ne s’agissait que de séances organisées, surtout à l’adresse des médias, en période de crise, pour masquer le manque total de communication et de concertation entre les leaders des deux grands partis de l’alliance, le Pdci et le Rdr, supposés par ailleurs "cogérer" la Côte d’Ivoire, et partant, avec ceux du Mfa et de l’Udpci.
Les exemples du limogeage du Premier ministre Ahoussou, de la crise à propos du vote de la nouvelle loi sur le mariage à l’Assemblée nationale, la loi autorisant le président à légiférer par ordonnance, etc. ont bien montré que le chef de l’Etat n’associe ni Bédié, ni Mabri ou Anaky à l’étude des dossiers les plus sensibles de sa gouvernance.
A titre d’exemple, des enjeux aussi importants pour la Côte d’Ivoire que :
- la fixation des dates des récentes élections municipales et régionales,
- le dossier très sensible de la réconciliation et l’impératif de ramener le Fpi et ses alliés dans le jeu politique national,
- Le problème des partisans de l’ancien pouvoir détenus ou en exil,
- le problème de la hausse du coût de la vie, de la paupérisation galopante des populations, et de la précarité croissante de leurs conditions de vie,
- le taux de chômage et d’inactivité parvenu à un niveau hallucinant et porteur d’explosion sociale,
- les rounds de discussion avec les fonctionnaires et le monde du travail, qui ne cachent plus leurs lourdes frustrations,
- le problème du foncier rural, exacerbé par le problème des terres en pays wê occupées par des colons étrangers, qui continuent d’entrer en Côte d’Ivoire, phénomène qui commence à s’étendre à d’autres régions du pays,
- l’insécurité et la criminalité encore trop hautes,
- le malaise palpable dans l’armée, où la fusion des FN et Fds en Frci ne semble pas avoir encore donné les résultats escomptés,
- etc.
sont autant d’enjeux d’intérêt national qui méritaient chacun de sérieux échanges entre partenaires d’une alliance politique en charge de la conduite de l’Etat, si le Rhdp avait réellement constitué une coalition politique digne de ce nom.
B/ Que faire ?
Tout doit être entrepris pour redonner vie au Rhdp dans son esprit et son mode de fonctionnement qui ont prévalu de 2005 à 2010, car le Rhdp est un «passage obligé", devant conduire la Côte d’Ivoire vers la paix et le développement, pour au moins la raison fondamentale suivante :
- toutes les crises qui ont ébranlé la Côte d’Ivoire depuis la disparition du président Houphouët-Boigny ont pris leur source dans la fracture - réelle dans les faits ou forgée à des fins politiques, - opposant en ce pays la composante du Nord, Malinké ou grand Mandingue, et majoritairement de confession musulmane, à sa composante du Sud, Akan, Dan et Wê, - avec leur grande périphérie, - essentiellement de confession chrétienne ou animiste.
Les trois principaux partis politiques du pays à savoir le Pdci, le Rdr et le Fpi, fortement adossés à ces entités géo-ethniques, et qui seront inéluctablement amenés à jouer la règle du trépied qui impose que les deux qui ne sont pas au pouvoir se liguent toujours contre celui qui le détient pour le remplacer, fera toujours courir le risque que cette "terrible" fracture Nord/Sud se profile à l’horizon, d’autant plus que l’avis est désormais généralement partagé que les Nordistes sont enfin au pouvoir aujourd’hui.
Une alliance forte et affirmée entre le Pdci et le Rdr, ce que le Rhdp assure, consolidée par le Mfa, l’Udpci et les autres partis alliés, est la seule solution pour conjurer cette menace. Dans le Rhdp, Nord et Sud se tiennent par la ceinture et se neutralisent dans un parfait « ton pied mon pied » à l’Ivoirienne. C’est une ceinture de sécurité, un véritable parapluie atomique pour la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire.
Et c’est lorsque ce pacte de fer sera fort et bien intégré par les responsables et militants des partis, qu’il sera possible, dans la sérénité, de trouver des solutions raisonnables, aux problèmes des terres ou du foncier rural, et à celui du sort à réserver, quant à la nationalité, à la forte communauté d’origine ouest-africaine établie en Côte d’Ivoire de longue date.
Redonner vie au Rhdp suppose d’abord et avant tout que le président Ouattara, chef de l’Etat et président du Rdr, accepte que l’alliance Rhdp redevienne l’association des forces politiques, grandes ou moins grandes, qui ont conçu, pensé et œuvré sans relâche, de 2005 à 2010, pour remettre la Côte d’Ivoire sur les rails de la démocratie, du travail et du développement, et non une Ong ou une instance à voix consultative que le chef de l’Etat actionnerait, au gré des périodes ou des intérêts du moment.
Le directoire du Rhdp s’est révélé être une task-force, une force de proposition exceptionnelle, et la Côte d’Ivoire gagnerait à ce qu’il continue d’œuvrer.
Redonner vie au Rhdp implique également que les partis et leurs cadres cessent d’être sous le stress permanent des seules nominations au gouvernement ou dans les autres grandes instances de décision du pays. Si cette obsession domine, elle écrasera la vérité et l’échange vrai, pour ne laisser place qu’aux petits calculs, à la mesquinerie, à la délation ; toutes choses qui ne vaudront d’ailleurs en retour que mépris du souverain qui, seul, décide, récompense et distribue.
Le Pdci, le Rdr, le Mfa et l’Udpci sont des partis qui regorgent des cadres qui n’ont plus besoin de faire leurs preuves dans ce pays. Si, réunis au sein d’une alliance, ils ont su œuvrer pour parvenir au pouvoir d’Etat, la Côte d’Ivoire et son peuple sauraient-ils comprendre qu’une gouvernance les engageant tous, ne donne pas de bons résultats ?
C/ Conclusion
Votre feuille de route, à vous, jeunesses du Rhdp, est de vous lever dès aujourd’hui, ensemble et soudés, pour aller d’abord vers les jeunes de toutes les autres formations politiques du pays, en particulier de vos frères et promotionnaires du Fpi/Lmp, et sans oublier tous ceux de la société civile, pour initier et instaurer dès maintenant le dialogue permanent qui, seul, nous assurera que vous ne vous affronterez pas demain pour vos chapelles politiques ou les ambitions de leurs leaders. Si l’on doit accepter avec le Bureau international du travail (Bit), qu’il y a au moins 7 millions de chômeurs dans la classe d’âge de 25 à 35 ans, nous devinons tous où doivent se situer les angoisses et attentes de vous tous. C’est avoir un travail qui parachèvera votre intégration à la société et à la nation, après vos études et vos apprentissages, et qui vous ouvrira la voie à la création d’une famille, noyau de toute société. C’est aussi simple que cela.
Echangez, dialoguez, réfléchissez, et retournez à vos ainés, à vos leaders politiques, les propositions que vous pourrez déjà faire pour faire face à la gangrène du chômage. Il leur reviendra d’aller vers le gouvernement et la représentation nationale pour obtenir que les lignes bougent, que votre destin commence à connaître les éclaircies qui illumineront l’avenir de notre pays.
En même temps, criez à vos leaders politiques et ainés, que vous partagez le rêve ambitieux de Houphouët-Boigny, de fondre la mosaïque des peuples de Côte d’Ivoire en une nation, que vous êtes déjà mobilisés pour cette grande et noble cause, en refusant que le tribalisme et les religions vous divisent ou soient sujet d’opposition entre vous. Cette consolidation nationale s’impose aujourd’hui avec urgence par rapport à ce qui se passe au Mali et au Nigeria, le grand ensemble ouest-africain, se trouvant déjà sous la menace des pires formes d’extrémisme, de terrorisme fondamentaliste est déjà à nos frontières.
C’est ainsi que vous devez préparer la véritable relève, celle de la Côte d’Ivoire de demain.
Bons travaux, et bonne chance !
Le Président du MFA
Kobena Innocent Anaky
P.S. : Les travaux de la jeunesse sont reportés sine-die, mais cela n’ôte rien à ce message à toute la nation ivoirienne et à sa jeunesse.
N.B : Le titre, le surtitre et le chapeau sont de la Rédaction.
Rhdp, joyeux anniversaire dans la vérité !
Message aux jeunesses du Pdci, du Rdr, du Mfa et de l’Udpci
Nous apprenons avec plaisir que vous, les jeunes du Pdci, du Rdr, du Mfa et de l’Udpci avez pris sur vous d’organiser un sommet à Yamoussoukro, ce samedi 18 mai 2013, pour célébrer les huit (8) ans du lancement de la plate-forme politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le 18 mai 2005, à Paris.
Nous saluons cette initiative que nous trouvons aussi bénéfique qu’opportune, surtout que ces assises seront ouvertes aux jeunes d’autres formations politiques de Côte d’Ivoire et de la société civile, renforcés par des universitaires et politologues de haut niveau. Le thème proposé, « le Rhdp et l’avenir de la Côte d’Ivoire », répond parfaitement aux questions et préoccupations de toute la classe politique ivoirienne, surtout au terme du cycle électoral qui vient de se clore le 21 avril 2013 avec les régionales et municipales couplées. Par rapport aux dissensions observées lors de ces dernières joutes électorales, et des divergences désormais flagrantes entre le Pdci et le Rdr, les deux locomotives de l’alliance, il y a vraiment lieu de présenter au Rhdp un bouquet d’anniversaire aux couleurs de survie mais surtout de vérité.
Pourquoi ?
A/ Le Rhdp n’a jamais fonctionné :
Dans les faits, après la date du 11 avril 2011, qui a vu le candidat du Rhdp élu à la présidentielle de décembre 2010 prendre effectivement en mains le pouvoir d’Etat, après la grave crise postélectorale, l’on n’a jamais vu le Rhdp fonctionner comme une coalition de partis politiques dont la lutte commune a permis l’accès au pouvoir d’Etat.
- Il n’y a plus eu une seule réunion du présidium du Rhdp. Le présidium est l’instance suprême de concertation, d’échanges et de décisions de l’alliance, et rien ne peut le remplacer.
- Le directoire du Rhdp, l’organe exécutif, a eu le mérite d’œuvrer sans relâche dans l’esprit Rhdp qui s’est forgé et a prévalu de 2005 à 2010. Mais contraint de tout renvoyer aux décisions d’un présidium qui était devenu virtuel, le directoire était condamné à un dépérissement inéluctable, et est devenu une véritable "coquille vide".
- L’illusion a été entretenue que le Rhdp fonctionnait par les rencontres entre les présidents Ouattara et Bédié, alors qu’il ne s’agissait que de séances organisées, surtout à l’adresse des médias, en période de crise, pour masquer le manque total de communication et de concertation entre les leaders des deux grands partis de l’alliance, le Pdci et le Rdr, supposés par ailleurs "cogérer" la Côte d’Ivoire, et partant, avec ceux du Mfa et de l’Udpci.
Les exemples du limogeage du Premier ministre Ahoussou, de la crise à propos du vote de la nouvelle loi sur le mariage à l’Assemblée nationale, la loi autorisant le président à légiférer par ordonnance, etc. ont bien montré que le chef de l’Etat n’associe ni Bédié, ni Mabri ou Anaky à l’étude des dossiers les plus sensibles de sa gouvernance.
A titre d’exemple, des enjeux aussi importants pour la Côte d’Ivoire que :
- la fixation des dates des récentes élections municipales et régionales,
- le dossier très sensible de la réconciliation et l’impératif de ramener le Fpi et ses alliés dans le jeu politique national,
- Le problème des partisans de l’ancien pouvoir détenus ou en exil,
- le problème de la hausse du coût de la vie, de la paupérisation galopante des populations, et de la précarité croissante de leurs conditions de vie,
- le taux de chômage et d’inactivité parvenu à un niveau hallucinant et porteur d’explosion sociale,
- les rounds de discussion avec les fonctionnaires et le monde du travail, qui ne cachent plus leurs lourdes frustrations,
- le problème du foncier rural, exacerbé par le problème des terres en pays wê occupées par des colons étrangers, qui continuent d’entrer en Côte d’Ivoire, phénomène qui commence à s’étendre à d’autres régions du pays,
- l’insécurité et la criminalité encore trop hautes,
- le malaise palpable dans l’armée, où la fusion des FN et Fds en Frci ne semble pas avoir encore donné les résultats escomptés,
- etc.
sont autant d’enjeux d’intérêt national qui méritaient chacun de sérieux échanges entre partenaires d’une alliance politique en charge de la conduite de l’Etat, si le Rhdp avait réellement constitué une coalition politique digne de ce nom.
B/ Que faire ?
Tout doit être entrepris pour redonner vie au Rhdp dans son esprit et son mode de fonctionnement qui ont prévalu de 2005 à 2010, car le Rhdp est un «passage obligé", devant conduire la Côte d’Ivoire vers la paix et le développement, pour au moins la raison fondamentale suivante :
- toutes les crises qui ont ébranlé la Côte d’Ivoire depuis la disparition du président Houphouët-Boigny ont pris leur source dans la fracture - réelle dans les faits ou forgée à des fins politiques, - opposant en ce pays la composante du Nord, Malinké ou grand Mandingue, et majoritairement de confession musulmane, à sa composante du Sud, Akan, Dan et Wê, - avec leur grande périphérie, - essentiellement de confession chrétienne ou animiste.
Les trois principaux partis politiques du pays à savoir le Pdci, le Rdr et le Fpi, fortement adossés à ces entités géo-ethniques, et qui seront inéluctablement amenés à jouer la règle du trépied qui impose que les deux qui ne sont pas au pouvoir se liguent toujours contre celui qui le détient pour le remplacer, fera toujours courir le risque que cette "terrible" fracture Nord/Sud se profile à l’horizon, d’autant plus que l’avis est désormais généralement partagé que les Nordistes sont enfin au pouvoir aujourd’hui.
Une alliance forte et affirmée entre le Pdci et le Rdr, ce que le Rhdp assure, consolidée par le Mfa, l’Udpci et les autres partis alliés, est la seule solution pour conjurer cette menace. Dans le Rhdp, Nord et Sud se tiennent par la ceinture et se neutralisent dans un parfait « ton pied mon pied » à l’Ivoirienne. C’est une ceinture de sécurité, un véritable parapluie atomique pour la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire.
Et c’est lorsque ce pacte de fer sera fort et bien intégré par les responsables et militants des partis, qu’il sera possible, dans la sérénité, de trouver des solutions raisonnables, aux problèmes des terres ou du foncier rural, et à celui du sort à réserver, quant à la nationalité, à la forte communauté d’origine ouest-africaine établie en Côte d’Ivoire de longue date.
Redonner vie au Rhdp suppose d’abord et avant tout que le président Ouattara, chef de l’Etat et président du Rdr, accepte que l’alliance Rhdp redevienne l’association des forces politiques, grandes ou moins grandes, qui ont conçu, pensé et œuvré sans relâche, de 2005 à 2010, pour remettre la Côte d’Ivoire sur les rails de la démocratie, du travail et du développement, et non une Ong ou une instance à voix consultative que le chef de l’Etat actionnerait, au gré des périodes ou des intérêts du moment.
Le directoire du Rhdp s’est révélé être une task-force, une force de proposition exceptionnelle, et la Côte d’Ivoire gagnerait à ce qu’il continue d’œuvrer.
Redonner vie au Rhdp implique également que les partis et leurs cadres cessent d’être sous le stress permanent des seules nominations au gouvernement ou dans les autres grandes instances de décision du pays. Si cette obsession domine, elle écrasera la vérité et l’échange vrai, pour ne laisser place qu’aux petits calculs, à la mesquinerie, à la délation ; toutes choses qui ne vaudront d’ailleurs en retour que mépris du souverain qui, seul, décide, récompense et distribue.
Le Pdci, le Rdr, le Mfa et l’Udpci sont des partis qui regorgent des cadres qui n’ont plus besoin de faire leurs preuves dans ce pays. Si, réunis au sein d’une alliance, ils ont su œuvrer pour parvenir au pouvoir d’Etat, la Côte d’Ivoire et son peuple sauraient-ils comprendre qu’une gouvernance les engageant tous, ne donne pas de bons résultats ?
C/ Conclusion
Votre feuille de route, à vous, jeunesses du Rhdp, est de vous lever dès aujourd’hui, ensemble et soudés, pour aller d’abord vers les jeunes de toutes les autres formations politiques du pays, en particulier de vos frères et promotionnaires du Fpi/Lmp, et sans oublier tous ceux de la société civile, pour initier et instaurer dès maintenant le dialogue permanent qui, seul, nous assurera que vous ne vous affronterez pas demain pour vos chapelles politiques ou les ambitions de leurs leaders. Si l’on doit accepter avec le Bureau international du travail (Bit), qu’il y a au moins 7 millions de chômeurs dans la classe d’âge de 25 à 35 ans, nous devinons tous où doivent se situer les angoisses et attentes de vous tous. C’est avoir un travail qui parachèvera votre intégration à la société et à la nation, après vos études et vos apprentissages, et qui vous ouvrira la voie à la création d’une famille, noyau de toute société. C’est aussi simple que cela.
Echangez, dialoguez, réfléchissez, et retournez à vos ainés, à vos leaders politiques, les propositions que vous pourrez déjà faire pour faire face à la gangrène du chômage. Il leur reviendra d’aller vers le gouvernement et la représentation nationale pour obtenir que les lignes bougent, que votre destin commence à connaître les éclaircies qui illumineront l’avenir de notre pays.
En même temps, criez à vos leaders politiques et ainés, que vous partagez le rêve ambitieux de Houphouët-Boigny, de fondre la mosaïque des peuples de Côte d’Ivoire en une nation, que vous êtes déjà mobilisés pour cette grande et noble cause, en refusant que le tribalisme et les religions vous divisent ou soient sujet d’opposition entre vous. Cette consolidation nationale s’impose aujourd’hui avec urgence par rapport à ce qui se passe au Mali et au Nigeria, le grand ensemble ouest-africain, se trouvant déjà sous la menace des pires formes d’extrémisme, de terrorisme fondamentaliste est déjà à nos frontières.
C’est ainsi que vous devez préparer la véritable relève, celle de la Côte d’Ivoire de demain.
Bons travaux, et bonne chance !
Le Président du MFA
Kobena Innocent Anaky
P.S. : Les travaux de la jeunesse sont reportés sine-die, mais cela n’ôte rien à ce message à toute la nation ivoirienne et à sa jeunesse.
N.B : Le titre, le surtitre et le chapeau sont de la Rédaction.
